vendredi 4 mai 2018

Interview : PARKWAY DRIVE

Lors de leur venue surprise en mars dernier, nous avons eu l’opportunité de rencontrer Parkway Drive pour parler de leur nouvel album, Reverence qui sort aujourd'hui, vendredi 4 mai. Entretien avec Ben Gordon, le batteur, et Jeff Ling, guitariste, à lire dans la suite du post.

Merci d’être passés par Paris pour cette mini-tournée-promo en amont de l’album, ça fait plaisir de vous revoir de façon si inattendue ! Ça doit être compliqué de quitter l’Australie, la plage et le beau temps pour vous retrouver ici, où il pleut et il fait froid, non ?

Ben Gordon [batterie] : C’est vraiment le point noir de cette tournée promo ! En Australie, nous sommes en plein été, avant de partir on passait nos journées torse nu, à surfer entre amis.

Jeff Ling [guitare] : Maintenant, on voit tous nos amis sur les réseaux sociaux continuer à ce rythme-là, à profiter du beau temps… Mais bon, ne parlons pas de ça, parce que ça va vraiment me donner envie de rentrer ! [rires]

Ben : Bon, d’un autre côté, on a eu droit à de la neige ici ! Ce qui est assez dingue, et exceptionnel pour nous. A ce niveau-là, si ça se trouve, ce sont nos potes qui sont jaloux ! Mais bon, au niveau des températures, c’est vrai qu’il fait sacrément froid dans votre pays…
  

Après cette parenthèse météo, parlons des choses sérieuses : votre nouvel album Reverence sort le 4 mai, et vous avez fait pas mal de teasing à ce sujet et, hier soir, vous avez joué quelques nouveaux morceaux… Vous avez vous-mêmes annoncé que cet album serait le plus « heavy » de votre carrière. Pourriez-vous nous en dire un peu plus sur les sujets abordés dans les paroles, nous donner une idée de ce à quoi nous devrions nous attendre ?

Ben : Encore une fois, c’est différent de tout ce que nous avons pu faire par le passé. C’est une sorte de progression à partir de notre dernier album, IRE. C’est plutôt marrant, parce que d’un côté c’est en effet l’album le plus heavy qu’on ait pu faire, mais de l’autre, c’est aussi le plus accessible, le plus entraînant, le plus différent. C’est heavy d’une manière inédite, en fait. Cela fait quinze ans qu’on écrit des albums, on a appris beaucoup entre temps, et cet opus est sans l’ombre d’un doute notre album le plus mature, et le meilleur d’après moi.

Jeff : Oui, carrément ! Chacun d’entre nous, et chacun de nos fans a une conception différente du terme « heavy ». Certains estimeront sans doute que ce n’est pas suffisamment heavy en nous comparant, à tort, avec des groupes de metal plus violents. Disons qu’il y a différents styles et différents niveau de « heavy », et que cette fois-ci, nous n’avons pas écrit l’album en nous basant sur le son traditionnel de Parkway.

Ben : Ce nouveau style est différent, c’est clair. Avant, on balançait des breakdowns à tout va, mais au bout de quinze ans, c’est lassant d’intégrer des breakdowns partout. Souvent, on peut se limiter à penser : breakdown = heavy. Mais nous avons essayé de chercher plus loin, cette fois, et c’était un sacré challenge de composer un son plus heavy, mais de manière plus créative. C’est ce que nous avons fait sur cet opus. Et, si l’on se base sur les paroles, c’est clairement l’album le plus sombre qu’on ait jamais écrit !

Pourriez-vous décrire Reverence en trois mots ?

Ben : Trois mots, wow… Pour commencer, je dirais « Heavy », du coup !
Jeff : Et sombre.
Ben : Et entraînant !

Comment procédez-vous habituellement pour l’écriture et l’enregistrement d’un album ? Est-ce que vous répétez le même schéma à chaque fois ?

Jeff : Cette fois, c’était différent !

