lundi 30 mai 2022

INTERVIEW : Resolve


Focus sur Resolve, formation metalcore lyonnaise, une des nombreuses nouvelles fiertés de la scène rock alternative française. En pleine tournée européenne en première partie de LANDMVRKS, Robin (basse) et Antonin (guitare) nous ont accordé un peu de leur temps histoire d'en savoir un peu plus sur eux !

AN : Salut les gars. Vous pouvez vous présenter et présenter votre groupe en quelques mots ? 

Robin (basse) : Vu que je suis le plus ancien autour de la table je vais y aller.

Antonin (guitare) : Bah ouais, vas-y !

R : Donc Resolve est un groupe de metalcore lyonnais formé en 2017 qui, de base, rassemblait des mecs qui avaient déjà des groupes auparavant, donc qui avaient quand même une idée assez claire d’où est-ce qu’il fallait aller. En tout cas à l’époque on avait l’impression de savoir comment il fallait procéder, avec le recul on se rend compte qu’évidemment pas du tout, mais disons que nous ne sommes pas arrivés tout jeunes avec Resolve. : Il y a un EP, Rêverie, sorti en 2017, un single "Carmela" et une version acoustique de l’EP précédent en 2018. 

R : Tout ça s’est fait pendant que tout le monde s’en foutait, on se battait dans notre coin, on tournait en DIY, manifestement on était encore en phase de rodage. Puis en 2019 quand on sort le morceau "Pendulum", puis le morceau "Of Silk And Straw", il commence à y avoir des gens qui se mettent à nous écouter, on a notre première grosse playlist et des premiers contacts avec de grosses structures. À partir de ce moment, on s’est mis à bosser sur un album. En gros on s’est dit dès le début qu’on ne voulait pas bosser sur un album direct, comme ça peut être le cas de beaucoup de groupes, d’une pour trouver notre son et de deux pour trouver notre public un petit peu avant. Dès qu’on a vu qu’on arrivait à trouver notre son et qu’il y avait des gens prêts à l’écouter, on s’est dit « let’s go, album ». Malheureusement après il y a eu le Covid. Alors qu’on avait commencé à avoir quelques belles propositions de tournées en 2019 pour 2020, tout a été logiquement annulé, ce qui nous a donné plus de temps pour bosser sur l’album qui est sorti finalement en novembre 2021. On est du coup en train de le défendre sur scène avec notre dernière recrue, Antonin à la guitare, qui a intégré officiellement le groupe tout récemment.

 

AN : On se rencontre ce soir à Wiesbaden (en Allemagne) dans le cadre de votre tournée avec LANDMRVKS, Ten56 et Glassbone. Comment ça se passe jusqu’à présent ? 

R : Je crois qu’on peut dire que ça se passe bien. 

A : Ah bah plutôt très bien. Tout le monde s’entend super bien, il y a une très très bonne ambiance. On est très content d’être là. 

R : C’est notre première vraie tournée organisée par une vraie agence, dans des vrais clubs donc on est sur un nuage depuis le début. L’ambiance dans le tourbus est géniale. 

A : Du fait que ce soit une tournée exclusivement française, pas mal de mecs disent qu’ils ont rarement vu une ambiance aussi bonne entre les groupes. 

R : Il y a un truc aussi, c’est que tous les soirs, on nous parle de la scène française. Les gens nous disent « Wouah ! En France ça se réveille », c’est très cool d’avoir l’impression d’être sur la ligne de front de cet élan-là. 

AN : En plus vous enchaînez, vous sortez tout juste d’une tournée de 6 dates en France. 

A : Tout à fait. Six dates incroyables. Tu redécouvres un peu les concerts parce que ça fait trop longtemps que tu n’en as pas fait après le Covid, il y a des gens qui chantent les morceaux, qui sont déchaînés, qui sont tellement heureux d’être là parce que c’est peut-être le premier concert depuis 2 ans, ou peut-être juste parce qu’ils venaient voir Resolve je ne sais pas, mais l’ambiance était incroyable. Vraiment touchant.

AN : Vous êtes une formation de 2017 donc et qui a commencé à faire du bruit, et beaucoup de bruit, récemment. Il y a un an, vous annonciez rejoindre le roster d'Arising Empire. Comment ça s’est fait avec eux ? 

