Samedi 2 juin 2018, retour sur le site du ROCK AM RING pour une deuxième journée ultra chargée et compliquée niveau planning. Normalement il est de coutume que c’est le vendredi qui a le programme le plus soutenu, mais pour une fois la veille s’est plutôt bien déroulée et ce samedi, il aura fallu faire plusieurs choix difficiles…
Il est 14h30 lorsque nous arrivons en plein set des metalcoreux britanniques de BURY TOMORROW et il est à noter que bon nombre de festivaliers sont déjà là pour les soutenir. Le groupe a sorti son nouvel opus en indépendant le 13 juillet dernier et nous vous conseillons fortement de leur accorder toute votre attention. Si vous aimez les breaks d’As I Lay Dying ou Architects et les mélodies contagieuses à la Killswitch Engage, vous ne pourrez pas être déçus. Propre, net et précis, tout fonctionne à merveille, le frontman excelle dans ses screams et nous ne pouvons qu’applaudir la qualité du chant clair du guitariste. Une superbe entrée en matière.
setlist : Man On Fire / Lionheart / Earthbound / Cemetery / Knife Of Gold / Last Light / Black Flame
Nous nous postons tout en haut de cette moyenne scène, dans des énormes coussins d’extérieur pour savourer la suite de la journée, tout en profitant du soleil avec notamment le retour de NOTHING MORE vers 15h10. Comme toujours, Jonny Hawkins arrivent torse et pieds nus sur scène, histoire de nous montrer encore une fois ses tablettes en chocolat. Background avec la pochette du dernier album sur lequel la setlist sera focalisée tout le long du concert, avec ses traditionnelles percussions supplémentaires et il faudra attendre la fin pour entendre "Jenny" et "This Is The Time (Ballast)", deux hits du premier opus, avant de finir avec une reprise de Skrillex. Le Scorpion Tail, gigantesque machine articulée qui permet au chanteur de modifier sa voix tout en étant en l’air, sera de sortie pour l’occasion. Sympa en attendant la suite.
setlist : Do You Really Want It? / Let 'em Burn / Don't Stop / Go to War / Fade in-Fade out / Jenny / This Is The Time (Ballast) / First of the Year (Equinox) (Skrillex cover)
Alors qu’au loin sur la petite scène nous apercevons et entendons ANDY FRASCO reprendre Nirvana, c’est au tour des rockers de BLACK STONE CHERRY de venir faire la promotion de leur dernier né, Familly Tree. 16h15 et c’est parti pour une dose de blues-rock-péchu du Kentucky avec le hit "Blame It On The Boom Boom", fédérateur à souhait. Même si tout est très bien exécuter, on peut reprocher au groupe de ne pas vraiment faire d’extravagance et ce n’est pas avec une reprise de Bob Marley que cela va changer quoi que ce soit. On en profite du coup pour faire le tour du site, passer devant le sympathique trio rock alternatif EGO KILL TALENT (des proches de John Dolmayan, batteur de System Of A Down) sur la petite scène et faire une halte au point presse.
setlist : Blame It On The Boom Boom / White Trash Millionaire / Lonely Train / Burnin' / Stir It Up (The Wailers cover) / Me and Mary Jane / In My Blood / Foxy Lady (The Jimi Hendrix Experience cover) / Cheaper to Drink Alone / Family Tree
Raté en 2017 car ils jouaient trop tôt le vendredi en début d’après-midi, c’est sur la petite scène que nous nous rendons à 17h40 pour enfin voir le phénomène DON BROCO (tant pis pour SHINEDOWN, déjà vu, que l'on voit jouer en même temps sur la moyenne scène). Absolument fan des trois albums, les versions live sont tout aussi intéressantes et puissantes, même si le premier opus, Priorities, sera complètement zappé ce jour-là. Les Britanniques ont trouvé le filon, accompagné d’un clavier sur scène pour les sons électroniques, tout est carré et les fans sont réactifs au moindre morceau joué. On notera les qualités des voix, aussi bien celle du frontman Rob Damiani au top de la mode avec ses lunettes de soleil, son marcel, sa veste en jean et ses chaussures jaunes flashy, que celle du batteur Matt Donnelly. Un concert au son puissant, blindé de tubes, pour un groupe parfait qui va devenir de plus en plus gros ces prochaines années et c’est amplement mérité. Sur le final "T-Shirt Song", la plupart des festivaliers enlèvent leurs t-shirts et les font tourner au-dessus de leurs têtes. Effet garanti !
