Une pochette à l’allure psychédélique avec des couleurs ultra vives et des animaux (fortement influencée par le peintre français Le Douanier Rousseau), mais où va bien pouvoir nous emmener Turnover avec Good Nature ? Après le somptueux Peripheral Vision, les p’tits gars se sont un peu mis en retrait afin de composer ce nouvel album, dont aucune info n’avait fuité avant que ne sorte le premier single (on savait vaguement qu’il étaient en studio mais rien ne laisser entendre la sortie imminente d’un nouveau disque). Peripheral Vision avait mis la barre tellement haute que l’on excluait pas un faux pas de la part du groupe en essayant de recréer le même album. Good Nature est clairement dans la continuité des morceaux de son prédécesseur. Il suffit de prendre les deux singles sortis en amont pour se rendre compte que la bande a misé sur le même son. "Supernatural" et "Sunshine" sont d’ailleurs les deux premiers morceaux de la galette. Le premier lumineux et atmosphérique, le second chill et émotionnel. Chill est l’adjectif qui revient le plus souvent à l’écoute de Good Nature. Chez Turnover, on prend le temps de poser ses notes, ses mélodies, et de tricoter des refrains doux et imparables. Là où Peripheral Vision était plus direct dans ses intentions, avec des refrains plus évidents dès la première écoute, Good Nature tisse sa toile et vous agrippe au fur et à mesure jusqu’à vous happer. Il ne faut pas s’arrêter à la première écoute, il faut insister et revenir sur ce disque encore et encore. Une fois la barrière de son extrême homogénéité franchie, on trouve son bonheur dans la totalité des 42 minutes. Tout est doux, malgré quelques soubresauts sur "What Got In The Way" et son sublime refrain qui met des frissons ou encore sur la magnifique "Curiosity". Le travail de production est tout aussi réussi, les guitares cristallines et le chant cotonneux se côtoient en toute harmonie, soutenus par une section rythmique aussi sobre qu’indispensable. Et ce qui frappe aussi, c’est que Peripheral Vision était un album aux couleurs automnales, tandis que Good Nature en est un clairement aux couleurs de l’été, des longues soirées où la nuit n’arrive pas à prendre le pas sur le jour. La question qui va se poser est simple : est-ce que Good Nature est meilleur que Peripheral Vision ? Pour le moment, la réponse est non. Mais c’est bien plus dû au temps passé avec l’un et avec l’autre car une fois décortiqué, ce nouvel opus est un disque fabuleux et prenant de bout en bout. Un des albums de l’année à n’en point douter.
4,5/5
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Guillaume W.
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