samedi 10 août 2019

Live Report : Rock Am Ring Festival (Allemagne) - 08/06/19 - jour 2

Samedi 8 juin 2019 et suite de notre périple au Rock Am Ring en Allemagne. Après une bonne nuit réparatrice, au chaud, nous voilà prêts à affronter le programme de ce deuxième jour de festival. On espère juste que le temps sera plus clément, car on a eu méchamment froid la veille, du jamais vu pour un début juin. 


Il est 13h30 et nous avons rendez-vous avec le groupe sûrement le plus atypique du weekend, les Mongoles de THE HU ! Surprise en arrivant sur la moyenne scène, la foule s’est déplacée en masse pour ce premier concert du jour, curieuse d’écouter le metal mélangé aux sons traditionnels de ce groupe de 7 musiciens et d’un chanteur tous en costumes d’époque. Rien de fou musicalement, ça s’écoute mais l’ensemble devient plutôt répétitif au fil des titres joués. Le public répond pourtant avec enthousiasme et réserve un accueil chaleureux à ces hommes venants d’un pays quasiment hermétique au rock et qui ont su s’exporter malgré tout. 

setlist: 1-The Gereg 2-Black Thunder 3-Yuve Yuve Yu 4-Wolf Totem 5-This is the Mongol

(photo: Malika D.)


14h20, c’est l’un des concerts les plus attendus du weekend qui va arriver sur cette même scène, la Crater Stage, qui sera l’endroit où nous passerons la majorité de notre temps aujourd’hui. C’est FEVER 333 qui va commencer et on peut dire que les Californiens sont attendus vu le nombre de spectateurs qui sont arrivés entre temps. 
Jason Aalon Butler est positionné au centre de la scène par un roadie, en tenue de bagnard et cagoulé. Lorsque "Burn It" est lancée, le chanteur enlève le sac qui couvre son visage et se met à courir dans tous les sens. Les photographes se massent pour prendre des clichés de ce dernier et vont subir son gentil mécontentement… Le frontman s’amusera à les asperger d’eau en passant devant eux et fera exprès de se mettre devant la barrière pour les empêcher de trop le photographier. 
Le show est clairement survolté et on apprécie les discours révolutionnaires du chanteur. Après avoir traversé la fosse, on le retrouvera en haut de la console son et lumière où il nous parlera des violences policières subies dans son pays alors que ça n’est pas du tout le cas en Allemagne (ou en Europe). Tout défile très vite, très peu de temps mort, le set est endiablé et ultra plaisant. On a le droit à un solo de batterie, accompagné de Butler aux percussions, le chanteur tombera le haut de sa combinaison laissant apparaître ses nombreux tatouages. Quel moment absolument dingue ! 

setlist: 1-Burn It 2-We're Coming In 3-Made an America 4-One of Us 5-Beatbox (+ solo de batterie/percu) 6-Out of Control 7-The Innocent 8-Only One ("Prey for Me" second part titled "3") 9-Hunting Season 

Malheureusement, impossible de rester jusqu’à la fin, même si le set est carrément dément et qu’il est difficile de quitter ces lieux en chantant sur "Only One". Il nous faut remonter vers les tribunes pour la suite du programme et nous n’avons pas beaucoup de temps pour y arriver. 

(photo: Malika D.)

15h, mission accomplie, nous sommes en place au dernier étage des stands du circuit de Formule 1, dans l’espace réservé à la presse et aux personnes handicapées. La vue est toujours aussi prenante de là-haut et c’est avec un plaisir non dissimulé que nous allons à présent (re-re-re-voir) UNDEROATH, mais cette fois pour la première fois au Rock Am Ring, et sur la grande scène s'il vous plait. 
Il fallait s’en douter, la première fosse est à moitié pleine (ça représente environ 7 000 personnes quand même) et même si le soleil est là, il fait assez froid, surtout là-haut. Le guitariste a sorti le bonnet et la grosse veste, c’est pour dire à quel point nous n’exagérons pas sur les températures. Au programme beaucoup du mitigé dernier album, Erase Me (paru en 2018) mais aussi quelques pépites, surtout le hit "It's Dangerous Business Walking Out Your Front Door" qui nous replonge dans la grande époque. Spencer Chamberlain chante mais on a du mal à l’entendre, alors qu’Aaron Gillespie blaste comme il faut et assure comme d’habitude simultanément à la batterie et au chant clair. Quelle machine ! Un petit "Writing On The Walls" des familles et un final sur le dernier single "Sink With You" et emballé c'est pesé, le set est terminé ! Les 45 minutes sont passées malheureusement trop vite mais nous avons pris plaisir à réentendre le hits des Floridiens. A re-re-re-revoir dès que possible !

