Quand Real Friends ont annulé leur dernière tournée, on a bien cru que c’était la fin du groupe. Le chanteur ne se sentait plus en phase avec le cycle infernal studio/album/tournée et avait décidé de rentrer dans son Illinois où il a pu se remettre d’une forte dépression. Les troubles mentaux qu’il a vécus sont au centre du troisième album de la bande de Tinley Park ("From the outside I seem fine/On the inside I feel sick/The pills are temporary fix" sur "From The Outside" n’est qu’un exemple parmi d’autres). Musicalement, le groupe n’a pas joué la carte de la révolution mais de la subtile évolution : moins pop-punk que The Home Inside My Head, plus emo-rock dans son ensemble. Si on devait mettre le nom d’un disque qui a influencé le son de Composure, ce serait très certainement Island de The Starting Line. Mais le réduire à une copie conforme du groupe de Kenny Vasoli serait une belle erreur. Car si Real Friends n’a jamais brillé par son originalité, sur ces 10 nouvelles compositions, ils se sont mis en tête de créer 10 chansons à la fois catchy et émotionnelles. Sans fioritures, sans remplissage aucun. Et c’est réussi haut la main ! Il y a des tubes pop-punk en pagaille ("From The Outside", "Get By", "Smiling On The Surface") où les guitares envoient du bois et les refrains se retiennent en moins de temps qu’il ne faut pour l’écrire, il y a aussi des passages plus pop-rock plus que réussis où l’émotion et la sincérité sont désarmantes ("Hear What You Want", la superbe "Unconditionnal Love", ou encore "Composure"). Ces morceaux font poindre à l’horizon une influence Jimmy Eat World avec cette jolie sensibilité. Sans tourner autour du pot plus longtemps, Composure est le meilleur album de Real Friends. A la fois le plus poppy mais aussi le plus personnel à ce jour, ces nouveaux titres prennent bien rapidement des allures de tubes instantanés, qui associés à des textes touchants, donnent à cet album une dimension bien particulière. Composure squattera votre platine même lorsque l’été se terminera et pour un album du genre, c’est déjà un bel exploit. A ne pas manquer.
4/5
Recommandé si vous aimez : The Starting Line, Jimmy Eat World
Guillaume W.
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