Ben : D’habitude, on écrit d’abord la musique. Le plus souvent, c’est Jeff et moi qui composons la plupart des chansons. Une fois que nous avons la structure, la « coquille », nous pouvons penser aux détails des arrangements et aux paroles. Cela dit, cette coquille évolue sans cesse, plein de choses changent au fur et à mesure que nous progressons dans l’écriture. On change des riffs, on change la forme, on change une multitude de petits détails jusqu’à ce qu’on aboutisse à un résultat que l’on estime parfait. Ça peut parfois prendre des années pour qu’une chanson sonne comme on l’espérait ! Certaines des chansons qui figurent sur notre nouvel album sont terminées depuis deux ans, et on bossait dessus depuis peut-être cinq ou six ans !

Jeff : Cela met du temps d’être à 100% satisfait de notre travail, et de trouver que nous avons enfin une chanson épique dans la boîte… mais bon, ça, c’est aussi aux fans d’en juger !

Vous avez joué une poignée de petits shows – comme vous l’avez fait hier soir à Paris – dans quelques grandes villes européennes, mais vous avez choisi de tout annoncer à la dernière minute… Pouvez-vous nous expliquer comment vous est venue cette idée ?

Ben : En fait, on savait qu’on devait venir en Europe pour faire de la promo ; des photoshoots, des interviews, ce genre de trucs. On s’est alors dit que, si déjà on faisait le déplacement jusqu’ici, autant en profiter pour jouer aussi ! On a choisi de se produire dans des salles bien plus petites que celles dans lesquelles on se produit habituellement en Europe – ça fait un paquet d’années qu’on n’a pas joué dans des salles si petites, d’ailleurs ! Mais cela nous a permis d’annoncer les shows un ou deux jours avant, ce qui était très court, certes, mais les concerts étaient quand même sold-out en moins d’une heure. Ces concerts-là sont très différents de ce que nous avons désormais l’habitude de faire, mais aussi de ce que nos fans ont l’habitude de voir. Nous pensions que ce serait sympa de retrouver une ambiance plus familiale, intimiste, sur ces quelques dates. Bon, l’inconvénient c’est que, du coup, certaines personnes ont loupé le coche et n’ont pas pu avoir de place à temps, mais c’est aussi pour faire une piqure de rappel : on est en 2018, il faut avoir le regard rivé à votre téléphone 24 heures sur 24 ! [rires]


Que préférez-vous, jouer dans de petites salles ou dans de grandes arènes ?

Ben : C’est difficile à dire… Mais je dirais quand même que c’est un sacré pied de jouer dans des salles énormes, où forcément le show est un peu plus grandiose, tout est plus impressionnant.

Jeff : Je ne peux pas vraiment comparer les deux, je crois que j’arrive sur scène avec deux états d’esprit complétement différents selon la configuration. Dans les grandes salles, tout est très carré, tout est mieux organisé ; il y a beaucoup plus de personnel pour s’assurer que tout fonctionne parfaitement, que personne ne monte sur scène, etc. On sait qu’on ne sera pas dérangés pendant le set. A l’inverse, dans les petites salles, il y a une dimension un peu folle, qui donne un peu de piquant aux concerts. Et puis, on est plus proches de nos fans, ce que j’apprécie beaucoup également.

Quand on vous voit sur scène, on sent que vous prenez toujours encore énormément de plaisir à jouer ensemble, et pour vos fans, après plus de dix ans de carrière. Quel est votre « secret » pour garder une motivation à toute épreuve, et un enthousiasme intact ?

Ben : A partir du moment où tu considères que jouer sur scène est ton métier, et rien d’autre, les gens le ressentent, et l’artiste avec ce point de vue perd de son authenticité et n’apprécie plus le live de la même façon. Bien sûr, quand tu te retrouves sur de longues tournées, au bout de six ou huit semaines, tu commences à te lasser – n’importe qui se lasserait après une période si longue ! C’est juste que ça devient monotone. Mais nous n’avons pas besoin de bien longtemps pour retrouver la motivation pour repartir sur les routes. Nous sommes conscients de la chance inouïe que nous avons, et nous ne considérons pas du tout cela comme acquis. Si nous n’étions pas dans ce groupe, nous serions sûrement en train de transporter des briques sur des chantiers de construction.

