La première journée de festival n’est
pas la plus reposante ! Pour nous, tout commence sur les coups de 16
heures. Encore une fois, c’est toute une aventure de se rendre jusqu’à la base
217 – il faut le mériter, ce festival ! – mais nous finissons par trouver
notre chemin, même si on loupe les premières minutes des sets de Billy Talent et Bury Tomorrow. Sacré dilemme d’ailleurs, de choisir entre BT et BT.
On finit quand même, nostalgie oblige, à passer plus de temps du côté de la mainstage pour entendre des titres tels que "Devil in a Midnight Mass", "Fallen Leaves" ou "Red Flag". Même si tous les festivaliers n’ont pas encore pu accéder au festival, l’ambiance est au rendez-vous et les fans les plus fidèles et les plus survoltés sont là.
Nous restons dans le fond, à prendre
la température de cette troisième édition française du Download. Bon, si déjà
on parle températures, il faut préciser qu’il fait beaucoup plus chaud que
prévu. La météo affiche toujours 21 degrés, mais on a l’impression qu’il en
fait dix de plus. Pour ce qui est de l’ambiance, c’est plutôt prometteur, mais
on s’attend à bien plus que ça !
On capte les dernières minutes du set de Bury Tomorrow sur la Warbird Stage. On sent tout de suite la tension qui monte, le pit qui remue beaucoup plus. Sur scène, les musiciens sont eux aussi toujours à fond, alors que l’on approche déjà de la fin de leur temps de scène.
Dommage qu’on ne puisse pas rester
plus longtemps ; on nous attend du côté de l’espace presse pour une
interview, et pas des moindres, que vous pourrez retrouver très rapidement sur
notre site !
Après une trentaine de minutes, il est
l’heure de retourner dans le feu de l’action. On a loupé Pogo Car Crash Control, dommage, mais on peut capter quelques
instants du set de Thy Art Is Murder
sur la Warbird. Et là-bas, la guerre est clairement déclarée ! Les
Australiens font face à un public en délire, et quand les premières notes de "Du
Hast" de Rammstein résonnent, c’est un peu déconcertant au premier abord, mais
les fans accueillent cette reprise avec beaucoup d’enthousiasme.
Petit tour ensuite du côté de la
Mainstage 2, qui remporte sans doute le prix de la scène la plus fun et colorée
avec Alestorm. Entre le clavier et
la batterie trône un énorme canard en plastique. Le drap de fond est
multicolore, avec deux têtes d’oies qui sortent de bananes (il fallait le voir
pour le croire…).
Dès leur arrivée sur scène, les
musiciens écossais semblent survoltés et embarquent sans aucun mal la foule dans
leur délire. Autour de nous, les gens dansent, scandent les paroles en levant
leur pinte de bière ou de cidre (car, rappelons-le, le Download dispose d’une
cidrerie, et c’est plutôt une bonne chose quand on commence à en avoir marre
des bières et qu’on veut donner un côté un peu plus healthy à notre alcoolisme
– ben quoi, c’est fait à base de pommes non ?).
Christopher Bowes, le frontman, a
revêtu son plus beau kilt pour l’occasion, et le « pirate métal » du
groupe nous donne envie de danser. Décidément, une belle façon de commencer ce
Download, car si l’ambiance reste la même pour les jours à venir, ça
promet !
Mais ce qui sera pour nous l’un des meilleurs sets du festival nous attend : on retourne du côté de la Warbird pour retrouver Underoath.
Rien qu’à l’arrivée du groupe sur scène, les fans les plus observateurs ont noté que les Américains ont fait un bel effort de présentation : tout de noirs vêtus, ils arrivent avec des guitares et micros jaunes, et le show est lancé avec l’un des nouveaux titres, "On My Teeth".
Dès les premiers instants, on est frappés par la présence et la prestance de Spencer Chamberlain, qui est un frontman hallucinant. Mais chaque membre du groupe mérite qu’on lui accorde de l’attention : bien entendu, derrière les fûts, nous avons Aaron Gillespie qui se fait voir et entendre, mais James Smith, Timothy McTague, Christopher Dudley et Grant Brandell (qui ont tous repris leurs fonctions à la renaissance du groupe en 2015), ne sont pas en reste pour autant.
