Et puis ce n'est pas "Shame Shame", premier single tiré de ce nouvel album, qui a rassuré complètement. Pas mal, pas fou, un final sympa, la voix de Dave fait toujours sont effet (et d'ailleurs sa progression au chant avec les années est bluffante), mais ça bande quand même sacrément mou. En fait, Medicine At Midnight est un album de pop-rock avec des passages presque dansants. Pas grave en soi, et on ressort même un passage digne de The Colour And The Shape sur l'excellent "Waiting On A War" et une énergie folle déboule de "No Son Of Mine". Pas des tubes plus imparables que l'imparable lui-même, mais ces mélodies familières font plaisir.
On disait dansant : "Cloudspotter", les choeurs sur "Making A Fire" ou encore le morceau-titre qui sonne comme David Bowie (et même "Shame Shame" quand on y pense), c'était finalement l'intention. Le problème, c'est que sur ces 9 titres et 36 minutes, on ne retient finalement que trop peu de choses. Et malgré les écoutes, on s'ennuie, car le manque d'énergie et de titres VRAIMENT percutants cassent la dynamique d'un album qui n'en avait déjà pas des masses au départ. Alors oui, on est face à des musiciens hors pair, on aime toujours autant Dave, on voudrait bien aller boire une bière et discuter de la vie avec lui (et puis ajoutons Eddie et Brian tant qu'on y est). Mais bon sang, on a envie de leur mettre un bon coup de pied au cul pour qu'ils nous pondent un album comme on est persuadé qu'ils ont (encore) en eux. Ce Medicine At Midnight est loin d'être un mauvais disque, ils font ce qu'ils ont envie de faire et sont à un stade de leur carrière où ils font exactement les albums qu'ils ont envie d'écouter. Aussi simple que ça. On les suit toujours mais avec une confiance un peu moins aveugle qu'il y a 10 ans.
3/5
Guillaume W.
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