lundi 5 mars 2018

Chronique Express : The Amsterdam Red-Light District - Sapere Aude

Troisième album pour nos Frenchies de The Amsterdam Red-Light District, Sapere Aude vient très sérieusement donner un gros coup de pied au cul de notre paysage punk/hardcore. C’est bien simple, si on écoute ce disque sans savoir d’où vient la bande, pas une seconde on ne songe à un groupe français. Attention, ce n’est pas une critique, mais bien souvent l’accent coince. Là, pas de problème, ça envoie. Et bordel de nom de dieu que ce disque envoie de la godasse ! Pas de temps mort, des refrains chantés hyper accrocheurs, des couplets hurlés à s’en faire péter la jugulaire (d’ailleurs le chant hurlé fait penser à Stray From The Path) et surtout de la variété. Et c’est simple à dire, mais pas simple à faire. Dès l’ouverture de "Nobody Moves Like You", on sait que le pit va manger sévère en concert. Grosses grattes bien grasses et section rythmique au poil, l’entame donne envie de foncer vers la suite. La suite, c’est "The Best Is Yet To Come" avec en invité le chanteur de Cancer Bats, Liam Cormier. Un refrain catchy et des gang vocals super efficaces pour clore le tout, Sapere Aude est pour le moment un sans-faute. Le reste se déroule sans accroc entre gros morceaux qui tâchent ("Need", "Wild Life" qui augmente les BPM, ou encore "Over The Fence") et parties plus mélodiques ("Carry On", "The Whole City Burns’’ à la fois le plus violent et mélodique des titres de la galette, l’excellente "Evil Stackholders" très Strung Out). Et là où on s’attendait à un titre plus classique pour la dernière piste, on a droit à un morceau-titre quasi tribal avec des phrases issues de discours politiques (on y parle de Trump et de la NRA entre autres), que le Refused de The Shape Of Punk To Come n’aurait probablement pas renié. Sapere Aude (expression latine qui signifie littéralement "Ose Savoir") est un album à la fois rentre dedans et accessible, excellemment produit et franchement réussi. A ne pas louper ! 

4/5 
Recommandé si vous aimez : Stray From The Path, Cancer Bats, Every Time I Die

Guillaume W.




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