La setlist est géniale et ne laisse
aucun temps de répit. Le public ne s’endort à aucun moment, pas même quand
Chamberlain prend la parole pour échanger quelques mots avec lui. Il y a
quelques mouvements dans la foule, mais le show est si bon que, bien entendu,
la réception de la part des fans n’est pas à la hauteur. Un bon nombre de
personnes présentes à ce moment-là semble être arrivé ici par curiosité – et
c’est une bonne chose, certes, et c’est une excellente chose que ces gens-là
aient décidé de rester, mais contrairement aux premiers rangs, ils sont encore
novices et ne peuvent donc pas hurler les paroles à pleins poumons.
Ce que nous ne gênons pas de faire,
soit dit en passant. Les musiciens sont extraordinaires, les chansons sont
extraordinaires, Underoath c’est extraordinaire, et qu’est-ce que ça fait du
bien de savoir qu’ils sont de retour !


Notons d’ailleurs qu’aujourd’hui, en ce 15 juin, nous fêtons le 14e anniversaire de la sortie de They’re Only Chasing Safety, qui est considéré par beaucoup comme le meilleur album du groupe, et qui est sorti le 15 juin 2004. Pour y faire honneur, nous avons droit à trois morceaux extraits de cet opus : "A Boy Brushed Red Living in Black and White", "It’s Dangerous Business Walking Out Your Front Door" et "Reinventing Your Exist" (+ l’interlude instrumentale "The Blue Note", en guise de bonus).
Les nouvelles chansons du groupe comme "Rapture" ou "Bloodlust", issues de l’album Erase Me paru le 6 avril, sont elles aussi plutôt dingues en live. Bon, vous l’aurez compris, on a du mal à cacher notre joie, et à ne pas user et abuser de courbettes et de flatteries, mais une fois de temps en temps, ça fait du bien de se retrouver face à un groupe au si fort potentiel, capable de nous administrer une belle claque alors qu’il ne joue « que » sur l’une des petites scènes du festival.
Pour la peine, on vous rajoute quelques superbes photos, c’est cadeau. Et on vous donne rendez-vous, très rapidement, pour une interview du groupe !
Il est ensuite l’heure de retourner
vers la Mainstage 2. Il fait encore jour quand Ghost arrive sur scène, et c’est plutôt déstabilisant. Il faut dire
que la scénographie du groupe ne rend pas du tout de la même façon le jour et
la nuit, et que l’on perd un peu d’esprit mystique ou gothique quand le soleil
est encore haut dans le ciel.
Toujours est-il que, musicalement
parlant, c’est un plaisir de retrouver les Suédois, et ça se sent dans la
foule, qui a fait le déplacement en masse. Notamment, peut-être, pour assister
à l’avènement du Cardinal Copia, nouvelle figure de proue du groupe, nommé à la
tête du clergé après le départ de Papa Emeritus III. Le verdict ? Tobias Forge est peut-être un peu plus statique, un peu moins charismatique, mais vocalement
parlant il tient la distance.
Le jour commence tout juste à
décliner quand nous entendons, au loin, rugir la foule réunie face à la
Mainstage 1. Signe qu’Ozzy Osbourne vient
de faire son apparition sur scène ! Ce n’est pas le concert que nous
attendons le plus ce week-end, mais c’est un artiste que nous ne voulons pas
rater pour autant, donc direction la Mainstage ! Autour de nous, les gens
sont installés plutôt tranquillement, en train de manger ou de boire une bière
dans l’herbe encore relativement drue (ce ne sera plus le cas très longtemps).
Les fans se réveillent dès que le
chanteur, qui fêtera ses 70 ans cette année, entame un morceau de Black Sabbath
– il y en eut trois ce soir-là : "Fairies Wear Boots", "War Pigs" et "Paranoid",
qui sera d’ailleurs le morceau de fin. Ils sont en revanche moins présents pour
les titres les moins connus du rockeur.
Au bout d’environ une heure vingt ou
une heure trente de concert, et une douzaine de titres, c’est déjà l’heure des
rappels ! Bon, on s’en tient au planning, cela dit. On nous a promis une
heure quarante-cinq de show, et c’est ce qu’on aura.
