C’est reparti pour un tour ! 2017 voit le retour du Rock Am Ring à la maison, c’est à dire sur son site originel, le circuit automobile de Nürburg, à l’Ouest de l’Allemagne, à deux heures de route de la frontière française. Après deux éditions compliquées à Mendig, sur une base aérienne située un peu plus au Nord, nous voilà contents de fouler à nouveau le mythique site du Nürburgring pour cette 32ème édition.
2015 et 2016 à Mendig sont malheureusement deux années à oublier pour l’organisation du célèbre festival. Orages et pluies diluviennes pour la première édition, puis rebelote l’année suivante, avec annulation de la moitié du samedi et de la journée entière du dimanche (live report 2016), ne laissait présager rien de bien encourageant en somme pour l’avenir du festival. Après re-négociation du contrat de location du site automobile, 2017 voit le retour du festival chez lui, là où il doit être et nulle part ailleurs, Marek Lieberberg et Live Nation l'ont bien compris et ont mis les moyens pour y revenir.
Conditions d’accueil optimales et rodées, aussi bien pour les festivaliers que pour les organisateurs et la presse, sol quasiment entièrement en bitume, un emplacement un poil moins enclin aux caprices météorologiques (site situé dans les montagnes volcaniques du Eifel)… C’est un réel bonheur et soulagement d’être de retour en ce lieu, mais tout ne va pas se passer malheureusement sans encombre !
vendredi 2 juin 2017
vendredi 2 juin 2017
Après quelques heures de voiture, les éternels bouchons, le passage obligatoire à l’hôtel, le check au point presse, nous voilà enfin près pour profiter de l’affiche de ce vendredi 2 juin. Après Skindred, c’est IN FLAMES qui ouvre le bal (pour nous) sur la grande scène (la désormais Volcano Stage), - Dead! et Don Broco ouvraient en tout début d’après-midi (trop tôt !!!) sur la plus petite des trois scènes.
On était un peu restés sur notre faim lors de leur tournée en mars dernier (live report du concert strasbourgeois à lire ici), la faute à un show un peu décousu, mêlant électrique et acoustique, beaucoup trop mou, voire même lassant et frustrant. Aujourd’hui, ni violons, ni mise en scène, un simple clavier fera l’affaire pour tout ce qui concerne les parties électroniques ou les programmations. Les Suédois envoient tout ce qu’ils peuvent, tout est carré et le son fort (un peu trop), mais on sent le chanteur Anders Fridén un peu fébrile par moments, aussi bien sur les parties chantées que celles criées. Heureusement le public est là pour reprendre le refrain d'"Only For The Weak" ! Le bassiste a de nouveau changé (en mieux), la setlist est composée des hits majeurs du groupe, sans oublier toute fois les trois singles du dernier passable opus, Battles.
Evidemment, "Take This Life" sera jouée en fin de set après une heure plus convaincante que ce qu’on a pu voir quelques mois plus tôt. La question maintenant est de savoir si In Flames va pouvoir rebondir et continuer son chemin, ou si le groupe va finir par imploser pour de bon dans les prochains mois...
setlist : Wallflower /
Leeches
/ Deliver Us
/ Where The Dead Ships Dwell
/ All For Me
/ The Truth
/ Paralyzed
/ Only For The Weak
/ Cloud Connected /
The Quiet Place /
The End
/ Take This Life
On descend de la “scheiss tribune” - comprenez la "tribune de merde" (exemple vidéo à voir ici), slogan scandé dès que l’occasion se présente et cela depuis des lustres, par le public en contre-bas des VIP du premier étage (la presse étant reléguée sur le toit, au deuxième niveau, avec les personnes à mobilité réduite) - direction l’ex-Club Stage qui devient l’Alternastage, où les rockers de RED SUN RISING vont débuter leur show.
Tout droit débarqués de l’Ohio pour leur tout premier festival en Allemagne, le quintet épate de part la voix de son chanteur et l’aisance de ses musiciens. Le groupe a 40 petites minutes pour convaincre les quelques 200 pelés venus les découvrir. Chaque membre bouge beaucoup sur scène, le bassiste et le guitariste aux cheveux longs se la pètent à outrance, le chanteur n’hésitera pas à se mettre à la basse, laissant le micro au bassiste le temps d'un morceau. On aura le droit à la reprise du titre "Uninvited" d'Alanis Morissette dans une version plus énervée, grosse influence pour la bande apparemment, alors que deux festivaliers passent devant la scène culs-nus, sous le regard surpris (intéressé ?) du chanteur...
Un set sincère et bien exécuté, mais qui n'arrivera probablement pas à faire décoller la carrière du quintet en Europe. Dommage pour un groupe âgé de dix ans déjà et ayant trois bons albums à son compteur, la faute peut-être à un rock alternatif maîtrisé et intéressant, mais trop quelconque pour le spectateur lambda.
