Après un EP 4 titres sorti fin 2019, Pure Hex, quintet originaire de la Bay Area en Californie, se décide enfin à sortir son premier long jeu. Une fille au chant et quatre garçons dans le vent, et ce Still Dark pour nos oreilles. Si on doit mettre un nom sur le style pratiqué par le quintet, on ira vers l'emo-shoegaze. Oui, car Pure Hex ne se contente de reprendre les codes du shoegaze comme bon nombre de groupes ces dernières années (avec beaucoup d'excellents disques qui plus est), mais y fait infuser un côté emo des plus plaisants. C'est le morceau-titre qui lance les hostilités, et évidemment les guitares atmosphériques et le mur sonique font directement leurs apparitions : un petit côté Smashing Pumpkins dans la mélodie et cette voix très particulière fait son apparition. A l'écoute, difficile de se dire que c'est une femme qui chante, tant on a l'impression d'entendre Anthony Green (Saosin/Circa Survive) dans les intonations les plus hautes. Mais que ça fonctionne bien. Et ce n'est que le début ! "Still Time" se la joue plus calme sur l'intro, toujours avec ces guitares bien en avant, et ce refrain où l'émotion prend les rennes (et emporte nos petits cœurs d'emokids). Balance & Composure nous saute aux oreilles sur "Pedestal", tandis que "Half Light" (ses lignes de chant sont magnifiques) et "Wear Me Down" offrent une mélodie très Turnover période Good Nature. Mais la force de Pure Hex, c'est de réussir à dépasser ses influences, c'est à dire les utiliser, leur laisser une place dans leurs compositions, tout en y insérant une identité. Pure Hex, en seulement 8 titres et 36 minutes, a réussi la prouesse de mettre tout le monde d'accord avec ce premier album de toute beauté. A la fois prenant et hautement émotionnel, cotonneux, mélodique et atmosphérique, ce Still Dark est un véritable coup de maître et va secouer la scène shoegaze de plein fouet. Avec ce petit bijou, c'est bien tout le mal qu'on leur souhaite.
4,5/5
Recommandé si vous aimez : Anthony Green qui chanterait pour Balance & Composure et Turnover
Guillaume W.
Tweeter
Aucun commentaire :
Enregistrer un commentaire