Sur scène, il faut dire qu’Ozzy fait
sourire – ce n’est pas moqueur, mais c’est qu’il garde cet air ahuri, un
peu impressionné, comme si c’était la première fois qu’il se retrouvait face à
un tel parterre de fans.
Nous repartons du site après ce
dernier show avec un sourire, l’envie de revenir demain et… bon, aussi l’envie
de – déjà – revoir Underoath.
Samedi 16 juin
Ce deuxième jour est relativement soft en termes de « groupes à voir », mais il est plutôt dense en interviews et obligations diverses. Néanmoins, qualitativement parlant, nous ne serons absolument pas déçus du voyage !
La journée commence pour nous avec Crossfaith sur la Mainstage 1. Dès les
premières notes électro de l’intro du set, on sent que le public est chaud, et
cela ne fera qu’amplifier tout au long du show. Celui-ci s’annonce relativement
court, malheureusement, mais raison de plus pour que les Japonais donnent tout
ce qu’ils ont !
Kenta Koie, le chanteur, et Terufumi
Tamano, le DJ/claviériste également en charge des chœurs, sont particulièrement
mis en avant. Teru n’hésite d’ailleurs pas à quitter son poste pour s’avancer
vers les fans – et, pourquoi pas, descendre le long des barricades pour un mini
bain de foule ?
La foule se fait de plus en plus
dense derrière nous. Attirés par une telle prestation, les festivaliers se
pressent devant la Mainstage. Qu’ils connaissent Crossfaith ou non, ils
n’hésitent pas à entrer dans le pit, qui est impressionnant alors qu’il n’est
même pas encore 15 heures ! Les plus sceptiques entrent définitivement
dans la danse avec "Omen", la reprise de The Prodigy, connue de quasiment tout le
monde, pour le coup.
Ça danse, ça chante, ça hurle, et
surtout, ça acclame la formation japonaise après chaque morceau. Les musiciens
sont ravis, et il y a de quoi. La prestation est carrée, entraînante, nous
n’avons absolument rien à y redire ; c’est juste dommage que le set ne
dure pas plus longtemps.
Au moment de quitter la scène,
Crossfaith a droit à des acclamations tonitruantes amplement méritées. Petit
scoop, au passage, pour les moins avertis : on apprendra plus tard dans la
journée, à l’espace presse, que le bassiste Hiro a du être évacué vers
l’hôpital le plus proche dès la fin du set ; il avait déjà mal avant de
jouer, mais serait sorti de scène en se tordant de douleur. Il a été opéré de
l’appendicite la nuit suivante. La performance du musicien n’en fut donc que
plus admirable !

D’ailleurs, peu après leur sortie de
scène, je retrouve Ken et Teru en coulisses, pour une interview que j’espère
pouvoir, là aussi, vous dévoiler très rapidement !
Mais c’est ensuite le moment de
déménager vers la Mainstage 2, qui accueille un autre groupe que nous attendons
avec une impatience toute particulière : Betraying The Martyrs ! Le groupe français a fait des ravages
sur la Mainstage du Hellfest l’année passée, au tour des festivaliers du
Download de goûter au spectacle !
D'ailleurs, Aaron Matts vous souhaite la bienvenue :
Le coup d’envoi du show est donné
avec l'excellent "Lost For Words", et les premiers rangs jubilent. Vers l’arrière, les
curieux s’approchent progressivement… pour ne plus repartir, captivés notamment par l'énergie dingue dégagée par le groupe. Ce jour-là plus que jamais, et plus que dans les salles fermées, on sent que les musiciens en veulent et ont décidé de donner le meilleur d'eux-mêmes sur cette Mainstage.
Nous remarquons avec surprise que beaucoup de personnes autour de nous ne connaissent pas le
groupe ; certains sont en train de checker la page Wikipédia, s’étonnant
de découvrir que Betraying The Martyrs a été fondé à Paris. En revanche, nous sommes beaucoup moins surpris que ces mêmes personnes décident de rester pour l'intégralité du set.