Un set sincère et bien exécuté, mais qui n'arrivera probablement pas à faire décoller la carrière du quintet en Europe. Dommage pour un groupe âgé de dix ans déjà et ayant trois bons albums à son compteur, la faute peut-être à un rock alternatif maîtrisé et intéressant, mais trop quelconque pour le spectateur lambda.
setlist : Amnesia
/ Unnatural
/ My Muse
/ Push
/ The Otherside
/ Uninvited (Alanis Morissette cover)
/ Imitation
/ Emotionless
Une fois ce bon moment passé, nous nous dirigeons vers la Crater Stage, la moyenne scène (ex-Alternastage), qui est désormais plus facile d’accès car l’organisation à ouvert des barrières pour faciliter la circulation des festivaliers et gagner en surface d’accueil (et de vente !). C’est SIMPLE PLAN qui est sur scène, en pleine tournée des 15 ans de leur premier album, No Pads, No Helmets... Just Balls, et encore une fois, il y a foule pour venir les applaudir.
A noter que nous nous sommes faits alpagués par la sécurité car nous avions un sac à dos et que depuis cette année, ces derniers sont strictement interdits sur le site. La presse doit couvrir ses sacs avec un cache fluo jaune avec écrit dessus "MEDIA" (que nous avions, mais juste pas encore mis !)... Pour la discrétion, on repassera !
A noter que nous nous sommes faits alpagués par la sécurité car nous avions un sac à dos et que depuis cette année, ces derniers sont strictement interdits sur le site. La presse doit couvrir ses sacs avec un cache fluo jaune avec écrit dessus "MEDIA" (que nous avions, mais juste pas encore mis !)... Pour la discrétion, on repassera !
Désormais habitués des énormes scènes, la formation canadienne enchaînent les tubes devant un (jeune) public conquis d'avance, et cela même avec leurs plus vieux titres, à ma grande surprise. Nous resterons le temps de "Can't Keep My Hands Off You" et quelques soucis de micro, de leur saloperie de "Summer Paradise" qui voit l'arrivée de ballons gonflables noirs et blancs, mais aussi des plus intéressantes "Addicted" et
"Grow Up". Alors que "I'm Just A Kid" résonne, il nous faut nous diriger vers la petite scène, car autre chose nous appelle.
Attendu au tournant car jamais vu en live, MALLORY KNOX est sur le point d’enchaîner sur l’Alternastage, alors que Five Finger Death Punch va sûrement donner un des ses derniers concerts avec son chanteur Ivan Moody sur la grande scène. Le groupe britannique a décidé de se focaliser (un peu trop) sur Wired, son nouvel album, clairement le moins bon de sa carrière et du coup, même si l'ensemble tient la route, le set va souffrir de quelques longueurs et cela principalement sur les nouveaux morceaux.
Le chanteur roux et son perfecto, suppléé par son bassiste dont on ne verra que rarement le visage, car caché derrière ses cheveux, assurent et le son de batterie est assez compact. On retiendra la performance de "Lighthouse", véritable hit du premier album, mais l'ensemble de la prestation ne restera pas dans les anales, cependant les fans des premiers rangs sortiront tout sourire de ce sympathique set de 40 minutes.
Le chanteur roux et son perfecto, suppléé par son bassiste dont on ne verra que rarement le visage, car caché derrière ses cheveux, assurent et le son de batterie est assez compact. On retiendra la performance de "Lighthouse", véritable hit du premier album, mais l'ensemble de la prestation ne restera pas dans les anales, cependant les fans des premiers rangs sortiront tout sourire de ce sympathique set de 40 minutes.
setlist : Wired / Midnight / Beggars / Wake Up / California / Shout At The Moon / Lucky Me / Lighthouse / Better Off Without You
Un peu déçus de ne pas avoir eu le droit à plus de vieilles compositions, promotion du nouvel album oblige, nous attendons patiemment la suite en écoutant de loin RAG’N’BONE MAN, qui a succédé à Simple Plan. L’homme, habillé en blanc et vert, ne passe pas inaperçu sur les écrans géants et continue son glorieux chemin, programmé (à juste titre) dans de très nombreux festivals cette année.
Mais nous, ce qui nous intéresse, c’est sur la petite scène que cela va se passer, puisque BASEMENT va débuter. Tout juste le temps de s'enfiler un pot de nouilles chinoises que voilà la sensation revival rock-grunge britannique débarquer sur la petite scène du Ring. Il y a un petit peu plus de monde qu'auparavant, mais ce n'est pas non plus la méga affluence. Un peu normal pour ce petit groupe atypique qui se retrouve propulsé dans un des plus grands festivals du monde (et il faut signaler que beaucoup de festivaliers squattent déjà la grande scène pour être bien placés durant Rammstein).