setlist :
Everybody / Pretty / You Wanna Know / Stay Ignorant / Automatic / Technology / Money Power Fame / Come Out to LA / T-Shirt Song
Nous attendons sagement le changement de plateau au même endroit en plein soleil et sur scène, ce sont les membres de THE MAINE qui font eux-mêmes leurs balances. Le set démarre avec une vanne (passée quasi-inaperçue ?) du chanteur John O'Callaghan qui se présente comme Mark Hoppus de blink-182. Si le son est bon au niveau des instruments, il en sera tout autrement pour la voix du frontman qu’on entend juste entre les morceaux lorsque ce dernier parle avec l’audience. Etrange non ? Du coup le résultat est plutôt mitigé et après trois titres, il faut se résigner à aller voir autre chose. Dommage…
setlist : Diet Soda Society / Growing Up / Am I Pretty? / My Heroine / Like We Did (Windows Down) / Don't Come Down / Girls Do What They Want / Black Butterflies & Déjà Vu / Bad Behavior / Ice Cave
Nous passons devant la moyenne scène où nous voyons au loin l’entrée à 18h45 tapante de BODY COUNT. La bande à Ice-T entre en force avec sa reprise de "Raining Blood" de Slayer. Puis vient le temps (un peu longuet) de présenter l’ensemble du crew (histoire de gagner du temps ?). La mayonnaise a du mal à prendre, pourtant c’est plutôt bon, le section rythmique est absolument parfaite, mais bizarrement Ice-T ne chante pas tout le temps, laissant le travail à ses collègues. Il manque quelque chose pour que nous soyons vraiment happés pour le show et lorsque "Manslaughter" se termine, nous décidons de continuer notre chemin.
setlist : Raining Blood - Postmortem (Slayer cover)/ Bowels of the Devil / Manslaughter / No Lives Matter / Body Count / Necessary Evil / Drive By / Voodoo / There Goes the Neighborhood / KKK Bitch / Disorder (The Exploited cover) / Talk Shit, Get Shot / Cop Killer
Alors que le programme s’annonce assez intéressant plus tard sur les deux plus petites scènes avec Bullet For My Valentine ou encore Asking Alexandria (déjà vus les deux x fois…), nous optons de manger et de nous placer en tribune pour profiter pleinement de Muse, la tête d'affiche du jour.
Avant d’accueillir le trio star du jour, il faut d’abord se coltiner la fin du pénible KALEO dont je ne reconnais que le tube radiophonique "Way Down We Go", un titre pas déguelasse en soit mais devenu inaudible à force de l'entendre partout...
Mais le calvaire n'est pas terminé puisqu'il faut aussi se taper l’intégralité du set de SNOW PATROL, qui signe cette année son retour dans le milieu pop-rock après plusieurs années d'absence, avec son nouvel album, Wildness. C'est long, c'est mou et ce n'est qu'en fin de show, sous un magnifique couché de soleil, que nous avons le droit de nous réveiller un peu avec le hit "Chasing Cars".
setlist : Open Your Eyes / Chocolate / Take Back the City / Called Out in the Dark / Crack the Shutters / Don't Give In / Run / Heal Me / Empress / Make This Go On Forever / Shut Your Eyes / Chasing Cars / You're All I Have / Just Say Yes
C’était l’exclusivité pour les festivals allemands de cet été, le retour de MUSE, alors que le groupe jouait quelques jours avant aux USA et y repartait quelques jours après. Du coup, sur scène c'est un peu léger niveau décor, comme pour Thirty Seconds To Mars la veille, le groupe n'en emmené avec lui qu'un gigantesque écran géant (et son musicien supplémentaire). C'est le nouveau single "Thought Contagion" qui lance le set vers 22h35, alors qu'étrangement l'immense parterre du Ring n'est pas plein. Il faut croire que les festivaliers ont changé leur façon de profiter du festival. En effet, encore l'année dernière, beaucoup faisaient le pied de grue sur une scène histoire d'être le mieux placé, scotchés dans la première fosse. Cette année ce n'est pas le cas, il y a énormément de mouvements entres les différents artistes, du coup il faudra attendre 10 grosses minutes avant que la troisième fosse ne fasse le plein.
Sur scène les hits radio s'enchaînent à vistesse grand V, on notera quelques effets sympathiques comme les paroles de "Madness" qui défilent sur les lunettes de Matthew Bellamy, ou la semelle de ses chaussures illuminées (comme pour les enfants), des jeux de lumières et d'écrans simplistes mais d'un très beau rendu ou encore un jeté de guitare à la fin d'un des morceaux (la pauvre s'échouera lamentablement dans le fond de scène...). Pas énormément de communication, mais quelques "Danke Schön" qui suffisent à faire crier l'audience. Le frontman lâchera même compètement son instrument sur la sublime "Undisclosed Desir" ou sur "Starlight" pour se consacrer uniquement à son chant, motivant la foule à lever les bras, avant que d'énormes ballons blancs blindés de confettis n'arrivent au-dessus du public.
Après 1h10 de show, le trio s'éclipse sur "Mercy" et une explosion de cotillons géants sur toute la première partie de la fosse. Nous prendrons notre pied jusqu'à la fin avec la triplette "Take A Bow", "Uprising" et surtout l'imparable et épique "Knights Of Cynodia".
C'est toujours aussi plaisant d'assister à un concert de Muse, mais il est vrai que nous attendions un peu plus du trio ce soir. Alors oui c'est un festival "grand public", mais nous aurions aimer retrouver un peu la folie de la setlist du show de La Cigale à Paris de février dernier par exemple et peut-être 3 ou 4 morceaux supplémentaires histoire de dépasser ces 1h30 de show (au lieu de faire des outros à rallonge sur chaque morceau).