R : Comme je te disais, ils font partie des premiers contacts qu’on a eus en 2019 quand on a sorti "Of Silk And Straw", le morceau qui nous a un peu mis sur la map disons. À ce moment-là, il y avait juste eu un petit échange d’e-mails via un intermédiaire. Concrètement, ce que nous a apporté "Of Silk And Straw", c’est une équipe de management professionnelle et expérimentée qui a été à la chasse au label comme c’est quelque chose qui se fait, voir qui pourrait être intéressé, qui ne le serait pas spécialement… Il y a eu des discussions avec quasiment tous les labels du genre qui ont amenées à quelques offres dont celle d’Arising Empire qui était celle qui nous parlait le plus entre ce qu’ils nous proposaient et le prestige de la maison, car c’est une structure européenne qui est forte. On a eu le luxe de pouvoir choisir, entre gros guillemets. C’était donc notre choix d’aller chez Arising et on en est bien contents. 

 

AN : Depuis cela, singles, dates et un premier album, Between Me And The Machine qui est sorti en novembre dernier. Très très chouette album, on rentre tout de suite dedans. J’y ai trouvé des influences à pas mal de groupes sur un spectre allant de TesseracT à While She Sleeps, qui apportent un nouveau son sur notre scène française avec beaucoup de sonorités différentes. Vous pouvez nous en parler ? 

R : C’est quelque chose de très très dense, je pense que ça s’entend. C’est, en tout cas pour l’album, du metal bien sûr mais ce n’est pas forcément la guitare qui a le premier plan, en tout cas pas tout le temps. C’est vrai qu’on fait la part belle aux arrangements extra groupe, tout ce qui va être samples, électronique, orchestration et aussi beaucoup d’arrangements sur les voix. C’est quelque chose qu’on a vraiment beaucoup travaillé, car ce qui fait aussi une bonne partie de notre son, c’est qu’Anthony, notre chanteur n’ait pas forcément une voix typique metalcore mais qu’il est assez bon pour faire à peu près tout ce qu’il lui passe par la tête, dans tous les registres il est vraiment très bon : du chant clair très velouté, même si ce n’est pas du tout le bon mot, aux trucs les plus sales, les plus metal. 

A : Les influences sont quand même vachement diverses. Il y a des trucs Devin Townsend, Pink Floyd... 

AN : C’est exactement ce que j’allais dire, c’était écrit dans ma question de base que j’ai finalement écourtée, mais sur le morceau qui donne son titre à l’album, il y a un solo de guitare où je me suis dit « Putain j’écoute Pink Floyd ». 

R : Ah ça fait plaisir ! J’aime trop quand tu dis ça. En gros c’est Anthony qui a écrit le morceau, car c’est lui qui écrit la majorité de notre musique, et quand il nous l’a amené, il n’y avait pas encore le solo mais il y avait cette longue partie atmosphérique. Je lui ai dit « gros, il nous faut absolument un solo à la Gilmour dessus », du coup il s’est mis au taf avec cette ligne directrice en tête. Donc je suis trop content quand je lis des trucs « touche Pink Floyd » sur ce morceau, car c’est 100% l’objectif. 

AN : On fait bien d’en parler, sur ce morceau y a 14 ambiances différentes, mais ça reste cohérent. On commence sur une mélodie très calme qui enchaîne sur un blast beat hyper vénère, des sections atmosphériques, ce solo à la Pink Floyd derrière et des sections aussi ultra prog qui font penser à du Dream Theater. 

R : Towsend, Dream Theater tout ça, c’est des trucs que j’ai énormément bouffé, et encore une fois ce n’est pas moi qui écris la majorité des morceaux, loin de là, mais c’est des références que j’ai en tête donc spontanément je vais avoir tendance à pousser dans cette direction. On a beaucoup de retours comme quoi c’est un morceau très long avec beaucoup d’ambiances différentes et cætera, mais en réalité, musicalement il est assez digeste, tu te tapes quand même une grille d’accords qui revient assez fréquemment, il n’y a pas de jumps de tempo, de trucs comme ça, donc c’est ultra prog, mais ça reste facile d’approche. 