Mais nous, ce qui nous intéresse, c’est sur la petite scène que cela va se passer, puisque BASEMENT va débuter. Tout juste le temps de s'enfiler un pot de nouilles chinoises que voilà la sensation revival rock-grunge britannique débarquer sur la petite scène du Ring. Il y a un petit peu plus de monde qu'auparavant, mais ce n'est pas non plus la méga affluence. Un peu normal pour ce petit groupe atypique qui se retrouve propulsé dans un des plus grands festivals du monde (et il faut signaler que beaucoup de festivaliers squattent déjà la grande scène pour être bien placés durant Rammstein).
Les trente premières secondes de "Whole" auraient pu à elles seules gâcher ce concert, mais une fois les marques prises et le chanteur réellement prêt, le son s'affine au fil des titres et les tubes se suivent dans une ambiance bon enfant. Plusieurs (gentils) pits s'ouvriront, deux circles-pits auront même lieu, les paroles des morceaux fusent dans l’assistance, alors que sur scène, le backdrop du groupe vient de lâcher ! Qu'importe, ce n'est qu'un visuel, le son prime et le concert se déroule parfaitement bien jusqu'au dernier titre...
Il est 21h05, "Covet" est lancée, alors qu'on assiste à un splendide couché de soleil, le son se coupe net, laissant juste entendre le son en provenance des amplis de la scène. Comme nous, le groupe n’a pas compris ce qui est en train de se passer et continue de jouer quelques secondes, alors qu’un message en allemand retentit dans tout le festival disant grossièrement que "suite à une menace terroriste, tous les festivaliers sont priés de quitter les lieux illico".
setlist :
Whole
/ Fading / Aquasun / Earl Grey / Crickets Throw Their Voice / Spoiled /
Bad Apple / Yoke / For You the Moon / Brother's Keeper / Blinded Bye /
Promise Everything / Pine / Covet
Direction camping et parking ! C’est le drame… Après la météo les deux dernières années, voilà que le terrorisme frappe le festival. Après avoir entendu trois fois le texte, nous parvenons enfin à comprendre que la police a ordonné l'évacuation immédiate du site car une suspicion de possible attaque du site avait été détectée. Nous voilà contraints de quitter les lieux comme les 86 000 autres spectateurs, sans plus d'explication. La soirée du vendredi sera donc tout simplement écourtée et Rammstein annulé (tout comme les prestations attendues de Liam Gallagher, Bastille, Clutch ou encore Rival Sons) ! Nouveau coup dur pour l'organisation qui voit sa première tête d'affiche s'en aller sans jouer devant les milliers de festivaliers venus les voir (nous avons constaté un nombre incalculable de t-shirts à l'effigie du groupe et de nombreuses crêtes de cheveux comme le chanteur Till Lindemann avait à une époque).
C'est dans un calme exemplaire, sans aucun débordement, que nous assistons à un flux continu de spectateurs se dirigeant vers la sortie. L'accès presse/VIP est fermé, nous décidons donc de laisser passer le maximum de gens pour éviter les mouvements de foule (nous apprendrons que le même weekend, un mouvement de panique a fait 1000 blessés lors d'une fausse alerte à la bombe après un match de foot en Italie). Une fois sortis de l'enceinte du festival, nous sommes restés bloqués près de deux heures sur le parking, dans l'impossibilité de prendre la route, sécurisée par les forces de l'ordre. Plusieurs hélicoptères survolent le site dans une atmosphère pesante. Il ne sera que 23h30 lorsque nous atteignons enfin, et complètement dépités, l'hôtel situé à 5 minutes du festival.
samedi 3 juin 2017
La nuit a été moyenne... Nous nous retrouvons à nouveau dans la même situation que le samedi de 2016, scotchés aux informations télévisées et à internet, à attendre de savoir si oui ou non le festival continuera. C'est finalement après le petit déjeuner, suite à une conférence de presse du ministre de l'intérieur dépêché spécialement sur les lieux, que nous apprendrons vers midi la reprise des festivités.
Le planning sera un peu décalé sur la grande scène afin de faire jouer Broilers, prévu la veille, en revanche, Rammstein ne sera pas reconduit le samedi, pourtant en jour off, mais déjà en route vers le Rock Im Park, à 500 kms au sud, à Nuremberg.
Encore un peu refroidis par ce qui s'est passé la veille, nous raterons les 25 minutes allouées à Lower Than Atlantis sur la grande scène. Même si au final, aucune attaque n'a eu lieu, l'ambiance et le moral en ont quand même pris un coup et une sensation étrange nous envahit, et cela malgré le renforcement des effectifs de police et des fouilles à l'entrée du site.
DONOTS entrent sur la grande scène devant un public présent en nombre et déjà bien en forme, comme si rien ne c'était passé. Le problème avec ce groupe est qu'il n'a rien produit de vraiment excitant depuis bien 10 ans et son album Got The Noise. Pour ma part, je trouve que Pocketrock (2001) reste leur meilleur disque et le fait d'avoir un peu abandonné l'anglais et proposé plus de titres en allemand ces dernières années n'a pas aidé. Difficile d'apprécier ces chansons dans la langue de Goethe et ce n'est pas la setlist de ce concert qui changera les choses ! Bref, nous regardons poliment du haut de notre tribune le début du set et partons en direction de notre scène du jour, l'Alternastage.
