jeudi 8 février 2018

Live Report : Dagoba + Betraying The Martyrs + Smash Hit Combo @ L'Alhambra, Paris - 13/12/17

Ce 13 décembre 2017, rendez-vous était donné à l’Alhambra, à Paris, pour l’un des derniers concerts de l’année. Et histoire de finir en beauté, quoi de mieux qu’une affiche en co-headline pour Betraying The Martyrs et Dagoba ? Alternativ News y était, bien entendu : report et photos dans la suite du post.



Pour cette soirée 100% française, nous avons droit à Smash Hit Combo en guise de mise en bouche. Mais pas question pour le groupe d’y aller par quatre chemins : la formation, qui règne sur le genre rapcore depuis une dizaine d’année dans l’Hexagone, n’a qu’une demi-heure pour remuer la foule et présenter des extraits de son dernier album en date, L33T.


Sur scène, c’est explosif, et dans la fosse, ça démarre au quart de tour aussi. Ceux qui n’attendaient rien de ce premier set de la soirée en prendront plein la vue, et les amateurs du groupe ne seront pas déçus. On retrouve les habituels textes engagés de Smash Hit Combo, leurs hymnes aux jeux vidéo, leurs coups de gueule contre la surconsommation d’images et la société en général.


Les Alsaciens (eh oui, chez AN on en est fiers alors on précise) offrent un show haut en couleurs et font sacrément grimper la température de l’Alhambra – ce qui n’est pas forcément un cadeau, mais ça prouve au moins qu’ils ne sont pas venus pour rien, et les fans non plus !



Il est temps d’enchaîner avec Betraying The Martyrs, toujours très attendus à Paris comme en attestent les acclamations qui fusent quand les lumières s’éteignent à nouveau. Il faut dire que dans la salle, nous avions repéré un plus grand nombre de t-shirts et sweats à l’effigie de BTM que de Dagoba…


La formation parisienne ouvre son set sur "Lost For Words", et l’enthousiasme des fans se fait aussitôt ressentir par des mouvements de foule. Sur scène, les musiciens sont à l’aise, visiblement ravis de jouer « à la maison » - même si ce n’est pas toujours une mince affaire de se retrouver face à autant de têtes connues. Le public le leur rend bien et leur réserve un accueil digne de ce nom, répondant à chacune des sollicitations d’Aaron Matts et Victor Guillet, les deux vocalistes du groupe.


Si Aaron avait dû se faire remplacer sur la date marseillaise de la tournée la semaine passée, il est de retour en grande forme ce soir-là et offre aux Parisiens une prestation qualitativement irréprochable, restant fidèle à lui-même et ponctuant le set d’interventions pour amuser la galerie.


Ainsi, le public aura droit à de multiples interventions en franglais, et à d'innombrables douches pour les premiers rangs (quand on se souvient à quel point il pleuvait ce jour-là, c'était pas vraiment d'une douche dont on avait besoin à vrai dire). 



Derrière les fûts, nous retrouvons Boris Le Gal, dernier arrivé au sein de la formation et qui fait encore un peu office de "petit nouveau", même s'il a, au bout d'une année en service, déjà largement pu faire ses preuves. 



Le public est à jour et maîtrise parfaitement les morceaux extraits de The Resilient, le dernier album du groupe sorti en janvier 2017. Nous avons entre autres droit à "The Great Disillusion", "Won’t Back Down" ou "Wide Awake". Mais les fans sont tout aussi réceptifs aux titres plus anciens tels que leur tube "Man Made Disaster".




Pas de "Let It Go" ce soir, mais pour compenser l’absence de cover Disney, nous avons tout de même droit à une sortie de scène sur l’air de la Marche Impériale de Star Wars (rappelons que ce jour-là, mercredi 13 décembre, c’est la sortie tant attendue du dernier opus en date de la saga, Les derniers Jedis, et que pour l’occasion, Betraying The Martyrs ont même concocté un t-shirt spécial en reproduisant l’affiche du film !)






Il est temps de souffler un peu – et de faire un tour du côté du bar pour se rafraîchir, parce que les 45°C de la salle, ça va bien 5 minutes mais faut pas pousser – en attendant la venue de Dagoba. Quand le groupe prend possession de la scène, les fans les acclament en chœur (on dirait un peu un cri viking, d’ailleurs).


D’emblée, le groupe donne le ton du set, et c’est vers un univers bien plus noir que nous embarquons pour l’heure qui suit. Dagoba a fait le choix – judicieux, et toujours apprécié des fans – de ne pas se focaliser sur le dernier album Black Nova, mais de laisser un peu de place à la quasi-totalité de sa discographie au cours du set. Ainsi, nous avons aussi bien droit à "The White Guy" (issu de leur premier opus éponyme, sorti en 2003) qu’à des titres tels que "Stone Ocean", "Inner Sun" ou encore "The Infinite Chase".


Là encore, les fans sont très réceptifs et participent dès que l’occasion se présente. Même si on est plus dans l’épique et un poil moins dans la folie des moshpits et walls of death qu’avec BTM (ça ne veut pas dire qu’il n’y a pas de mouvement, juste qu’il y en a moins, ou que c'est moins violent), on n’en passe pas moins un moment appréciable.



Après une vingtaine d’années de scène, il faut dire que les Marseillais sont rôdés. On n’a aucun mal à comprendre en quoi ils sont une figure emblématique du métal français ; chacun des musiciens maîtrise son rôle à la perfection et fait preuve d’une prestance scénique impeccable.


Quand le show touche à sa fin et qu’il est temps de dire au revoir à ces trois groupes français, on est bien obligés de se dire que le métal « made in France » a encore de beaux jours devant lui !

Merci à The Link Prod !

Texte : Laurie B.
Photos : Mathilde M. (site officiel)






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