A : Après, on a des accents progs, mais on ne se définirait pas comme un groupe de prog. 

AN : Vous l’avez dit, vous défendez cet album sur scène en ce moment et depuis déjà quelques temps. Antonin tu disais que tu voyais les gens chanter vos morceaux… Comment réagit le public à ces morceaux de manière générale ? 

R : On l’a vraiment vu sur la tournée headline française, où, disons que pour la première fois de notre vie, en arrivant en tant que tête d’affiche, on avait vraiment le sentiment d’être tête d’affiche, parce que ça chantait vraiment fort et qu’on sentait que tout le monde avait écouté l’album et connaissait les morceaux. On a direct senti les trucs qui marchent tous les soirs, typiquement "Surrender" dont on pensait qu’il était un morceau entre guillemets faible. Ce sont des gens de notre équipe qui nous ont dit « franchement celui-là il faudrait le mettre en avant » et maintenant qu’on le joue en live c’est peut-être celui qui marque le plus. On le joue en début de set et c’est celui qui fait que le concert part. 

A : On retrouve des comportements d’un concert à l’autre et c’est un truc qui fait plaisir à voir, car ça montre qu’on a sûrement bien construit notre set et que notre truc se déroule bien, c’est gratifiant.

 

AN : Robin, tu as un peu abordé le sujet en disant que c’est Anthony qui écrit la majorité des morceaux. De manière générale, en tant que groupe, comment abordez-vous l’écriture des morceaux, des textes proposés ? 

R : Sur BMATM, Anthony a fait des démos dans son coin et il y a aussi quelques morceaux que Nathan (batteur) et moi avions écrits de notre côté. On se voyait ensuite pour réarranger, restructurer aussi et surtout d’ailleurs, pour faire un truc qui ne soit pas toujours à 100% dans le générique, mais trouver une efficacité. Pour les paroles, un petit peu pareil, souvent ça part de brainstorming commun. La musique est toujours écrite avant les paroles, en tout cas jusqu’à présent. On se posait dans le studio, chacun à essayer de trouver de jolies sonorités, des jolies tournures ou juste des idées comme ça. Généralement je suis pas mal mis à contribution pour apporter une touche lyrique à l’écriture. Pour 90% de Between Me And The Machine, ça a été fait comme ça, par impulsions personnelles au départ mais vraiment beaucoup de travail en commun. 

AN : Il y a une identité, une thématique évidente à l’album : le nom, le visuel, les textes et les clips donnent quelques indices. D’où vous est venue l’idée ? 

R : Le nom, la phrase « Between Me and the Machine » est arrivée assez vite. La thématique c’est « trouver sa place dans un monde de plus en plus numérisé, trouver sa place en tant qu’être humain, trouver sa place dans les sentiments que tu ressens ». On vit dans un monde où tu ne peux pas trop avoir le cœur sur la main, être trop dans le don parce que malheureusement tu te fais marcher dessus. C’est vraiment cette dualité : grandir, devenir des adultes, dans un monde qui change et où il y a de moins en moins d’humanité. Tous les morceaux ne tournent pas autour de cette thématique, mais ce ne sont que des réflexions très XXIème siècle en gros. 

AN : Qui fait l’artwork ? 

R : C’est un travail en commun. L’idée de base, à savoir un cœur géométrique fait en PCB c’était de moi. J’ai travaillé sur un dessin sur ordinateur avec ma copine qui est designer graphique. Après on a envoyé ça à un gars qui nous en a fait des plans pouvant être lus par une machine de production, on a envoyé ça à une boîte qui fait des PCB qui nous les a renvoyés et ensuite c’est notre frère, à Nathan et moi, Aurélien Mariat, qui a fait les clips, qui est très impliqué dans l’aspect visuel de Resolve, qui a photographié. C’était assez fun à mettre en place. 

AN : Vous avez longtemps été 3, jusqu’à Mars où vous avez annoncé Antonin comme guitariste. Un choix logique finalement. 

A : Je traînais dans le coin depuis un moment ouais. Ça fait combien de temps qu’on se connaît ? On s’est rencontré en 2015 à un concert d’un de nos anciens groupes respectifs. C’était Aurélien Carré mon frère qui organisait et ça s’est fait comme ça. Vous vous étiez en train de tourner il me semble. 

