Chronique : Story Of The Year - Wolves

Le retour de Story Of The Year ! Il était annoncé et attendu et voila enfin Wolves disponible pour nos oreilles. Sept ans après The Constant (un album qui a reçu un accueil des plus mitigés de la part de la presse et des fans, alors qu’hormis deux ou trois titres très dispensables, la galette était dans la lignée de ce que le groupe avait toujours fait). On sait où on met les pieds avec SOTY, et même s’il n’a plus jamais connu le même succès qu’avec Page Avenue, de nombreux fans attendaient avec impatience leur nouvel album (la campagne de fonds a d’ailleurs été financée à près de 350% !). Alors ce Wolves, évolution drastique ou pas ?

La réponse est définitive avec une seule écoute : NON ! Mais attention, ce n’est pas vraiment une surprise puisque ce n’est jamais sur leur changement dans le son que la bande a fait sa réputation, mais plutôt sur la capacité a créé des titres armés de refrains imparables et aussi leurs prestations scéniques toujours impressionnantes. Et Wolves essaie très clairement de revivre la gloire de Page Avenue. C’est même carrément leur album le plus poppy et radiophonique à ce jour. Story Of The Year, c’est la baston et les câlins, des morceaux pleins de rage et des morceaux ultra cheesy. "How Can We Go On" et le single "Bang Bang" (qui vient tout juste d’être clippé) envoient la sauce bien comme il faut et sans être surprenants, font leur petit effet : des refrains hyper catchy, la toujours excellente voix de Dan Marsala et le tour est joué. Nous voila bien installé aux commandes de Wolves (dont la pochette fait irrémédiablement penser à la série Strangers Things) et le confort de ce son familier et nostalgique fait du bien. 

La suite se déroule sans accrocs, en alternant coups de butoirs ("Miracle", l’excellente "The Eternal Soul Of Mike’s Cronin’s Soul" au refrain qui vous fera sauter de votre chaise, ("Goodnight, My Love") et titres mid-tempo très pop. C’est dans cette partie que la bande se perd parfois. Quand ça passe, ça passe super bien : "I Swear I’m Okay" et "My Home" pourraient être du Thirty Seconds To Mars sans soucis… en mieux bien entendu, "Give Up My Heart" est une jolie ballade bien construite tout en crescendo avec son final bien énervé, "A Part Of Me" réussit à mixer un couplet atmosphérique et un refrain tout en puissance, et le tout fonctionne hyper bien. 

Si Wolves est une réussite dans son ensemble, sur 14 titres (15, mais sincèrement la version alternative de "Bang Bang" est tellement inutile que l’on n'en parle même pas), il y a forcément du déchet : "Can Anybody Hear Me" va trop loin dans la pop et sonne clairement comme du All Time Low, pas mauvais en soi mais impersonnelle au possible, "Like Ghost" est vraiment trop cheesy, s’en est presque gênant (même si le refrain sauve en partie le titre, il faut bien l’avouer que notre petit coeur d’emokid n’y résiste pas). 

Heureusement, Story Of The Year ne rate jamais sa sortie de scène et c’est avec un "Praying For Rain" de plus de 7 minutes que Wolves referme. Et c’est une sacré baffe remplie d’émotions et de riffs rageurs. Et bordel de merde ce refrain envoie du bois ! Oui, le groupe n’évolue pas, il ne l’a jamais réellement fait, si ce n’est par petites touches, mais si l’on connaît la formation du Missouri, on retrouve exactement ce que l’on a envie de retrouver. Et c’est avec énormément de plaisir que l’on écoute ce disque, simple, varié et ultra entraînant. Si vous êtes fans de la bande, vous ne pourrez pas être déçus, si vous les découvrez avec Wolves, vous aurez droit à une très belle introduction. A ne pas louper en tout cas.

4/5

Guillaume W.

1. Wolves
2.  How Can We Go On
3. Bang Bang
4. Youth
5. I Swear I’m Okay
6. Miracle
7. Can Anybody Hear Me?
8. A Part of Me
9. Give Up My Heart
10. The Eternal Battle For Mike Cronin’s Soul (To Be Alive Again)
11. My Home
12. Goodnight, My Love
13. Like Ghosts
14.Praying for Rain

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