Jeff : C’est impossible d’oublier cette chance que nous avons. Nous la recevons en pleine face chaque soir, au moment de monter sur scène, quand les lumières s’éteignent et que les fans se mettent à hurler à pleins poumons, car ils sont heureux de nous voir. C’est à chaque fois le même frisson, je ne m’en lasse pas. Ça nous arrive aussi parfois de nous sentir un peu mal pour nos premières parties ; on sent bien que les gens sont venus pour nous voir, nous, et ne se montrent pas toujours très respectueux des groupes d’ouverture alors qu’ils sont ultra-enthousiastes dès que nous montons sur scène. C’est dans ces moments-là aussi que nous réalisons à quel point nous sommes chanceux : comment pourrions-nous ne pas nous donner à fond alors que ces gens nous attendent avec tant d’impatience ?

Est-ce que vous vous imaginez faire ça – partir en tournée à travers le monde, être sur scène quasiment tous les soirs – toute votre vie, ou est-ce qu’aujourd’hui déjà, vous vous dites qu’il arrivera un moment où vous voudrez arrêter ?

Jeff : Si un jour on en a marre, on arrêtera ! On a déjà eu ce genre de discussions, et on s’est mis d’accord sur le fait qu’on ne se forcera pas à jouer si un jour l’envie n’est plus là.

Ben : Au début, nous avions l’impression que nous n’arriverions pas à nous faire une place. Ensuite, nous avions l’impression que ça ne durerait pas – et encore aujourd’hui, on se dit que tout pourrait s’arrêter du jour au lendemain. Mais quand on voit certains groupes comme Iron Maiden, on se dit que tout est possible après tout ! Alors on profite du moment pour surfer sur la vague tant qu’on le peut, et on ne se pose aucun ultimatum.


Pour en revenir à votre show d’hier soir à Paris, quel était votre moment préféré du set ?

Ben : Pour moi, je dirais que c’était tout à la fin, quand tous ces gens sont venus nous rejoindre sur scène. C’était pas marrant pour Jeff et les autres qui étaient devant, parce que du coup ils n’avaient plus de place pour bouger, mais depuis ma place à moi ça rendait plutôt bien.

Jeff : Ouais, c’était beaucoup moins fun pour nous…

Ben : Moi ça m’a fait énormément rire, parce qu’il y avait une nana qui n’arrêtait pas de marcher sur l’une des pédales de Jeff. En plus, bien sûr, elle marchait tout le temps sur le mauvais : Jeff était en plein riff heavy et la fille appuyait sur la pédale de compression, ou je sais plus comment ça s’appelle, mais en gros, c’est typiquement LA pédale qu’il ne voulait pas utiliser à ce moment-là !

Jeff : C’était un peu perturbant quand même, parce que le son n’arrêtait pas de changer à chaque fois qu’elle appuyait dessus, puis le relâchait. Bien sûr, elle ne remarquait rien, parce que dans les bousculades elle n’a même pas dû voir qu’il y avait du matos par terre. Mais c’est vrai que, sur cette pédale en question, j’ai cinq boutons différents, et celui sur lequel elle appuyait était bien entendu celui qui apportait les plus gros changements au son ! En plein riff heavy, elle me faisait repasser en clean, puis en heavy, puis en clean… C’était l’enfer !

Ben : Mais c’était super drôle quand même, et puis il n’y a pas eu de casse matérielle donc tout va bien !

Sur votre dernière tournée européenne, Ben, tu avais cette « cage de la mort » pour ta batterie [une énorme structure métallique qui permettait de faire pivoter la batterie, et le musicien passait une partie du set la tête en bas]. Est-ce qu’on a une chance de la revoir sur vos prochaines tournées ?

Ben : Oh, ça c’est un secret que je n’ai pas le droit de dévoiler !