R : Ouais, on était sur une de nos premières tournées. 

A : On avait fait une date au Klub à Paris, et pas mal d’années après, aux alentours de 2020, Anthony m’envoyait des signes. 

R : 2020 on a commencé à se dire « hey vous vous rappelez d’Antonin Carré, celui avec qui on avait joué à Paris ? Il ferait pas mal l’affaire ». Antonin était impliqué dans un autre groupe à ce moment-là. Quand on a vu ça on s’est dit « vas-y laisse tomber on a raté notre chance », mais peu de temps après on a vu qu’il ne semblait plus impliqué dans le groupe et on s’est dit qu’il y avait sûrement un truc à faire. Tu es venu jouer un petit peu avec nous moi en 2020 quand le Covid commençait à permettre de se redéplacer un petit peu, t’as participé à un peu tous les clips, à la live-session. Nous on s’est dit que c’était certain, qu’il faisait l’affaire, mais attendons juste de faire quelques concerts ensemble pour voir si dans le stress de la tournée, dans les moments durs, ça matche aussi bien. Quand on a vu que c’était le cas, il n’y avait plus aucun doute, plus de raisons d’attendre. On s’est dit « Allez, Resolve redevient un groupe à quatre ». 

AN : Parce que vous étiez déjà 4 par le passé. 

R : Ouais, avant c’était Aurélien notre frère qui était à la guitare. À la base de Resolve il y avait trois frères. Après, un petit peu comme Antonin, on connait Anthony depuis un peu plus longtemps, depuis 2013, car on avait joué ensemble avec nos anciens groupes. Il est de Haute-Savoie à la base. Il nous avait hyper impressionné car il était à la guitare et au chant, il shreddait comme pas possible, il chantait comme pas possible et on s’est trop bien entendu. On sentait qu’Anthony comme nous avions envie d’aller jusqu’au bout dans cette voie-là, donc quand est venu le temps de monter un nouveau groupe, il fallait impérativement que ce soit lui. Lui avait un peu ce mindset aussi car nos anciens groupes se sont terminés au même moment donc le timing a joué en notre faveur pour faire le meilleur des deux mondes. 

 

AN : Restons un peu sur cette thématique de la famille, d’un cercle assez intime, on voit dans les crédits de vos clips des noms qui reviennent souvent : Aurélien donc, mais aussi Alexis Fontaine qui vous suit sur le tour. Ce sont les 5èmes et 6èmes membres du groupe finalement. 

R : Alexis c’est un pote de longue date aussi. Il est sur la tournée en tant que photographe de LANDMVRKS, mais nous on a aussi notre propre photographe qui s’appelle Anthony Arbet, c’est lui qui poste sur nos réseaux. On parlait tout à l’heure de la scène française qui monte, et c’est agréable, on a l’impression qu’il y a une grande famille qui se crée entre LANDMVRKS, Novelists FR, Resolve, Ten56, Glassbone et j’en oublie bien sûr. Au final tout le monde se connaît, tout le monde se rend des services mutuels. Tous ces groupes ont tourné au moins un clip dans notre local, car on a la chance d’avoir un grand local à Lyon pour faire notre studio et nos clips. C’est un truc qui s’est mis en place pendant le covid, c’est parti de la live session LANDMVRKS, Resolve, Glassbone qu’on avait faite chez nous aussi. C’est hyper appréciable, ça nous rappelle des trucs qu’on voyait en tant que fans : ces salves de groupes que ce soit aux US ou en Angleterre où tu vois qu’il y a de vraies amitiés, de vraies affinités qui se créent avec le temps. Rien que là, c’est la première fois qu’on rencontrait pas mal des gars de Ten56 qui sont aussi impliqués dans Kadinja, Uneven Structure… On se bat vraiment pour essayer de marquer notre place. 

A : Et pas que, mais aussi tous se tirer vers le haut. T’as toute cette famille du metal à l’ancienne, le Gros Quatre (Mass Hysteria, Tagada Jones, No One Is Innocent, Ultra Vomit - ndlr) qui tourne en ce moment en France et ça donne des idées. 

