Le 16 septembre 2003, Story Of The Year sortait son premier long jeu, Page Avenue. L'emo est à la mode, l'album est catchy as hell, il s'en vend des wagons, Joe Hahn de Linkin Park leur réalise le clip de "Sidewalks", bref la bande est déjà sur le toit du monde. Et puis un deuxième album, In The Wake Of Determination, pourtant excellent, fait un flop commercial. Plus punk, plus hardcore et pourtant tout aussi catchy, mais on a l'impression que leur heure est passée. La bande a continué a sortir des albums de manière sporadique, jusqu'à l'ambitieux Wolves en 2017. Et puis plus rien. Jusqu'à aujourd'hui, et ce Tear Me To Pieces. Dès la pochette, on est persuadé que la bande va tenter le comeback et surtout le retour aux sources. Et en effet, il ne faut pas plus de 30 secondes du morceau-titre pour le comprendre. Cette version de Story Of The Year sera 2003 ou ne sera pas ! On reconnaît de suite la voix de Dan, qui n'a pas pris une ride (contrairement à nous d'ailleurs !), les riffs sont familiers, le break hurlé va démonter le pit, ça part bien cette affaire. La suite... Et bien la suite sera sans surprise au final, mais est-ce que c'est ce qu'on demande à Story Of The Year en 2023 ? "Real Life" est poppy à souhait, les paroles sont cheesy, le refrain est catchy, encore une fois ça sonne comme du Story 100% pur jus, mais on air-guitar et on air-drum avec eux, c'est plutôt bon signe ! Ce Tear Me To Pieces est finalement un Page Avenue 2.0, dans ses moments les plus rentre-dedans ("Afterglow" et son break dévastateur, "Can't Save You", "War"), ses passages plus pop-punk ("Dead And Gone", "Take The Ride"), mais aussi ses parties les plus pop (l'hyper nostalgique "2005", "Sorry About Me" qui est clairement le "Sidewalks" de la galette). Il manque bien un morceau totalement dingue à la "Is This My Fate, He Asked Them?" sur In The Wake Of Determination, mais bon, on pinaille. De la pochette à la musique, en passant par les paroles, ce Tear Me To Pieces nous fait le coup de la nostalgie exacerbée. Et si quelques morceaux sont un peu en dessous, ce nouvel album fonctionne, et Story Of The Year fait finalement exactement ce que l'on attend de lui : un album fun, accrocheur, qui n'apporte rien de bien neuf sous le soleil, mais avec lequel on passe un super moment et qui nous donne un peu le syndrome Benjamin Button. Et si on le pouvait encore à nos âges, on se laisserait même pousser la mèche et on ressortirait nos skateboards. Mais, ça c'est une histoire pour un autre jour.
3,5/5
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Guillaume W.
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