Le show vient tout juste de commencer qu'une fois encore, Betraying The Martyrs prouve qu'il est l'un des groupes les plus fiables et les plus forts de la scène française. Les fans le savent déjà, et sont très nombreux à s'être glissés dans les premiers rangs pour apprécier le spectacle, mais aussi pour soutenir ceux qui, au bout d'un certain nombre de concerts, sont parfois devenus des amis.
A la guitare, nous remarquons le
nouvel arrivant que nous avions déjà repéré au Mondial du Tatouage, en
mars : il s’agit du guitariste Steeves Hostin, que certains ont pu
connaître alors qu’il jouait pour Uneven Structure, déjà bien intégré dans la
formation étant donné qu’il a pris part à tous les shows du groupe cette année.
Si Aaron Matts peut être considéré
comme le véritable maître de cérémonie étant donné qu’il est l’élément central
sur scène, c’est Victor Guillet (clavier et voix claire, photos ci-dessous) qui se charge de la
plupart des discours, échangeant avec le public en français.
La prestation du groupe attire beaucoup
de monde, mais en toute honnêteté, et même si l’ambiance est assez folle, Betraying
The Martyrs mériteraient une foule trois fois plus dense, des acclamations vingt
fois plus fortes, des pits cent fois plus violents – ou au moins la même
dinguerie qu’au Hellfest l’année passée. Mais le public n’est pas forcément le
même, et cela joue beaucoup.
Mais le groupe n'en tient absolument pas rigueur et, malgré tout, la performance est
remarquée, applaudie, irréprochable. Nous avons même droit au petit honneur
souvent réservé aux Parisiens : le groupe interprète "Won’t Back Down", une
chanson écrite suite aux attentats du 13 novembre 2015. On enchaîne avec "The
Resilient", morceau-titre du dernier album du groupe, et nous avons enfin droit
à un wall of death digne de ce nom !

Après une dernière photo-souvenir – prise par nulle
autre que notre photographe, qui a pour l’occasion joué les envoyés spéciaux
sur scène ! – la formation parisienne dit au revoir à son public… Et
là encore, nous repartons en nous disant que c’était à coup sûr l’un des
meilleurs concerts du week-end – et nous n’en sommes même pas à la moitié !
Nous partageons l’heure qui suit
entre le début d’Hollywood Undead sur la Mainstage 1 et la fin de Thrice, sur
la Warbird, sous un soleil de plomb et une chaleur étouffante (et pourtant, les
thermomètres que sont nos iPhones n’affichent que 23°C).
Hollywood Undead, c’est plutôt
entraînant, un peu rigolo, idéal pour passer le temps et boire un coup tranquillement.
Et au bout de quelques morceaux, on reconnaît quelques notes familières : nous
avons droit à deux reprises pour le prix d’une, une partie d’"Enter Sandman" de
Metallica, pour commencer, et puis… on retrouve "Du Hast" ! En deux jours de
festival, deux groupes ont repris la chanson de Rammstein, alors que le groupe
allemand n’est même pas là.
Après "Another Way Out", nous nous hâtons
vers la Warbird, craignant de louper les dernières minutes de Thrice. Il faut croire que nous avions
plutôt bien calculé notre coup, car nous arrivons pile quand le chanteur
annonce le dernier morceau !
Nous nous frayons un passage entre
les festivaliers disséminés autour du grand chapiteau ; au centre de la
fosse, les fans sont déchaînés, mais vers l’extérieur, on est bien plus
tranquille. Si c’était pour certain l’un des concerts les plus importants de la
journée, il n’aura malheureusement pas pu nous marquer plus que ça…
En revanche, l’heure a sonné pour The Offspring sur la Mainstage 2. Une
partie des spectateurs a déjà vu le groupe à plusieurs reprises, mais pour
certains, c’est une première ! En toute honnêteté, je n’attendais pas un
miracle ce soir-là, je demandais simplement à passer un bon moment, comme la
plupart des festivaliers…
Tout commence plutôt bien : une
entrée en scène dynamique, des fans impatients et survoltés, des musiciens
souriants et de toute évidence heureux d’être de retour… et puis tout cela
retombe vite. Dans le fond, les spectateurs préfèrent s’asseoir et discuter entre
eux, écoutant le concert d’une oreille distraite. Seuls les fans aguerris
suivent l’intégralité du set.