R : On a clairement envie d’aller les chercher, et avec tout le respect que j’ai pour eux, d’être à leur place dans quelques années, avec aussi le challenge de réussir à s’installer à l’international, chose que ces groupes n’ont pas vraiment réussi à faire. 

A : Nous on a le feeling que c’est un truc qui est vraiment possible. Gojira bien sûr ont bousculé les portes pour ça, du coup à nous de prendre l’aspiration. 

AN : Toi Antonin, comment ça a été de t’intégrer à ce microcosme qui existait déjà ? 

A : C’est à la fois difficile et facile, parce que les mecs sont sympas, genre vraiment, très ouverts et je pense que peu importe ce que je dis, ils écouteront attentivement. Mais en même temps c’est une sorte d’engrenage qui tourne déjà tu vois ? Ça fonctionne très bien, j’étais très peu là sur l’aspect composition mais j’étais là pour le piano de "Forever Yours" pour le solo. J’avais pu faire des propositions. Je voyais comment ils réagissaient entre eux et ça semble d’un naturel incroyable. Pour moi, tout le challenge réside potentiellement là-dedans, mais je me sens carrément dans mon monde. Même avant d’être intégré officiellement comme membre du groupe, je vais à Lyon c’est la famille. 

   

AN : On se rend compte avec tout ce qu’on a dit, que Resolve est quelque chose d’assez intime. C’est aussi pour cela que vous vous produisez vous-mêmes ? 

R : Avec le covid, il y a beaucoup de voix qui ont dû être enregistrées à distance, donc Antho dans son home studio, pendant que moi je mixais dans mon studio. À la base, évidemment que c’est une contrainte budgétaire aussi d’enregistrer et mixer soi-même. On a la chance comme je te disais d’avoir les infrastructures qui nous permettent d’enregistrer de la batterie au niveau nécessaire pour que ça sonne professionnel, globalement de bosser de manière professionnelle. Du coup maintenant c’est une vraie question qui se pose : on a réussi à trouver notre son sur le premier album en auto-prod, est-ce que pour la suite on a envie d’aller frapper chez un producteur externe, un mixeur externe, au risque potentiellement de perdre cette patte qui est la nôtre mais en même temps, c’est un travail colossal de faire de l’auto prod. On a pris notre temps pour le premier album, il va falloir envoyer le deuxième dans pas trop longtemps donc ça va être un challenge. Il faudra qu’on aille plus vite, est-ce qu’on sera à la mesure de la tâche de sonner aussi bien en allant deux ou trois fois plus vite ? 

AN : Justement, dans cette optique d’aller plus vite, beaucoup de groupes profitent des tournées comme celle que vous faites actuellement pour penser à la suite, aux prochains morceaux. Et vous, la route vous inspire ? 

A : Écoute, pour l’instant Anthony a déjà une masse assez débile de compos qu’il a hâte de nous faire écouter quand on va rentrer. Après comme tu as pu le voir on est avec des groupes aux styles très différents, très marqués, donc forcément il y a des trucs qui nous intéressent au niveau du son, même si essayer de foutre du Ten56 dans du Resolve c’est un peu compliqué mais en tout cas Anthony a un bon paquet de compos qu’on va regarder. 

R : A la base, on prévoit encore de bosser des morceaux sur la route mais ça s’annonce difficile… 

AN : Et ça ne vous fait pas peur d’enchaîner aussi vite les disques comme Robin tu en parlais ? 

R : C’est une cadence qu’on s’impose nous-mêmes. Ce n’est pas Arising qui viendra nous dire « les gars il nous faut un album là tout de suite dans 6 mois » mais maintenant qu’on a la chance d’avoir des opportunités, d’avoir un public qui est en train de grandir, on a qu’une seule envie, c’est de charbonner comme jamais. Aussi parce que les événements de la vie font qu’à l’heure actuelle, on est tous dispos à plein temps pour Resolve, donc c’est maintenant ou jamais qu’il faut y aller, et aussi car dans le modèle de la musique actuelle, tu ne peux pas passer 3 ans à bosser… Une fois que tu as frappé un petit peu, il faut battre le fer tant qu’il est chaud, sinon tu te fais oublier trop vite. 

AN : Et bien merci à vous et bon concert pour ce soir !

Interview réalisée par Axel G.





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