Jeff : Mais de toute façon, on a de gros trucs au programme…

Ben : Nous essayons toujours d’en faire plus, de faire mieux, d’innover dans notre production. A force d’en faire toujours plus, nous sommes attendus au tournant par nos fans, et nous nous sentons redevables, du coup il faut sans cesse trouver de nouvelles idées. Sur les prochaines tournées, bien entendu, nous allons passer au niveau supérieur.

Vous nous avez aussi habitués à tout un tas d’effets pyrotechniques et de lancers de confettis… Imaginez qu’il n’y ait aucune contrainte financière ou de sécurité, et que tout était envisageable, qu’aimeriez-vous ajouter à vos shows ?

Ben : Wow ! On pensait déjà avoir fait tout ce qu’il était possible de faire… Cette batterie qui pouvait tourner à 360°, c’était quand même un challenge sacrément fou ! Et puis ça avait déjà coûté extrêmement cher, aussi… Mais si on parle vraiment de « zéro limite », alors j’aimerais que l’on puisse sauter en parachute d’un avion pour arriver sur scène ! Comme dans notre vidéo de "Vice Grip".

Jeff : Ce serait vraiment dingue. Mais au niveau logistique, ça risque d’être tendu quand même, pas sûr qu’on atterrisse tous sur la bonne scène !

Si vous deviez faire une reprise d’une chanson pop, quelle chanson choisiriez-vous ?

Jeff : Je ne connais même plus les chansons pop actuelles !

Ben : Quand je pense « pop », je pense Britney Spears. Alors pourquoi pas "Hit Me Baby One More Time", ce serait plutôt drôle !

Jeff : J’imagine bien ce que ça pourrait donner au niveau instrumental, ce serait vraiment n’importe quoi !

Et si vous deviez choisir un artiste ou un groupe pour reprendre l’un de vos morceaux, quel artiste et quel morceau choisiriez-vous ?

Jeff : Metallica !

Ben : Qui reprendraient "Wishing Wells" !

Y a-t-il un artiste ou un groupe en particulier qui vous a inspiré et motivé à poursuivre votre rêve de faire de la musique votre métier ?

Jeff : Pour moi, c’était carrément quand j’ai découvert le Black Album de Metallica. Quand il est sorti, mon cousin l’a acheté et l’avait ramené chez mes grands-parents, où on traînait ensemble ce jour-là. Il l’a mis dans le lecteur pour qu’on l’écoute ensemble, et ça a été la révélation. Je me suis dit : « Waouh, c’est quoi ce truc ? Pourquoi est-ce que je ne connaissais pas ça avant ? » et cet album m’a littéralement habité pendant un moment, j’y étais accro. Rien ni personne ne m’a jamais autant influencé. Sans cet album, et sans mon cousin, c’est sûr que je ne serais pas là aujourd’hui.

Ben : Je ne crois pas que ce soit un artiste en particulier qui m’ait donné cette envie-là. Du moins pas au niveau de la batterie. En revanche, les paroles de certaines chansons m’ont appris davantage que mes cours à l’école ! Que ce soit au niveau du vocabulaire ou des visions politiques, de l’injustice, etc. En écoutant certains morceaux, j’ai eu envie moi aussi de partager quelque chose comme ces groupes-là le faisaient, j’ai eu envie de transmettre de ma motivation aux gens.


En parallèle de la musique, il me semble que toi, Ben, tu as ouvert un café/snack à Byron Bay, c’est bien ça ?

Ben : Exact ! En fait, je m’ennuie très facilement, et quand on n’est pas en tournée, j’essaye de toujours trouver de quoi m’occuper… et puis d’un coup, je me suis dit « Et pourquoi je n’ouvrirais pas un café ? » C’est une chouette expérience, je me suis beaucoup éclaté. Et puis, l’une de mes motivations principales, c’était, comme on en parlait tout à l’heure, qu’être dans un groupe, ça ne durait pas toujours éternellement. J’avais très peur de me retrouver sans rien à faire, si un jour notre carrière devait s’arrêter, et d’être contraint d’aller travailler dans un supermarché. Au moins, là, j’ai assuré mes arrières et je sais ce qui m’attend si un jour Parkway s’arrête !

