Il fait une chaleur à crever dehors, Strasbourg est en travaux et c'est une galère pas possible pour trouver une place pour se garer. Il est 18h et une file de plusieurs centaines de mètres est déjà formée sur le trottoir de la salle. Ça y parle majoritairement allemand, comme d'habitude pour ce genre de concert, à se demander si sans ce public le concert afficherait aussi complet. Je ne pense pas honnêtement... Suite à un souci majeur dans la famille du groupe, Polaris a annulé son show, décalant l'ouverture des portes d'une grosse demi-heure. On est déjà en nage et on s'imagine que 900 personnes au taquet dans une même pièce pendant trois heures allait probablement être l'enfer ! Et ça a été le cas.
The Amity Affliction a donc débuté avec un set de 30 minutes envoyées en bonne et due forme devant un public conquis. Il ira même jusque chanter les paroles sur certains titres notamment les hits "Death's Hand" et "Pittsburgh" tiré de leur album référence Let The Ocean Take Me de 2004. Le reste du set sera plutôt axé sur la deuxième partie de la carrière des Australiens avec des morceaux issus de Everyone Loves You… Once You Leave Them (2020), "Like Love" du EP de 2021, et surtout "I See Dead People" (grosse claque) et "It's Hell Down Here", deux morceaux tirés du nouvel album paru plus tôt cette année. Belle complémentarité vocale entre le screamer à casquette Joel Birch et le bassiste-chanteur Ahren Stringer qui assure sur les parties claires d'une belle manière. Musicalement ça tape fort, mais ce n'est rien avec ce qui va arriver derrière.
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The Amity Affliction |
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Lorna Shore |
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Motionless In White |
Dans cette fournaise, on se demande juste comment le bassiste fait pour jouer avec sa veste en cuir et son masque emprunté à Bane, l'un des méchants dans Batman et comment le chanteur peut tenir avec son k-way noir, son pantalon et sa casquette qui cache sa coupe courte blonde platine. Rien ne semble les déranger, les morceaux s'enchaînent sans temps mort, le public répond avec enthousiasme aux demandes du frontman comme sur "Slaughterhouse" où nous chantons tous "Under God" à pleins poumons en réponse à Chris Motionless qui scande "One Mutilation". La bonne ambiance est au rendez-vous, les Américains ne sont pas très expressifs mais semblent contents de jouer ici. Chris commence "Werewolf" accompagné juste du batteur Vinny Mauro (très bon style de jeu au passage), avant d'être rejoint par le reste de la bande pour envoyer la suite du morceau, alors que la chevelure verte fluo du bassiste s'éclaire littérallement dans l'obscurité. Le concert d'une durée d'un poil plus d'une heure se termine bien entendu avec le tube "Eternally Yours" et une petite distribution de roses rouges de Chris Motionless aux fans les plus chanceux des premiers rangs.
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Chris Motionless |
Soirée ultra sympathique pour commencer (à 48h près) l'été et pour ceux qui n'auront pas eu la chance d'aller au Hellfest. On a tous perdu 2 kilos ce soir mais ça en valait la peine, même si l'annulation des Australiens de Polaris nous laisse un peu amers. Motionless In White a fait le job avec son lot de tubes mais c'est surtout Lorna Shore qui aura convaincu et marqué les esprits. La prochaine fois, ça sera eux la tête d'affiche et ça sera mérité !
Sébastian D.
Merci à Zoé et Sabrina de Veryshow pour leur gentillesse.
Photos (prises à Lyon le lendemain) : pages facebook officielles de Lorna Shore et The Amity Affliction et par Nikola Kreiss pour Motionless In White (merci !!!)
Setlist Motionless In White:
1-Disguise / 2-Sign Of Life / 3-Scoring The End Of The World / 4-Thoughts & Prayers / 5-Break The Cycle / 6-Voices / 7-Slaughterhouse / 8-Wrewolf / 9-Masterpiece / 10-Cyberhex / 11-Soft / 12-Reincarnate / 13-Another Life / 14-Eternally Yours
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