setlist: 1-On My Teeth 2-Rapture 3-It's Dangerous Business Walking Out Your Front Door 4-Hold Your Breath 5-Ihateit 6-Breathing In a New Mentality 7-No Frame 8-Writing on the Walls 9-Sink With You 

(photo: Malika D.)


Question du jour : est-ce qu’on court vers la moyenne scène pour moins de 10 minutes d’I PREVAIL ? Ba non… Il y a 15 ans, je l’aurais probablement fait, mais là, la motivation est proche du néant. Le prochain concert sera celui de STARSET, encore sur la Crater Stage. La groupe de space nu-metal assez spécial a mis le paquet sur la mise en scène et le frontman Dustin Bates a choisi de s'entourer de jolies musiciennes pour sa tournée. Costumes gris, lunettes futuristes, tout est fait pour plonger le spectateur dans l'univers atypique de la formation de l'Ohio. Problème, malgré tous ces efforts, nous avons du mal à entrer dans ce dernier et les morceaux qui ont tendance à tous se ressembler, finissent par nous faire un peu décrocher.

setlist: 1-Unbecoming 2-Frequency 3-Monster 4-Down With the Fallen 5-It Has Begun 6-Ricochet 7-Carnivore 8-Bringing It Down 9-My Demons



Alors oui, soyons honnêtes, ce samedi était plutôt léger niveau programmation, la faute principalement à une tête d’affiche allemande, un peu comme si on mettait Indochine en headline d'un Hellfest. TRIVIUM aura une heure pour présenter son dernier album en live et le fera bien, mais encore une fois, peut-être parce que vu trop de fois, nous nous lasserons des morceaux joués par la bande à Matt Heafy. Il sera à noter que le nouveau batteur est vraiment très très bon !

setlist: 1-The Sin and the Sentence 2-Beyond Oblivion 3-Sever the Hand 4-Until the World Goes Cold 5-Down From the Sky 6-The Heart From Your Hate 7-Beauty in the Sorrow 8-Strife 9-In Waves

(photo: Malika D.)


Toujours sur la même scène, c'est au tour des rares THREE DAYS GRACE de fouler les planches du festival. La fosse est blindée pour voir les Canadiens malgré la pluie qui vient taquiner le soleil. Setlist variée, show musclé et plaisant, tous les ingrédients sont réunis pour passer un bon moment, même si l'attitude du chanteur Matt Walst est un peu déplaisante. Le mec a un égo surdimensionné et fait répéter au public a de nombreuses reprises le nom du groupe. C'est bon, nous savons qui vous êtes... Pendant "Animal I Have Become", la formation glisse un interlude "Seven Nation Army" des White Stripes qui fera son petit effet sur les spectateurs. Normal, tous le monde connait aujourd'hui ce morceau, ça en devient même pénible...

setlist: 1-The Mountain 2-Home 3-The Good Life 4-Pain 5-Infra-Red 6-Right Left Wrong 7-Painkiller 8-Break 9-I Hate Everything About You 10-Animal I Have Become 11-Never Too Late 12-Riot



20h20, nous enchaînons avec ARCHITECTS toujours au même endroit ! Énorme claque des Britanniques qui bénéficient d'un son monstrueux et les trois premiers titres ("Modern Misery", "Nihilist" et "Naysayer") que nous verrons nous ferons quitter les lieux à contre-coeur. En effet, le problème de ce samedi c'est clairement la superposition d'Architects avec... BRING ME THE HORIZON sur le grande scène ! Quelle idée de mettre deux groupes aussi énormes, et à la fanbase commune, sur deux scènes différentes au même moment ?
Du coup nous quittons la moyenne scène au pas de course après 15 minutes de set pour les tribunes de la grande scène qui affiche presque sold-out ! Vu d'en haut, nous nous rendons compte à quel point la bande à Oli Sykes est attendue (bon, ok, les Allemands se sont aussi déjà placés pour les Toten Hosen qui jouent juste après). A vous de juger avec les deux photos ci-dessous.

