dimanche 31 janvier 2021

Chronique : Foo Fighters - Medicine At Midnight

On aura tout dit à propos des Foo Fighters, la bande à Dave quoi. Dix albums au compteur avec cette nouvelle livraison, donc absolument plus rien à prouver (depuis bien longtemps d'ailleurs). Mais bon, malgré tout, quand on a pondu des tubes fédérateurs qui ont traversé les générations, on est attendu au tournant. Et cela fait quand même depuis l'excellent Wasting Lights en 2011 que les Foo Fighters sont en pilote automatique. Sonic Highways contenait de très bons titres mais jouait le coup de la redite. Concrete and Gold faisait dans le rock à papa, gentillet, mais chiant sur la longueur, alors que les coquins nous avaient appâtés avec l'énorme "Run" et la très classe "The Sky Is A Neighorbood". Pour le reste, passez votre chemin, rien à signaler. Medicine At Midnight est évidemment attendu au coin du bois, comme toujours avec eux, mais l'excitation n'est quand même plus la même. 

Et puis ce n'est pas "Shame Shame", premier single tiré de ce nouvel album, qui a rassuré complètement. Pas mal, pas fou, un final sympa, la voix de Dave fait toujours sont effet (et d'ailleurs sa progression au chant avec les années est bluffante), mais ça bande quand même sacrément mou. En fait, Medicine At Midnight est un album de pop-rock avec des passages presque dansants. Pas grave en soi, et on ressort même un passage digne de The Colour And The Shape sur l'excellent "Waiting On A War" et une énergie folle déboule de "No Son Of Mine". Pas des tubes plus imparables que l'imparable lui-même, mais ces mélodies familières font plaisir. 

On disait dansant : "Cloudspotter", les choeurs sur "Making A Fire" ou encore le morceau-titre qui sonne comme David Bowie (et même "Shame Shame" quand on y pense), c'était finalement l'intention. Le problème, c'est que sur ces 9 titres et 36 minutes, on ne retient finalement que trop peu de choses. Et malgré les écoutes, on s'ennuie, car le manque d'énergie et de titres VRAIMENT percutants cassent la dynamique d'un album qui n'en avait déjà pas des masses au départ. Alors oui, on est face à des musiciens hors pair, on aime toujours autant Dave, on voudrait bien aller boire une bière et discuter de la vie avec lui (et puis ajoutons Eddie et Brian tant qu'on y est). Mais bon sang, on a envie de leur mettre un bon coup de pied au cul pour qu'ils nous pondent un album comme on est persuadé qu'ils ont (encore) en eux. Ce Medicine At Midnight est loin d'être un mauvais disque, ils font ce qu'ils ont envie de faire et sont à un stade de leur carrière où ils font exactement les albums qu'ils ont envie d'écouter. Aussi simple que ça. On les suit toujours mais avec une confiance un peu moins aveugle qu'il y a 10 ans. 

3/5

Guillaume W.  





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