Il y a deux ans, j’ai perdu mon père sans avoir pu lui dire au revoir, et j’avais dit à l’époque que Julien Baker avait mis en mots toute ma douleur, toute ma colère, toute ma peine, toute mon incompréhension. Sprained Ankle était un album tellement simple, tellement touchant, cette voix fragile, ses notes de guitares égrainées et ses mots qui résonnent encore aujourd’hui. Une vraie révélation, un trésor que l’on aurait aimé garder pour soi, mais cette fille a bien trop de talent pour qu’il reste caché aux yeux du monde. Deux ans plus tard, Turn Out The Lights fait son apparition dans les bacs.
Sprained Ankle m’a accompagné pendant toute une période où je me sentais perdu, impuissant face à l’insupportable, face à l’injustice. Julien Baker réussit encore le tour de force de confronter ses propres démons, et de mettre en mots tous mes maux. Turn Out The Lights est un disque plus produit et moins aride, sa voix est toujours aussi fragile mais aussi beaucoup plus sûre de son fait, et dès les premières notes de piano de l’intro "Over", on sait d’ores et déjà que l’émotion sera au rendez vous. Et ce n’est pas le sublime "Appointments", ses arpèges tout droit sortis de Grace de Jeff Buckley (une référence qui reviendra tout au long de l’album), et ses quelques accords de piano qui donnent cette touche atmosphérique. Franchement, à moins de ne pas avoir de cœur, il est proprement impossible de ne pas être touché par Miss Baker.
Les titres passent, les influences presque post-rock du sublime morceau-titre font leur apparition, et on se dit encore une fois que l’adage "less is more" est tellement vrai. Il faut parfois peu de choses pour rendre un album grand : une voix, une guitare, des textes profonds et sensibles, un piano, quelques cordes. Et c’est surtout la façon dont Julien Baker arrange ses morceaux qui change tout : les deux ballades centrales piano/voix que sont "Televangelist" et "Everything That Helps You Sleep" respirent la simplicité, mais quel boulot de dingue pour arriver à donner vie à ses titres en évitant la surenchère. Tout y est parfaitement mis en place, orchestré de main de maître. Difficile de se remettre de la première écoute de Turn Out The Lights. On ressort presque sonné quand les dernières notes de "Claws In Your Back" résonnent avec cette phrase répétée encore et encore : "I wanted to stay". Et à chaque écoute, on a envie de revenir vers ce disque encore et encore, car aussi douloureux et triste soit-il, Julien nous donne la sensation d’être écouté, de ne pas être seul à souffrir de la perte, et qu’il est normal de ressentir ce manque et d’être terrifié à l’idée d’oublier.
Vous avez devant vous un des albums album de l’année, tout simplement. Cette façon de poser ses mots, de parler aux auditeurs comme si nous étions là avec elle, c’est ce qui fait toute la différence. Et les chansons sont belles à couper le souffle. Si vous avez aimé Sprained Ankle, vous savez ce qu’il vous reste à faire. Si vous ne connaissez pas, préparez vous à être bouleversés.
Sprained Ankle m’a accompagné pendant toute une période où je me sentais perdu, impuissant face à l’insupportable, face à l’injustice. Julien Baker réussit encore le tour de force de confronter ses propres démons, et de mettre en mots tous mes maux. Turn Out The Lights est un disque plus produit et moins aride, sa voix est toujours aussi fragile mais aussi beaucoup plus sûre de son fait, et dès les premières notes de piano de l’intro "Over", on sait d’ores et déjà que l’émotion sera au rendez vous. Et ce n’est pas le sublime "Appointments", ses arpèges tout droit sortis de Grace de Jeff Buckley (une référence qui reviendra tout au long de l’album), et ses quelques accords de piano qui donnent cette touche atmosphérique. Franchement, à moins de ne pas avoir de cœur, il est proprement impossible de ne pas être touché par Miss Baker.
Les titres passent, les influences presque post-rock du sublime morceau-titre font leur apparition, et on se dit encore une fois que l’adage "less is more" est tellement vrai. Il faut parfois peu de choses pour rendre un album grand : une voix, une guitare, des textes profonds et sensibles, un piano, quelques cordes. Et c’est surtout la façon dont Julien Baker arrange ses morceaux qui change tout : les deux ballades centrales piano/voix que sont "Televangelist" et "Everything That Helps You Sleep" respirent la simplicité, mais quel boulot de dingue pour arriver à donner vie à ses titres en évitant la surenchère. Tout y est parfaitement mis en place, orchestré de main de maître. Difficile de se remettre de la première écoute de Turn Out The Lights. On ressort presque sonné quand les dernières notes de "Claws In Your Back" résonnent avec cette phrase répétée encore et encore : "I wanted to stay". Et à chaque écoute, on a envie de revenir vers ce disque encore et encore, car aussi douloureux et triste soit-il, Julien nous donne la sensation d’être écouté, de ne pas être seul à souffrir de la perte, et qu’il est normal de ressentir ce manque et d’être terrifié à l’idée d’oublier.
Vous avez devant vous un des albums album de l’année, tout simplement. Cette façon de poser ses mots, de parler aux auditeurs comme si nous étions là avec elle, c’est ce qui fait toute la différence. Et les chansons sont belles à couper le souffle. Si vous avez aimé Sprained Ankle, vous savez ce qu’il vous reste à faire. Si vous ne connaissez pas, préparez vous à être bouleversés.
4,5/5
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Guillaume W.
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