En cette année 2020 bien merdique à beaucoup de niveaux, Big Vibe fait figure de feel-good record of the year comme on dit de leur côté de l'Atlantique. Et c'est vraiment ça que l'on ressent à l'écoute de ce nouvel et quatrième album de Seaway. Commencer par la conclusion d'une chronique est un peu bizarre c'est un fait, c'est un peu comme regarder un épisode de Columbo alors qu'on sait qui a commis le crime avant même d'avoir vu arriver Peter Falk. Mais au final, ça convient tellement bien à notre désormais quatuor canadien. Oui, parce qu'on sait quasiment instantanément à quoi s'attendre à l'écoute de Big Vibe. Et la première écoute ne fait que confirmer notre sentiment lorsque les trois singles ont été présentés en amont de sa sortie officielle. Et ce n'est vraiment pas un mal, au contraire. On avait senti cette fibre rock alternatif typique des 90's parcourir une bonne partie des morceaux de Vacation, son prédécesseur. Et bien, ces 11 nouvelles compositions font all-in (jusqu'à l'artwork d'ailleurs). Le pop-punk reste présent en deuxième ou troisième lame (sur l'excellente "Pathetic" par exemple qui sonne proche de Four Year Strong) mais le facette pop-rock grosses guitares prend le dessus (''Peach" pourrait sortir d'un -très bon- disque de Weezer sans qu'on retrouve quoi ce soit à y redire). Mettez juste "Brain In A Jar" ou encore "Sweet Sugar" et essayez de ne pas danser pour voir. Sérieusement, c'est impossible car chaque fibre de votre corps vous ordonnera de vous lever et de sortir vos plus beaux dance moves ! La production est massive, la batterie cogne, les guitares envoient de la mélodie et les voix, les choeurs font tellement de bien là où ça passe. Et ce refrain contagieux est la cerise sur la gâteau. Le morceau-titre suit et même constat : Seaway arrive avec du neuf et du vieux, joue sur notre nostalgie et notre amour toujours aussi immodéré des films pour ados qu'on a regardé en VHS et qu'on regarde encore aujourd'hui avec une certaine tendresse. On accélère le tempo avec la non moins excellente ''Still Blue" et ses paroles tellement vraies : ''So wouldn't it be nice to stay sedated / When all your friends are getting old and jaded? / Maybe you're the one to blame". Et même quand on ralentit le tempo sur "Wild Things" et "If You Let Me", on prend un panard pas possible. Simple, efficace, un poil cheesy, mais c'est clairement le but ici. L'intro/conclusion de cette chronique reste valable finalement : Seaway a sorti l'album qui fait du bien, sans prétention, à la fois fun et irrésistible de bout en bout, en jouant sur les codes calibrés du genre, sans originalité, mais comment leur en vouloir quand au bout de ces 36 minutes, l'auditeur n'a qu'une envie : se remettre Big Vibe dans les oreilles. Un super disque qui devrait les faire cartonner, c'est en tout cas tout le mal qu'on leur souhaite !
4/5
Recommandé si vous aimez : Third Eye Blind, Weezer, Four Year Strong qui aurait sorti des albums dans les 90's.
Guillaume W.
Tweeter
Aucun commentaire :
Enregistrer un commentaire