Encore un groupe découverte avec le duo irlandais GREYWIND, une des dernières signatures du label en vogue, Spinefarm Records. Pas ultra séduits par son premier opus sorti en janvier dernier, c'est sans réelle attente que nous regardons le début du set du groupe, en version quatuor pour le live. La petite chanteuse pousse sa voix, monte haut, très haut, beaucoup trop haut en fait, et vient littéralement blesser nos sensibles petits tympans. Difficile de regarder le concert en entier tellement ça en devient gênant ! Musicalement, rien à dire, tout fonctionne, mais ce sentiment de déjà entendu mille fois ne nous aidera pas à nous faire rester.
setlist : Forest Ablaze / Circle / Safe Haven / The Lake / Desolate / Car Spin / Afterthoughts
Passage shopping à la tente Atticus/MacBeth, puis détour par le stand Rock Star Energy Drink où nous découvrons un jeune groupe nommé INSERT COIN (facebook). Le combo punk-hardcore mélodique allemand jouera à trois reprises dans la journée au premier étage de l'imposant bar et livrera un set assez convaincant en dépit de la pauvre sonorisation, à la croisée de Boysetsfire et A Day To Remember. Une très bonne découverte !
Juste après Greywind, qui finit de pourrir les oreilles de ces derniers spectateurs, nous retrouvons SHVPES. Si vous ne connaissez pas ce groupe britannique, sachez qu'il y a au chant Griffin Dickinson, le deuxième fils de Bruce, chanteur d'Iron Maiden. Musicalement, pas grand chose à voir, mais Bruce junior à beaucoup regarder papa en concert car il reprend tous ses gimmicks et positions. Pas de solos interminables, mais du bon nu-metal avec un chant parfois rappé (veine Papa Roach des débuts), pas dégueu mais là aussi totalement commun, si bien que les 7 titres du set défilent sans arriver à vraiment nous envouter. C'est sans backdrop (juste leur nom inscrit sur la grosse caisse de la batterie) et deux petites bannières disposées de chaque côté de la scène, que le groupe va s'exécuter pendant une trentaine de minutes.
Lors du dernier morceau nous aurons le droit à un gros wall of death au milieu duquel le chanteur se positionnera, jusqu'à se retrouver compresser une fois les deux parties réunies. Encore un moment agréable mais pas transcendant, un peu à l'image de leur premier album, Pain. Joy. Ecstasy. Despair, paru l'année dernière.
setlist : False Teeth / State Of Mine / Skin & Bones / Breaking The Silence / Two Minutes of Hate / God Warrior / Shapes
Juste après Greywind, qui finit de pourrir les oreilles de ces derniers spectateurs, nous retrouvons SHVPES. Si vous ne connaissez pas ce groupe britannique, sachez qu'il y a au chant Griffin Dickinson, le deuxième fils de Bruce, chanteur d'Iron Maiden. Musicalement, pas grand chose à voir, mais Bruce junior à beaucoup regarder papa en concert car il reprend tous ses gimmicks et positions. Pas de solos interminables, mais du bon nu-metal avec un chant parfois rappé (veine Papa Roach des débuts), pas dégueu mais là aussi totalement commun, si bien que les 7 titres du set défilent sans arriver à vraiment nous envouter. C'est sans backdrop (juste leur nom inscrit sur la grosse caisse de la batterie) et deux petites bannières disposées de chaque côté de la scène, que le groupe va s'exécuter pendant une trentaine de minutes.
Lors du dernier morceau nous aurons le droit à un gros wall of death au milieu duquel le chanteur se positionnera, jusqu'à se retrouver compresser une fois les deux parties réunies. Encore un moment agréable mais pas transcendant, un peu à l'image de leur premier album, Pain. Joy. Ecstasy. Despair, paru l'année dernière.
setlist : False Teeth / State Of Mine / Skin & Bones / Breaking The Silence / Two Minutes of Hate / God Warrior / Shapes
Petit détour par la grande scène pour regarder de loin SUM 41. Déjà vu à plusieurs reprises, et plus forcément aussi fans qu'à l'époque, nous nous laissons hocher la tête sur trois morceaux : "We're All To Blame" mélangé aux reprises "Raining Blood" de Slayer et "Master Of Puppets" de Metallica, "Walking Disaster", avant que la pénible "Pieces" ne nous achève, le son qui grésille n'aidant pas à rester ultra-attentif. Quoiqu'il en soit, c'est bien de constater que Deryck Whibley va mieux !
