Premier concert de
2018 pour Alternativ News, ce mardi 9 janvier, et on commence fort avec
Paramore à l’Olympia de Paris ! Quelques mois à peine après leur dernier passage au
Grand Rex, les Américains étaient déjà de retour.
Pour ouvrir la
soirée, nous pensions n’avoir droit – comme cela était annoncé dans l’événement
Facebook – qu’à la prestation de mewithoutyou, mais c’est en fait Bagarre qui a
pris possession de la scène. Nous prenons le concert en cours de route et, manque
de bol pour nous aussi bien que pour le groupe, nous arrivons pile à temps pour
l’interprétation de "Claque-le".
Plusieurs points à
mettre au clair avant d’aller plus loin : on ne connaissait pas le groupe
avant, dans le fond de la salle le son n’était peut-être pas top, et les gens
qui nous entourent sont assez dissipés et ne prêtent aucune attention à ce qui
se passe sur scène.
En tout cas, de là
où nous étions, impossible de comprendre quoi que ce soit et le son de ce que
nous pensons être des « couacs » à répétition devient très, très vite
insupportable… Au final, on préfère s’abstenir et garder notre énergie pour les
deux groupes qui suivront, on ressort donc de la salle.
Quand arrive le tour de mewithoutYou, nous revenons dans la salle, qui s’est encore un peu remplie entre temps. Nous avions vu le groupe en compagnie d’Underoath à l’Alhambra au mois d’avril, et accueillir mewithoutYou deux fois en moins d’un an sur le sol français relève du miracle quand on repense aux fans qui, il y a deux ou trois ans encore, désespéraient de voir un jour la formation fouler le sol français.
Au micro, Aaron Weiss
donne de sa personne et livre une excellente prestation. Sa poésie chantée ne
semble cependant pas être au goût de tout le monde, et une partie du public
reste insensible à la prestation. D’autres, qui avaient été
« briefés » par Paramore, et notamment Hayley Williams, se sont
davantage défoulés tout au long du set. La chanteuse est une grande fan de mewithoutYou
et ne loupe pas une occasion de faire la promotion du groupe via ses réseaux
sociaux !
S’il n’a pas été
conquis, le public n’en reste pas moins très poli et applaudit avec
enthousiasme les Américains qui quittent la scène. L’heure approche, et l’impatience
se fait ressentir dans la salle au bout de trente minutes de changement de
plateau.
Les lumières
s’éteignent une nouvelle fois, et la salle tout entière se met à vibrer sous
les acclamations assourdissantes des fans. C’est enfin au tour de Paramore !
Dans l’obscurité,
nous distinguons pas moins de sept silhouettes qui prennent place sur scène,
dont celle, très reconnaissable au milieu de tous ces hommes, de la chanteuse
Hayley Williams. Les cris fusent de tous côtés, l’intro semble s’éterniser, et
de nouvelles acclamations accompagnent les premières notes de "Hard Times". Ce
tube, extrait de leur dernier album After Laughter, est repris en chœur par la
foule.
Sur scène, nous
avons droit à un vrai spectacle, et on enchaîne avec "Ignorance" sans véritable
temps mort. La chanteuse prend toutefois des petites pauses à droite à gauche
pour s’adresser à la foule et motiver ses troupes – et ça fonctionne à
merveille.
Autre petit moment « flashback »
avec "Still Into You", qui fait trembler la salle. L’enthousiasme des fans est
peut-être un poil plus fort pour ces anciens morceaux répartis à travers la
setlist, mais les nouveaux ont eux aussi droit à un accueil très chaleureux –
pas de jaloux ce soir.
"Fake Happy", par
exemple, était très attendu et tout le monde ou presque connaît le titre sur le
bout des doigts, mais l’enchaînement avec "That’s What You Get" provoque une
quasi-hystérie. L’époque Riot a, de toute évidence, marqué tous les esprits, et
une grande partie des fans du groupe l’a connu à ce moment-là.
Hayley est en
grande forme et nous livre une performance vocale irréprochable tout en dansant
et remuant dans tous les sens, incapable de rester immobile plus de trente
secondes. Elle tente d’établir un vrai lien avec son public, demande sans cesse
aux fans de chanter avec elle, de bouger, elle prend le temps de faire quelques
discours ça et là. C’est toujours très appréciable de sentir des artistes
impliqués comme elle l’est, et ça n’en rend le show que meilleur.
Le seul petit loupé
de la soirée, c’est quand elle se met à chanter le mauvais couplet dans "Pool"… et
le réalise au beau milieu de la prestation. Tout le monde en rit, sur scène
comme dans la salle, et on continue sans relever plus que ça (et puis, ça fait
une anecdote en plus à raconter).
Mais deux
chanceuses auront une anecdote bien plus belle à raconter après cette soirée :
alors que le tube phare du groupe, "Misery Business", celui qui a lancé la
machine Paramore, fait remuer les Parisiens, Hayley interrompt les musiciens
pour faire monter quelqu’un sur scène pour chanter avec elle. Deux fans
finissent par la rejoindre, et après la séance bonsoir-câlins, elles s’emparent
toutes deux d’un micro et terminent le morceau sous le regard amusé de leur
chanteuse préférée.

Pour "No Friend", c’est
Aaron Weiss de mewithoutYou qui revient sur scène avec Paramore, Hayley et le
guitariste Taylor finissant en transe, à genoux, et demandant ensuite au public
de redoubler ses applaudissements pour leur « special guest ».
Et après "Ain’t It
Fun", c’est l’heure du rappel et de la très longue – mais nécessaire –
présentation des musiciens par Hayley herself.
Chacun d’eux est applaudit avec ferveur, et quand arrive déjà l’heure de dire
au revoir à Paramore, les fans se font un plaisir de scander, en chœur avec la
star de la soirée : « We are Paramore ! »
Comment
aurions-nous pu mieux commencer cette nouvelle année de concerts et de live
reports ? C’était la première fois que je voyais Paramore après plus de
dix ans à les écouter, et même si je m’étais pendant un moment contentée de
Riot, je suis contente d’avoir repris le train en marche et d’avoir pu constater
de moi-même la surprenante, mais très réussie évolution du groupe.

Texte : Laurie B.
Photos : Emma F.
Merci à Lucie et Alias Production.
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