Si vous pouviez planifier votre « année-type », combien de temps choisiriez-vous de passer sur la route, et combien de temps chez vous ?

Ben : On va dire, euh…

Jeff : 60% et 40% ?

Ben : … Une semaine sur la route, et 51 semaines à la maison ?

Jeff : [rires] Bon, c’est vrai qu’on adore être à la maison.

Ben : Chez nous, ça ressemble réellement à l’idée que l’on peut se faire du paradis. Et même si on passe quelques mois à la maison, c’est toujours dur de repartir. Il fait toujours beau, nous avons des plages magnifiques auxquelles nous pouvons accéder tous les jours, l’environnement est génial… Mais bon, c’est vrai qu’on aime bien être sur la route aussi, quand même !

Jeff : Oui, c’est dur de partir de chez nous mais une fois qu’on se retrouve tous dans un pays étranger, puis face à nos fans, on est à nouveau heureux !

Ben : J’imagine que 50/50 ce serait pas mal, alors… Ou même 60/40, comme tu disais avant. Un mois sur la route, puis un mois à la maison, ce serait l’idéal !

Vous serez de retour en France en juin pour un concert à Lyon et votre prestation très attendue au Hellfest. Pouvons-nous espérer d’autres dates surprises à ce moment-là ?

Ben : Pour cet été, tout est déjà bouclé, donc on n’ajoutera pas de date en last minute comme nous l’avons fait sur cette mini-tournée, mais nous serons évidemment rapidement de retour ici après la sortie de l’album. Peut-être à l’automne, ou plus tard, nous ne savons pas encore exactement. Mais une chose est sûre : une fois que l’album sera sorti, notre objectif principal sera de jouer autant que possible dans autant d’endroits que possible ! Et nous repasserons bien entendu par la France, car c’est notre pays préféré en Europe.

Jeff : Oui, on est toujours super bien accueillis ici, nos fans sont très fidèles, très respectueux, et c’est la folie à chaque fois. C’est clair et net qu’on n’oubliera pas de passer par là !

Quelle est la chose que vous préférez chez les Français/en France ?

Ben : La nourriture est dingue ! L’autre soir, nous avons mangé uniquement du fromage et du vin en guise de dîner.

Jeff : Au début, on pensait que ça ne suffirait jamais ! Mais en fait, vous êtes vraiment très bons pour ce qui est des accords entre les fromages et le vin, et vous en avez une telle variété que ça nous a largement suffi !

Ben : Il y a des paysages magnifiques ici, et des lieux chargés d’histoire. En Australie, nous n’avons pas vraiment d’anciens bâtiments comme ici. Et puis, les Français sont très libérés, vous avez des sex-shops partout !

Jeff : Il y a encore un truc que tu n’as pas dit.

Ben : Quoi ?

Jeff : A propos des filles…

Ben : Oh ! Ben, oui, il y a énormément de jolies filles ici !

Et quelle est la chose que vous aimez le moins chez les Français/en France ?

Jeff : Je ne sais pas s’il y a quelque chose…

Ben : Peut-être un truc. Nous sommes tellement chanceux d’avoir eu l’anglais comme langue maternelle, et que ce soit la langue considérée comme la plus universelle… c’est vrai que l’on s’attend un peu à pouvoir aller n’importe où dans le monde et à pouvoir se faire comprendre en anglais.

Jeff : Ah, oui, je vois où tu veux en venir ! Hier, nous sommes allés au Musée d’Histoire Naturelle et tout était écrit en français… On s’est regardés et on s’est demandés : « Mais où est notre anglais ? »

Ben : On plaisantait, bien sûr. On est bien conscients que c’est un peu injuste : en Australie, aux Etats-Unis, en Grande-Bretagne, tout est souvent écrit uniquement en anglais, et ça ne choque personne. Alors que nous, ça nous étonne toujours quand nous ne retrouvons pas de l’anglais partout !


Entretien réalisé en face à face par Laurie B. le 20 mars 2018, à Paris.

Merci à HIM Media et à Lucas Englund.  





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