Ce sont d’ailleurs ces derniers qui donnent le coup d’envoi de la soirée, et c’est aussi pour eux qu’autant de monde s’est donné rendez-vous si tôt à la salle. Betraying The Martyrs monte sur scène à 19 heures tapantes (oui, déjà) face à une foule bien compacte et connaisseuse des morceaux du groupe.
On débute avec "The Resilient", puis "Lost For Words", et toute la salle semble reprendre les paroles en chœur, ce qui fait plutôt plaisir à voir et à entendre. L’engouement pour le groupe est tel que l’on pourrait presque croire qu’il s’agit là de la tête d’affiche de la soirée. Fidèles à eux-mêmes, les deux chanteurs, Aaron Matts et Victor Guillet, interagissent beaucoup avec le public, qui répond avec enthousiasme à chacune de leurs sollicitations. Circle pits, wall of death : tout est là pour donner le ton de la soirée.

Les morceaux plus anciens comme "Liberate Me Ex Inferis" ont eux aussi droit à un accueil incroyable et, sur scène, les musiciens sont ravis. Ils le répètent à chaque fois : jouer « à la maison », c’est un vrai plaisir pour eux et, franchement, on comprend bien pourquoi.
Après le désormais classique "The Great Disillusion", place à une petite
surprise de la part de la formation : le public parisien a droit, en
exclusivité, à un nouveau morceau joué en live pour la première fois. Intitulé "Eternal Machine", ce titre est le premier extrait du prochain album du groupe
(qui sortira courant 2019 chez Sumerian Records) et toute la salle est
conquise. Dès la première écoute, on réalise que Betraying The Martyrs a fait
un grand pas en avant et que l’album qui arrive risque de nous surprendre ou,
dans le pire des cas, de nous satisfaire autant que le précédent.


Dommage cependant que le groupe n’ait droit qu’à une petite demi-heure sur
scène ; la Machine était chaude, et quelques chansons supplémentaires n’auraient
été de refus pour personne.
Cela dit, chez Alternativ News on aime également beaucoup Wage War, donc on a hâte de les revoir
sur scène eux aussi (même si ç’aurait été très appréciable de leur part de
céder, juste le temps d’une soirée, leur position de « support principal »
au groupe parisien, mais on ne va pas tergiverser là-dessus).
Le groupe débarque avec "The River", et d’emblée, on sent que, si une partie de la foule acclame les Américains, ce n’est plus la même ferveur que quelques instants plus tôt. Moins connaisseurs, les Parisiens se laissent tout de même embarquer par Briton Bond et sa bande.
Il faut dire que le groupe, originaire de Floride, fait encore un peu
figure de nouveau venu sur la scène : ce n’est que depuis leur signature
en 2015 chez Fearless Records que Wage War a pu vraiment commencer à se faire
un nom… et depuis environ deux ans, on les retrouve régulièrement sur de belles
affiches !
L’avant-dernière chanson du set en réveillera certains dans l’assemblée :
sur "Johnny Cash", Briton accueille nul autre que notre Victor Guillet national
pour l’accompagner. C’est ensuite au tour de "Stitch" de clôturer le set, et Wage
War peut quitter la scène sous des applaudissements bien mérités.
L’heure du grand final a sonné, et après un rapide changement de plateau,
nous accueillons August Burns Red
sur scène. Le groupe donne le ton avec "King Of Sorrow", extrait de leur dernier album,
Phantom Anthem. Mais ce soir, nous en
aurons pour tous les goûts : le groupe a mis au point une setlist qui
explorait tous leurs albums depuis 2007 (soit six opus différents, de Messengers à Phantom Anthem en passant bien évidemment par l’incontournable Constellations).
La température semble monter d’un coup et, les habitués le savent, dans
la Machine du Moulin Rouge, c’est pas forcément la sensation la plus agréable,
surtout pas pour ceux qui se retrouvent serrés dans la fosse en contrebas. Sur
scène, notre chouchou à nous c’est JB Brubaker, le lead guitariste, qui ne se
sépare jamais de ses tongs.
Des morceaux comme "Meddler", "Ghosts" ou "Martyr" font littéralement exploser
le pit, qui se transforme par moments en véritable champ de bataille, et l’impressionnant
Jake Luhrs, le chanteur, en redemande. Et quand la formation quitte la scène,
les fans ne tardent pas à se manifester pour les faire revenir pour un dernier
petit tour.
Le batteur Matt Greiner revient, dans un premier temps, seul derrière ses
fûts. Il offre au public parisien un époustouflant solo qui semble interminable.
Acclamé avec toujours le même enthousiasme, il est ensuite rejoint par le reste
du groupe pour deux derniers morceaux et, après "White Washed", August Burns Red
prend congé, promettant aux fans de revenir rapidement (s’ils continuent au
rythme de deux passages par an, on est pas mal lotis).
Et voilà que s’achève cette belle soirée dans une Machine sold-out, en
compagnie de trois groupes excellents, et face à un public tout aussi
exceptionnel (faut le mentionner quand c’est le cas). Un grand merci à
Alternative Live de nous offrir autant de belles affiches à longueur d’année !
Et maintenant… franchement, on attend surtout l’album de Betraying The Martyrs
avec beaucoup, beaucoup d’impatience – et quelque chose nous dit que vous devriez
aussi.
Texte : Laurie B.
Photos : Mathilde M.
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