16h55, il est temps de se poster à nouveau sur la petite scène pour AS LIONS, avec cette fois Austin Dickinson au chant, le plus jeune fils de Bruce ! Vous vous souvenez peut-être de feu-Rise To Remain, son premier groupe, et bien voici As Lions, dont le premier album, Selfish Age, est sorti début 2017. Là aussi le fiston a bien appris la leçon de papa et remplit parfaitement son rôle de frontman. Étrangement, même sentiment que pour le groupe du frangin, nous resterons tout le show mais nous n'en retiendrons pas grand chose... Si le style musical est sensiblement différent de celui de Shvpes, pas de rap mais plus de parties heavy metal, tout est trop lisse et rien n'attire vraiment notre attention. Visuellement parlant, idem, rien de folichon à signaler, aucun artifice, encore moins d'habillage de scène, pas d'artifice, le groupe quitte la scène en saluant gentiment après avoir fait un léger clin d’œil à la formation du grand frère qui a joué juste avant.
setlist : The Fall / White Flags / Bury My Dead / Deathless / Aftermath / One By One / World On Fire / The Great Escape
Pour ma part, ce samedi est probablement une des journées les moins intéressantes en cette 15ème édition de festival, voire depuis que je viens participer à cette manifestation d'ailleurs ! Die Toten Hosen en tête d'affiche un samedi, c'est pas très vendeur pour les petits français que nous sommes (même si ça plait toujours énormément aux festivaliers allemands) et quand les petits groupes autour ne font pas vraiment le poids, c'est assez frustrant.
Nous passons vite sur la moyenne scène où le plus rocker de tous les rappeurs, MACHINE GUN KELLY, est en train de jouer. Véritable phénomène, programmé dans quasiment tous les festivals cet été, le jeune texan ultra-tatoué, tout de jaune vêtu, accompagné d'une section rythmique bien en place, va proposer un set énergique et très rock rentre-dedans à ses nombreux fans. L'homme prendra même sa guitare pour (massacrer) le hit "All The Small Things" de blink-182 !
18h30, il est l'heure de manger, avant le rush et la dernière ligne droite 100% petite scène de ce soir ! Cette année, la zone centrale du festival accueille une mini fête foraine (celle dont les festivaliers avaient pu profiter à Mendig) comprenant deux manèges à sensations, une grande roue, le traditionnel saut à l'élastique, entourant une petite piste de danse/bar à cocktails couvert où se succéderont de nombreux DJs tous le weekend (en plus de la mega tente électro à l'entrée du festival où nous ne poserons jamais les pieds...).
On trouve aussi à cet endroit un bon nombre de foodtrucks majoritairement vegan qui proposent plein de bonnes choses à manger et à boire (le stand israélien est fortement recommandé !!!). Petite pause assis, tranquilles, à observer les festivaliers, dont certains tiennent déjà une sacrée couche, soit pas leurs accoutrements, soit par le taux avancé d'alcool dans le sang.
On trouve aussi à cet endroit un bon nombre de foodtrucks majoritairement vegan qui proposent plein de bonnes choses à manger et à boire (le stand israélien est fortement recommandé !!!). Petite pause assis, tranquilles, à observer les festivaliers, dont certains tiennent déjà une sacrée couche, soit pas leurs accoutrements, soit par le taux avancé d'alcool dans le sang.
20h, rassasiés, on remarque qu'il y a du monde sur la petite scène pour MOTIONLESS IN WHITE ! Sincèrement j'ai tous les albums du groupe mais je ne m'y étais jamais vraiment plus attardé que cela. C'est peut-être parce que Jonathan Davis de Korn chante sur un des nouveaux titres que j'ai plus écouté le dernier album, Graveyard Shift, fraîchement sorti. Que cela ne tienne, le quintet américain tout de noir vêtu, même quasi-complètement recouvert de peinture ou de maquillage, attire la foule qui chante sur tous les refrains. Chris, l'imposant chanteur (qui n'a rien trouvé de mieux que de mettre des chaussures compensées alors qu'il fait déjà 2m) en reste bouche bée et déclarera que jamais il a eu un retour aussi puissant d'un public. Qu'on veuille bien le croire ou non, son message avait l'air très sincère.
Le set se déroule parfaitement bien, c'est même le meilleur concert du jour pour être tout à fait honnête ! Un réel plaisir de voir un groupe avec un excellent son et un public qui participe sur tous les morceaux, notamment sur le fédérateur « Fuck It » du titre "Loud".
setlist : Rats / Break The Cycle / Eternally Yours / Loud (Fuck It) / Reincarnate / Death March / Devil's Night / America / Abigail / 570
21h15, place à SUICIDE SILENCE sur la même scène. La foule est de plus en plus grande et il nous tarde d'écouter les nouveaux morceaux du groupe qui ont tant défrayé la chronique à la sortie du dernier album éponyme. Eddie Hermida essayera aussi d'amadouer le public en reprenant les termes du chanteur précédent, mais son message sera beaucoup moins persuasif (et du coup moins crédible). Sur scène, c'est la boucherie sonore, sa joue très fort, mais très bien et ces fameux nouveaux titres sonnent plutôt bien, Hermida assure aussi bien les parties plus clairs que les gros cris de cochons en fin de vie.
