C’est la formation
The World Over qui ouvre la soirée ;
des inconnus au bataillon pour grand nombre de personnes présentes ce soir,
mais la foule se laissera embarquer par l’énergie de la chanteuse, Tiaday Ball
(la petite-fille du célèbre guitariste Ernie Ball). Alternant entre chant clair
et scream, la frontwoman ne tient pas en place et semble bien décidée à se
mettre le public dans la poche.
C’est presque
gagné en ce qui nous concerne, à deux points près : le son n’est vraiment
pas bon et nous empêche souvent d’entendre quoi que ce soit quand la chanteuse
ne hurle pas,… Et l’autre mauvais point qui nous refroidit un peu, ce sont
justement ses mimiques étranges quand elle screame (la langue tirée comme si un
médecin lui examinait la gorge, faut dire que c’est un peu bizarre). Cela ne
nous empêche pas de passer un bon moment en compagnie du groupe, formé à Los
Angeles près de six ans auparavant.
Il est ensuite
temps de passer le relais à Slaves.
Quelques semaines plus tôt, Jonny Craig annonçait son départ du groupe… le jour
même du début de la tournée en Grande-Bretagne. Heureusement, la formation
avait anticipé et recruté un nouveau frontman en la personne du jeune Matt
McAndrew, qui est en quelque sorte en « période d’essai » au sein du
groupe. Finaliste de la saison 7 de « The Voice » aux Etats-Unis, il
sait chanter, il interagit beaucoup avec le public, et la majeure partie de la
salle se laisse séduire par son charisme un peu sage mais envoûtant.
Les musiciens
semblent plus détendus sur scène ; c’est comme s’ils avaient réappris à
aimer les tournées. Et même si certains regrettent le spectacle qu’offrait
Jonny, nombreux sont les fans qui admettent que ce n’est pas vraiment une
surprise que le groupe ait décidé de se séparer du chanteur, et que ce n’était
pas forcément une mauvaise chose. Jonny Craig est groovy, talentueux, plutôt
impressionnant sur scène, mais à quoi bon si c’est pour ne pas tenir plus de
trente minutes de set ? A quoi bon si c’est pour pourrir l’ambiance d’un
concert, d’une tournée ? On lui souhaite de prendre soin de lui et de
trouver un bon équilibre, et seulement après ça, on sera heureux de le
retrouver sur scène.
Mais ce 18
février, on a presque oublié Jonny Craig. Les morceaux s’enchaînent, et Matt
assure. Le show est d’une qualité quasi-irréprochable, tout le monde y trouve
plus ou moins son compte, et la salle semble conquise. Le chanteur se verra
d’ailleurs offrir une rose en fin de set, peut-être en guise de
« bienvenue », peut-être en guise de « merci », toujours
est-il que quand la formation quitte la scène, elle a droit à des acclamations
enthousiastes.

Bon, alors on va
pas y aller par quatre chemins : ce show était un enchaînement de trucs
bizarres, du début à la fin. L’arrivée du groupe sur scène en premier lieu,
puis les messes basses entre les différents musiciens, les rires gênés… On se
demande d’abord s’il y a un problème, peut-être au niveau des retours, mais ils
ne semblent pas échanger avec les ingés son. Parfois, on aurait presque envie
de se râcler la gorge et de lâcher un « Euh, on est là aussi hein ».
A la fin des onze
chansons de l’album This War Is Ours, le groupe quitte la scène. Le public ne
tarde pas à le réclamer (l’enthousiasme est donc toujours au rendez-vous), et
Escape The Fate revient pour un deuxième tour de piste, interprétant des morceaux
plus récents, qui font plutôt l’unanimité dans la salle – il faut dire que les
refrains sont catchy, les paroles assez faciles à retenir, qu’on aime ou pas ce
n’est pas dur de se laisser entraîner par les fans qui nous entourent.
Après cette
dernière salve de chansons (bon, on vous passe les détails parce que, sur scène,
les choses ne s’arrangent pas et on dirait toujours encore que le groupe est en
balances et non en train d’assurer un vrai show), les membres d’Escape The Fate
restent sur scène alors que "We Are The Champions" de Queen vient résonner dans
la salle. Encore une fois, tout le monde reprend les paroles en chœur, mais le choix
de clôturer le concert de la sorte nous laisse un peu perplexe.
Malgré une
multitude de moments étranges (voire parfois un peu gênants), les fans ont
passé une soirée bien agréable et ressortent du Trabendo le sourire aux lèvres.
Pour notre part, ce n’est pas le concert d’Escape The Fate que nous avons
préféré, loin de là, et à notre plus grand regret. La promesse d’un flashback
dix ans en arrière était alléchante, mais pas super convaincante – du moins pas
ce soir-là. Un peu dommage, mais heureusement pour nous, nous avons pu nous rattraper
sur une multitude d’autres concerts en ce début d’année !
Merci à Ninon et Alternative Live !
Texte : Laurie B.
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