(photo: Malika D.)
(photo: Malika D.)
"Mantra" ouvre le bal et remue direct l'assemblée, les circle-pits se forment un peu partout, la scène est superbe, un écran géant retransmet les images des vidéos du groupe et autres montages, des danseuses déguisées font leur apparitions, nous avons le droit à toute l'artillerie possible, du feu, de la fumée... Le tout est vraiment impressionnant et calculé à la seconde près. Nous avons vraiment à faire à un groupe mature qui ne lésine plus sur les moyens pour en mettre plein la vue comme sur "Wonderful Life" et son break de folie. La setlist reste ultra accessible, même la très électro "Nihilist Blues" sera jouée, et, faute de temps probablement, nous n'aurons pas le droit au medley d'anciens titres bourrins. 1h15 de set blindés de tubes repris en coeur par 40 000 personnes, de quoi foutre des frissons comme sur "Can You Feel My Heart ".
Oli invite les fans à crowndsurfer et à venir le rejoindre à la barrière. Chaque fan qui réussira aura le droit à un high five avec le chanteur, les plus chanceux pour le prendre dans leurs bras. Un moment bien sympa qui prouve à quel point le jeune frontman n'a pas pris la grosse tête malgré la notoriété dont il bénéficie depuis quelques années maintenant.

(photo: Malika D.)




C'est bien évidemment c'est la très linkinparkienne "Throne" qui termine ce set génial ! Bring Me The Horizon mérite aujourd'hui clairement sa place de co-headliner de ce festival. La production est magistrale, Oli Sykes assure, même si il est toujours aidé vocalement, soit par la vraie voix de Jordan Fish, soit par une bande son (oui oui, faut être honnête !), appuyé par des musiciens très en place. Nous nous demandons où le groupe s'arrêtera tellement il semble invincible ! Un des moments les plus marquants du weekend, avec Tool la veille.

setlist: 1-Mantra 2-The House of Wolves 3-Medicine 4-Wonderful Life 5-Shadow Moses 6-Sugar Honey Ice & Tea 7-Happy Song 8-Mother Tongue 9-Can You Feel My Heart 10-Nihilist Blues 11-Follow You 12-Drown 13-Throne

(photo: Malika D.)


Vous l'avez compris, DIE TOTEN HOSEN sont la tête d'affiche de ce samedi, mais vu qu'on est pas trop rock chanté en allemand (c'est pas Rammstein hein !), c'est dans l'indifférence la plus totale que nous regardons d'un œil rapidement en passant devant leur prestation. Nous nous dirigeons vers la moyenne scène pour dire au revoir à SLAYER qui joue une des ses toutes dernières fois de sa carrière en Allemagne (sauf si le groupe change d'avis un jour...).
Changement de backdrops, jeux de flammes, des hits à gogo... comment ne pas resister à "War Ensemble", à la terrible "Seasons In The Abyss" et au riff tueur de "South Of Heaven".  Le final sera des plus intenses avec "Raining Blood" et en clôture le classique "Angel Of Death" achèvera de détruire nos nuques ! Les spectateurs applaudiront longtemps les musiciens qui quitteront la scène heureux et touchés par l'accueil qui leur a été réservé ce soir-là. Merci pour tout les mecs !

setlist: 1-Repentless 2-Evil Has No Boundaries 3-World Painted Blood 4-Postmortem 5-Hate Worldwide 6-War Ensemble 7-Disciple 8-Mandatory Suicide 9-Born of Fire 10-Seasons in the Abyss 11-Hell Awaits 12-South of Heaven 13-Raining Blood 14-Dead Skin Mask 15-Angel of Death

Il est presque 1h du matin, il n'y a plus rien d'intéressant à regarder (pour nous) et il est l'heure de retourner à l'hôtel se reposer une dernière fois avant le dernier jour des festivités.


Texte : Sébastian D.
Photos : Malika D. et les photographes du festival (photos avec logo tirées de la page Facebook officielle)

Merci à Katharina Wenisch et toute la team du Rock Am Ring.

jour 1 / jour 2 / jour 3 






Aucun commentaire :