Heureusement, les autres finissent
par se réveiller… mais seulement pour le dernier tiers du show, en
reconnaissant les premières notes – inoubliables – de "Why Don’t You Get A Job?".
Là, on se relève même dans le fond,
ça danse, ça bouge, ça chante, ça hurle… Et là, on se souvient pourquoi est-ce
qu’on attendait The Offspring avec une telle impatience.
D’ailleurs, le groupe nous réserve un
enchaînement qui est peut-être responsable à lui tout seul de notre aphonie du
lendemain : "(Can’t Get My) Head Around You", puis le cultissime "Pretty Fly (For
a White Guy)", avant de balancer le tube "The Kids Aren’t Alright", avec une
apparition surprise de Fat Mike (qui était sur cette même scène un peu plus tôt
avec NOFX) qui nous fait l’honneur de chanter le refrain.
C’est une telle avalanche de hits d’un
coup qu’on se retrouve à bout de souffle à la fin du set… qui n’est d’ailleurs
pas terminé. Car The Offspring ont décidé de faire un petit rappel et de
revenir sur scène pour deux dernières chansons. Ce sont donc "You’re Gonna Go Far, Kid" et "Self Esteem" qui finissent de nous réconcilier un peu avec le groupe. C’était
vraiment pas si mal, après tout. Nous étions juste un poil trop exigeants,
après avoir vu tant d’autres concerts décoiffants au cours des heures
précédentes.
Et puis, nous n’étions pas encore au
bout de nos désillusions.
Pour remettre un peu les choses dans
leur contexte et que, peut-être, vous compreniez mieux les lignes qui vont
suivre : je n’avais, shame on me, encore jamais vu Marilyn Manson en live.
Et, comme beaucoup, j’avais traversé une sacrée période gothique au
collège/lycée, et s’il n’était pas spécialement mon mentor à moi, il était
celui de nombreux amis, et ses chansons ont pas mal bercé ces années-là.
Quand le chanteur arrive sur scène,
je suis donc très impatiente de le voir, enfin. Ça fait des années que je ne
suis plus vraiment à jour dans sa discographie, donc commencer le set avec "Irresponsible Hate Anthem" et "Angel With the Scabbed Wings", extraits de l’album
Antichrist Superstar, me convenait très bien. Nouvel accès d’euphorie avec "This
Is The New Shit", mais je crois que c’est déjà à ce moment-là que beaucoup de
spectateurs comprennent que s’ils sont venus pour un show explosif, il faudra
repasser.
Sur scène, la rockstar fait preuve d’une
apathie consternante. Peu d’interactions avec les fans, peu d’énergie, des
breaks entre deux morceaux aussi long qu’une chanson à part entière, car Manson
prend le temps de changer d’attirail toutes les cinq ou dix minutes, arborant
tour à tour une grande cape, puis un manteau à plumes…
Certains morceaux comme "mOBSCENE" ou "Sweet Dreams" apportent une petite lueur d’espoir, mais cela ne dure pas :
en fait, l’ambiance est avant tout amenée par les fans, qui chantent un peu
plus fort, crient un peu plus longtemps… mais sur scène, pas grand-chose. A
part un Manson qui semble faire des reproches à ses musiciens dès que l’occasion
se présente et des filles qui viennent se succéder, en plus ou moins petite
tenue, aux côtés des musiciens. Pas du meilleur des goûts, mais ça fait partie
du spectacle – on va dire.
Marilyn Manson nous offre deux
rappels pour le prix d’un – mais honnêtement, on ne s’en rend absolument pas
compte. Il est si souvent absent de la scène qu’une fois de plus ou une fois de
moins… Même les premiers rangs arrêtent de réclamer son retour.
Après "Coma White", d’ailleurs, il
lâche son micro au milieu de la scène, disparaît… et les lumières se rallument.
Pour le coup, il a surpris tout le monde, car personne n’a considéré ces
derniers instants comme une véritable fin.
Clairement, nous sommes déçus de
cette prestation brouillonne, bâclée. Et, encore une fois, les meilleurs
moments de la journée n’auront pas été passés en compagnie des têtes d’affiche
du festival.
Texte : Laurie B.
Photos : Mathilde M.
Merci à Elodie de Live Nation et à Betraying The Martyrs !
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