Des artistes de multiples pays d’Europe
côtoient ainsi des tatoueurs américains, australiens, japonais ; on peut
entendre un accent québécois au détour d’une allée, croiser des visiteurs
allemands ou espagnols venus dans la capitale pour l’occasion, assister à un
concours du plus beau tatouage du jour, se prendre en photo sur le canapé rouge
de Dr. Martens ou manger à l’un des food-trucks installés en extérieur.
Le Mondial du Tatouage, c’est aussi
l’un des seuls endroits (et j’aimerais tellement, tellement, dire
« LE » seul endroit… malheureusement j’ai été en vacances à Majorque)
où l’on peut croiser des mecs en string à tous les coins de rue. Bon, ceux-là
ont l’excuse d’exhiber leurs multiples tatouages, soit. Mais dessins ou non, il
y a certains spectacles dont on se passerait volontiers (cela dit, je vous
écris ça plus pour la forme que le fond, parce qu’il en faut beaucoup, beaucoup
plus pour me choquer ou me mettre mal à l’aise – et qu’est-ce qu’on ferait pas
pour vous tirer un p’tit sourire, aussi).
Tout ça pour en venir à la raison
première de notre venue ici : chez Alternativ News, on aime bien les
concerts, et ça tombe bien, parce que ce soir, nos copains de Betraying The Martyrs se produisent sur
la scène installée au beau milieu de la Grande Halle de la Villette, entre les
allées de stands.
Ce n’était pas gagné d’avance,
cependant : en début d’après-midi, le groupe était toujours bloqué de
l’autre côté de la Manche, leur tourbus étant tombé en panne en Angleterre
alors qu’ils venaient d’achever la partie UK de leur tournée.
Si à l’impossible nul n’est tenu, les
Français ont tout mis en œuvre pour quand même arriver à Paris dans les temps.
Ce show a en effet une importance particulière pour eux, car c’est le seul qui
se tiendra intramuros sur cette
tournée. Et, après de multiples rebondissements et un après-midi fort en
suspense, Betraying The Martyrs arrive enfin dans la Grande Halle.
Il est 19h55. Le concert commence à
20h30. Le groupe a tout juste le temps de déballer son matériel et de procéder
à de rapides réglages que les lumières s’éteignent déjà.
Les premiers rangs sont en place
depuis un bon bout de temps – ils étaient déjà prêts alors que le groupe
n’était pas encore dans la ville – et l’accueil réservé à Betraying The Martyrs
valait sans doute de tels efforts de leur part pour arriver dans les temps. On
commence le set avec Lost For Words, et les fans sont bien là et le font savoir
en reprenant les paroles en chœur.
Le groupe interprète ses plus grands
tubes et un grand nombre d’extraits de The
Resilient, son dernier album (sorti en janvier 2017). Ainsi, nous avons
droit à "Man Made Disaster", mais aussi à "The Great Disillusion", l’éponyme "The
Resilient" ou encore "Unregistered".
Le grand point d’interrogation du
set, c’est qu’on ne retrouve pas Lucas D’Angelo derrière sa guitare, du côté
droit de la scène : pourquoi n’est-il pas là, et qui est son
remplaçant ? Avis aux apprentis détectives, on vous lance un Cluedo IRL.
Mais les autres piliers de Betraying
The Martyrs sont tous là. Victor Guillet prendra un moment pour résumer leurs
péripéties de la journée, quelques instants seulement avant de s’octroyer un
bain de foule, micro en main.
Aaron Matts jongle entre l’anglais et
le français et ne perd pas la moindre occasion pour échanger avec son
public. Il n’a pas son pareil pour fédérer les troupes et parvient même à
motiver les fans à créer un wall of death.
C’est "The Great Disillusion" qui vient
conclure ce set, que l’on aurait souhaité plus étoffé (mais bon, l’heure
tourne, et le cadre est un peu particulier). Ils nous l’ont déjà prouvé et ne
cessent de le confirmer à chaque nouveau show : Betraying The Martyrs sont
une valeur sûre de notre scène française !

Les suivants à monter sur scène sont un
pilier du métal français depuis quelques années supplémentaires ; il s’agit
de Mass Hysteria. Les musiciens
prennent place face à une armée de fans prêts à en découdre. Bien chauffé, le
public répond aux sollicitations du chanteur, et le groupe semble ravi.
Nous ne pouvons en revanche pas
rester apprécier tout le set, mais à en juger par les premières minutes, nous
savons déjà que Mass Hysteria va mettre le feu.
Une belle première soirée pour ce
week-end chargé de la Grande Halle de la Villette ! Nous espérons d’ores
et déjà que l’affiche de 2019 nous réservera d’aussi beaux noms.
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