Le set se termine sur la plus calme "Conformity" à la fin de laquelle le guitariste Chris Garza plantera à plusieurs reprises son instrument dans son ampli, avant de l'envoyer finalement s'éclater au-dessus de la batterie, dans le fond de la scène. Un accord raté peut-être, une fausse note ? Alors évidemment ça marque les esprits (j'en parle d'ailleurs), c'est super pour le show de jouer au méchant, de pas saluer la foule, mais là aussi faudrait arrêter de snifer des Haribo monsieur ! Malgré tout le concert était plus intéressant que leur dernier prestation ici-même il y a 3 ans.
Le set se termine sur la plus calme "Conformity" à la fin de laquelle le guitariste Chris Garza plantera à plusieurs reprises son instrument dans son ampli, avant de l'envoyer finalement s'éclater au-dessus de la batterie, dans le fond de la scène. Un accord raté peut-être, une fausse note ? Alors évidemment ça marque les esprits (j'en parle d'ailleurs), c'est super pour le show de jouer au méchant, de pas saluer la foule, mais là aussi faudrait arrêter de snifer des Haribo monsieur ! Malgré tout le concert était plus intéressant que leur dernier prestation ici-même il y a 3 ans.
setlist : You Only Live Once / Doris / No Pity For A Coward / Fuck Everything / Slaves To Substance / Run / Wake Up / Disengage / Hold Me Up, Hold Me Down / Conformity
La nuit est tombée et une grosse pluie a fait son apparition. Jusque là épargnés par la météo, celle-ci s'est finalement invitée au programme, nous faisant sortir nos K-way de compétition. L'Alternastage est malgré cela complètement full pour BEARTOOTH. C'est véritablement le groupe attendu de la soirée par toute l'assistance.
Malheureusement le cœur n'y est pas, et j'ai l'impression d'assister plus à une fête de village qu'à un concert de metal. Un titre les mains en l'air, un titre avec son copain sur les épaules, un titre un genou à terre... bref, Caleb Shomo nous proposera quoi la prochaine fois, une joyeuse chenille ?
Ce dernier est intenable et navigue de part et d'autre de la scène sans arrêt, attirant tous les regards et laissant du coup complètement en retrait ses (très bons) musiciens. Les morceaux défilent, le public chante absolument toutes les paroles, mais il manque quelque chose pour vraiment me convaincre. C'est un peu le problème des albums du groupe qui contiennent beaucoup de très bons titres mais que je n'arrive pas à écouter d'une seule traite. Rien de foncièrement mauvais au final, juste pas de coup de cœur pour ce groupe omniprésent dans toute la presse spécialisée. Peut-être que leur troisième opus (pour 2018 ?) me fera changer d'idée.
Malheureusement le cœur n'y est pas, et j'ai l'impression d'assister plus à une fête de village qu'à un concert de metal. Un titre les mains en l'air, un titre avec son copain sur les épaules, un titre un genou à terre... bref, Caleb Shomo nous proposera quoi la prochaine fois, une joyeuse chenille ?
Ce dernier est intenable et navigue de part et d'autre de la scène sans arrêt, attirant tous les regards et laissant du coup complètement en retrait ses (très bons) musiciens. Les morceaux défilent, le public chante absolument toutes les paroles, mais il manque quelque chose pour vraiment me convaincre. C'est un peu le problème des albums du groupe qui contiennent beaucoup de très bons titres mais que je n'arrive pas à écouter d'une seule traite. Rien de foncièrement mauvais au final, juste pas de coup de cœur pour ce groupe omniprésent dans toute la presse spécialisée. Peut-être que leur troisième opus (pour 2018 ?) me fera changer d'idée.
setlist : Aggressive / Body Bag / Always Dead / Sick Of Me / The Lines / Beaten In Lips / Fair Weather Friend / Rock Is Dead / Censored / Dead / In Between / Hated
A peine le set du groupe terminé qu'un nouveau message retentit, annonçant qu'un membre de Sleeping With Sirens est malade (apparemment le chanteur Kellin...) et que le concert est annulé ! Grosse et nouvelle déception, alors que la formation américaine a joué hier au Rock Im Park, nous ne les avions jamais vus et ce n'est donc pas demain la veille que l'opportunité se représentera (à moins de faire le déplacement exprès en novembre prochain à Paris pour leur concert en première partie de Rise Against).
