Trois ans après Sleeptalk, Dayseeker remet le couvert avec Dark Sun et ces 11 nouveaux morceaux. Le moins que l'on puisse dire c'est que la bande originaire d'Orange County a choisi d'enfoncer le clou avec cette nouvelle livraison. Sleeptalk les avaient vus prendre un virage déjà bien plus pop, Dark Sun ne fait que confirmer la direction initiée avec leur prédécesseur : avec en vedette des éléments électroniques et des claviers, et surtout la voix de Rory qui devient (encore plus qu'avant !) la pièce maîtresse du groupe. Lors de récentes interviews, le frontman parlait d'un album à haute teneur émotionnelle, et il n'avait pas menti. A l'origine, une seule chanson devait parler de la perte de son père et de la naissance de sa fille, et au final, tout l'album tourne autour de cette thématique de la perte et de l'amour. Et franchement, ça a touché une corde sensible en moi, ayant vécu la même chose il y a quelques années, je me suis retrouvé dans ces textes évidemment bien mis en avant avec la voix parfaite de Rory et une instrumentation simple et efficace, aux accents 80's. Et pourtant, ça démarre toutes guitares dehors avec "Dreamstate", qui semble faire le lien entre cet avant et cet après : gros refrain, pont hurlé, un côté dernier Architects palpable, et un morceau qui fonctionne du tonnerre. "Neon Grave" suit le même chemin avec ces guitares mises en avant et pareil cette petite influence Architects toujours présente. Et c'est finalement le reste de l'album qui change la donne. Dès "Without Me", les choses commencent à se calmer pour ne plus vraiment s'énerver. Un mal ? Bien au contraire, car c'est finalement dans cette configuration que Dayseeker arrive à faire ressortir le plus d'émotions : "Homesick" et son clavier, et toujours cette voix angélique qui fout le frisson, la superbe simplicité de "Midnight Eternal", "Paper Heart" et "Parallel", le refrain en or massif de "Crying While You're Dancing" et le bijou de ce disque "Quicksand". Au final, l'auditeur est transporté dans un tourbillon d'émotions et Dark Sun passe le cap de la réécoute avec brio. On pourra arguer sur la grande simplicité dans les guitares et que finalement, elles ont été mises en retrait au profit de la performance vocale et du côté poppy du disque. On peut, oui. Mais cela n'enlève pas la réussite qu'est ce disque, alors que je n'en attendais rien, et que c'est devenu un coup des coups de cœur de 2022. Dark Sun est un album ultra moderne, à la production léchée et dans l'air du temps, accrocheur et beau. A découvrir !
4/5
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Guillaume W.
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