C'est toujours aussi plaisant d'assister à un concert de Muse, mais il est vrai que nous attendions un peu plus du trio ce soir. Alors oui c'est un festival "grand public", mais nous aurions aimer retrouver un peu la folie de la setlist du show de La Cigale à Paris de février dernier par exemple et peut-être 3 ou 4 morceaux supplémentaires histoire de dépasser ces 1h30 de show (au lieu de faire des outros à rallonge sur chaque morceau).
setlist : Thought Contagion / [Drill Sergeant] Psycho / Interlude / Hysteria / Plug In Baby / The 2nd Law: Isolated System / Dig Down / Undisclosed Desires / Supermassive Black Hole / Stockholm Syndrome / The 2nd Law: Unsustainable / Madness / Starlight / Time Is Running Out / Mercy / rappel : Take a Bow / Uprising / Knights of Cydonia
Avant dernier concert de leur mini-tournée, TAKING BACK SUNDAY rassemblent les emokids sur la petite scène, dans l'indifférence quasi-totale des fans de Muse qui quittent le site devant le groupe en plein "Error : Operator". Pris dans le flow, véritable marée humaine, impossible d'accéder à la moyenne scène située à l'opposé, du coup nous ne verrons PARKWAY DRIVE que de loin... (le faire aurait relevé de l'exploit... ou du suicide car nous aurions dû y aller à contre-courant des spectateurs !)
Le micro du frontman part comme d'habitude dans tous les sens, musicalement c'est assez correct mais concernant la voix, c'est un véritable carnage auditif, alors qu’au loin, les flammes jaissent de
partout sur le fin du concert des metalcoreux australiens, qui ont ramené avec leur batterie qui tourne. Evidemment "Cute Without the 'E' (Cut from the Team)" et "MakeDamnSure" cloturent le set de TBS, nous chantons et dansons, mais franchement, nous ne pourrons faire autrement que de décerner la plame du pire chant du weekend à Adam Lazzara. Très décevant...
setlist :
You Know How I Do / Liar (It Takes One to Know One) / You Can't Look
Back / Timberwolves at New Jersey / Error: Operator / What's It Feel
Like to Be a Ghost ? / A Decade Under the Influence / Call Come Running /
Flicker, Fade / Better Homes and Gardens/ Tidal Wave / Cute Without the
'E' (Cut from the Team) / MakeDamnSure
C’était probablement pour moi le concert le plus attendu de la journée. Il faut dire qu’ALEXISONFIRE se font prier pour venir jouer en Europe (en France, on n'en parle même pas !) et on se souvient à peine de leur lointain concert ici-même, il y a déjà 9 ans ! Ni une ni deux, "Young Cardinals" est balancé et créé l'hystérie des fans rassemblés en nombre conséquent malgré l'heure tardive et le froid (décidément c'est début juin sont toujours frais). Les morceaux s'enchaînent rapidement et le son se bonifie plus on avance dans le set, on entend la superbe voix de Dallas Green alors que George Pettit saute dans tous les sens et criant ses paroles. Après huit titres magnifiquement envoyés, il faut cependant lâcher le spectacle pour ne pas rater la fin du show d'Avenged Senvold qui jouait en même temps à ce moment-là. Quelle plaie ce planning...
setlist : Young Cardinals / Boiled Frogs / We Are the Sound / Rough Hands / Crisis / .44 Caliber Love Letter / Drunks, Lovers, Sinners and Saints / This Could Be Anywhere in the World / Old Crows / Pulmonary Archery / Dog's Blood / Accidents / Happiness by the Kilowatt(with snippet of 'Locked in the Trunk of a Car' by The Tragically Hip)
Cinquième passage par le Ring pour AVENGED SEVENFOLD, premier depuis 4 ans et c’est en plein hommage à feu-The Rev qui nous arrivons devant la moyenne scène pas ultra remplie… Il est 2h du matin passé, le temps humide n’aidant pas. Des extraits vidéos du batteur disparu sont projetés en fond de scène avant que "So Far Away" ne démarre, suivie par le hit "Nightmare". Musicalement en place, c’est plus le jeu de scène non chaland et la voix de Mr. Shadows pas toujours très juste qui nous laisseront de marbre. Un petit "Bat Country" pour la route et puis nous déposons les armes à 2h15, 20 minutes avant la fin, la faute à un show à l’américaine trop bien huilé. Dommage, nous arrions dû rester jusqu'à la fin d'Alexisonfire !
setlist : The Stage / Afterlife / Hail to the King / God Damn / Buried Alive / So Far Away / Nightmare / Bat Country / Wish You Were Here (Pink Floyd cover) / A Little Piece of Heaven / rappel : Shepherd of Fire / Unholy Confessions
Une journée intéressante et chargée sur le papier, mais qui s'avère au final pas mauvaise mais un peu décevante si on devait la comparer à la veille. Mais pas d'inquiétude, le dimanche nous réservera son lot de bons moments.
Texte : Sébastian D.
Photos : Rock Am Ring / CatEyePhotography.de / Malika D.
Merci à Katharina Wenisch et toute l'équipe du Rock Am Ring.
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