Il est 23h30, il pleut, il fait froid, et Pierce The Veil est censé jouer dans environ 2 heures... Que faire à part acheter une crêpe au chocolat Kinder ? DIE TOTEN HOSEN jouent sur la grande scène, on assiste perplexe à un karaoké germanique du haut de la tribune presse, mais la fatigue va prendre le dessus et le retour à l'hôtel se fera plus prématurément que prévu. De toute façon, nous avions déjà vu Pierce The Veil et leurs deux derniers albums, dont les actuels setlists sont majoritairement axées, ne m'ont pas convaincu. Une autre fois !
dimanche 4 juin 2017
Dernière ligne droite du festival en cette journée dominicale sous un ciel couvert mais pas dénué de rayons de soleil. Comment attirer le maximum de monde sur le site en tout début de journée ? Faire jouer en même temps à 14h30 le duo Slaves, Frank Carter & The Rattlesnakes et Code Orange bien évidemment.
La duplication n'existant toujours pas, ayant déjà vu super rouquin et n'étant absolument pas fan de Slaves (ni même du groupe de Jonny Craig avec qui on peut facilement les confondre au passage), c'est avec CODE ORANGE que nous décidons de commencer la journée. La formation a un peu de mal à s'emparer de l'immense scène et ça se sent dans le positionnement des musiciens plus habitués à jouer dans des caves que devant des milliers de personnes.
Il n'est pas tout à fait 15h et c'est devant un public de connaisseurs (ou plutôt de true fans de System Of A Down, tête d'affiche de cette journée) que le groupe de "power violence beat down machin truc" va déverser sa haine 40 minutes durant.
La duplication n'existant toujours pas, ayant déjà vu super rouquin et n'étant absolument pas fan de Slaves (ni même du groupe de Jonny Craig avec qui on peut facilement les confondre au passage), c'est avec CODE ORANGE que nous décidons de commencer la journée. La formation a un peu de mal à s'emparer de l'immense scène et ça se sent dans le positionnement des musiciens plus habitués à jouer dans des caves que devant des milliers de personnes.
Il n'est pas tout à fait 15h et c'est devant un public de connaisseurs (ou plutôt de true fans de System Of A Down, tête d'affiche de cette journée) que le groupe de "power violence beat down machin truc" va déverser sa haine 40 minutes durant.
C'est brut, rendre-dedans, incisif, sans concession, nos oreilles en prennent pour leurs grades et ça fait plutôt du bien de voir que des groupes de ce style arrivent à atterrir sur ce genre de festivals (merci au label Roadrunner évidemment !). Setlist équilibrée entre les deux derniers albums, mais rien de la période Code Orange Kids. Un set énergique et destructeur, le plus rageux et ravageur du weekend.
setlist : Forever / Kill The Creator / My World / Bleeding In The Blur / The New Reality / I Am King / Bind You / Slowburn / Spy / The Mud
C'est bien simple, aujourd'hui, c'est squattage de grande scène, les line-up des deux autres scènes étant vraiment, n'ayons pas peur des mots, pourris ! On se place correctement sur le toit des tribunes, inconfortablement assis sur un banc, en attendant la suite. Et quelle suite...
Pour leur retour au Rock Am Ring, les GOJIRA, un des rares groupes français à avoir jouer ici auparavant (en 2012), sont prêts pour faire headbanger comme il se doit les nombreux allemands conquis.
C'est vraiment génial de revoir cette formation en live, les morceaux majoritairement tirés de leur dernier opus, Magma, sont puissants et passent haut la main l'épreuve du live. Quelques effets pyrotechniques ajoutés avec parcimonie s'invitent pour illustrer les titres choisis dans le court lapse de temps qui leur est alloué. En effet, même si les Français sont désormais (à juste titre) mondialement connus, ils ne sont toujours pas considérés (à tort) comme des grosses machines et ne joueront que 45 minutes ce jour là. Au delà du timing, le concert était réussi et on se fera un plaisir de les retrouver vite en salle, et en tête d'affiche, sur les routes de notre pays !
setlist : Only Pain /
The Heaviest Matter Of The Universe /
Silvera /
Stranded /
The Cell
/ Backbone
/ L'Enfant Sauvage /
Vacuity /
The Shooting Star
Bon franchement AIRBOURNE, y'en a marre ! Soyons aussi honnêtes, ce groupe est présent tous les ans dans tous les festivals, et à chaque fois c'est pareil, le son est trop fort, l'énorme et imposant mur de Marshall sur scène sature et, même si la prestation est bonne, les 50 minutes ont du mal à passer.
Joel O'Keeffe attire tous les regards du haut de ses... 32 ans ! Un petit rappel pour dire que l'alcool ce n'est pas forcément bien et qu'ouvrir des canettes de 50cl avec sa tête peut causer des troubles irréparables.
Blanc comme un linge (à croire qu'il n'arrive pas à bronzer alors qu'il est toujours torse nu sur scène), le chanteur va nous faire à nouveau le coup du "je vais escalader la grande scène" comme il le fait là aussi dès qu'il le peut. Le temps n'étant super clément, ce dernier s'arrêtera à 15 mètres du sol pour jouer son titre, avant de revenir sur le plancher comme si de rien n'était.
Les Australiens font le boulot et bien, mais au final la prestation est un peu laçante et puis, je n'arrive pas à m'ôter de l'esprit qu'il n'y a qu'un seul et unique AC/DC... Surtout quand je vois le chanteur esquisser des pas de danse le long de la scène comme Angus Young le fait depuis 40 ans.
setlist : Ready To Rock /
Too Much, Too Young, Too Fast /
Chewin' The Fat /
Rivalry
/ Girls In Black /
It's All for Rock 'n' Roll /
Breakin' Outta Hell /
Stand Up For Rock 'n' Roll /
Live It Up
/ Runnin' Wild
Il est 18h40 lorsqu'ALTER BRIDGE fait son entrée sur scène. Toujours en pleine promotion de son dernier album, The Last Hero, et par la même occasion de son prochain album live prévu pour la rentrée, le quatuor rock américain va lâcher une bonne douzaine de tubes au public ravi de les retrouver.
Myles Kennedy, chemise bien ouverte, mène la danse, alors que la section rythmique derrière lui se fait plaisir. Evidemment Mark Tremonti a droit à ses moments de gloire sur les solos et assure aussi les backvocals avec brio. Sur "Blackbird", on assiste à une nouveauté venant du public. Certains d'entre vous on découvert le "rameur" géant au Download Festival (peut-être au Hellfest ?), pratique connue en Allemagne depuis plusieurs années. Cette année, nous avons eu le droit à ce que l'on pourrait appeller le "circle-love"... Imaginez-vous plusieurs centaines de festivaliers se prendre par les bras au niveau de leurs têtes et se balancer de droite à gauche, ou en rond. C'est pas beau ça ? On verra si cette pratique traversera le Rhin l'année prochaine !
Unique petite déception peut-être, celle de n'avoir pas pû chanter le titre "Open Your Eyes", mais c'était toujours un plaisir de passer cette grosse heure avec le groupe.
setlist :
Come To Life /
Farther Than the Sun /
Addicted to Pain /
Ghost of Days Gone By
/ Cry of Achilles /
Crows on a Wire /
Ties That Bind
/ Isolation /
Blackbird
/ Metalingus
/ Show Me a Leader
/ Rise Today
C'est probablement un des concerts les plus importants du weekend qui va arriver, le deuxième set en Europe des PROPHETS OF RAGE, le fameux supergroupe des musiciens de Rage Against The Machine, de B-Real de Cypress Hill, Chuck D et DJ Lord de Public Enemy.
Les dernières versions live de RATM sur cette même scène en 2008 et 2010, loin du splendide carnage de 2000, avaient laissées un goût amer pour leur retour, avec un Morello un peu fatigué et un De La Rocha pas forcément au top. C'est les points levés et sous un nouveau beau couché de soleil que les six membres entrent sur scène.
C'est avec leur titre éponyme que le sextet lance son set, et d'emblée le public devient fou, et alors quand les premières notes de "Testify" résonnent, la folie est décuplée et la fosse se retourne littérallement. Impressionnant de voir ce spectacle depuis les tribunes.
Les plus gros hits de RATM font l'effet à chaque fois d'une bombe, le son est juste énorme, Tom Morello est en pleine forme et retourne sa guitare à plusieurs reprises, nous laissant lire un joli "Fuck Trump" inscrit au dos de cette dernière.
B-real aura le droit à son moment spécial avec un medley rap concoté par DJ Lord, durant lequel il n'hésitera pas à descendre voir de près les premiers rangs. Comment ne pas rester insensible à l'écoute d'"Insane On The Brain" ou du cultissime "Jump Around" d'House Of Pain.
Le moment le plus émouvant du weekend arrivera juste après avec la reprise de "Like A Stone" d'Audioslave, dédiée évidemment à feu-Chris Cornell, disparu quelques jours plus tôt. Mais pour ce titre, nous aurons le droit à une belle surprise car ce n'est pas moins que Serj Tankian, chanteur de System Of A Down, qui viendra nous tirer les larmes sur cette magistrale ballade.
Enfin, le concert se termine en beauté avec encore fois les meilleurs morceaux de Rage, ainsi que le nouveau single du groupe, "Unfuck The World", tiré de leur premier album qui sortira à la mi-septembre. Je m'attendais à un bon moment, mais ce fut une heure et demie absolument géniale, nous donnant à présent l'eau à la bouche vis-à-vis de ce premier album.
Les dernières versions live de RATM sur cette même scène en 2008 et 2010, loin du splendide carnage de 2000, avaient laissées un goût amer pour leur retour, avec un Morello un peu fatigué et un De La Rocha pas forcément au top. C'est les points levés et sous un nouveau beau couché de soleil que les six membres entrent sur scène.
C'est avec leur titre éponyme que le sextet lance son set, et d'emblée le public devient fou, et alors quand les premières notes de "Testify" résonnent, la folie est décuplée et la fosse se retourne littérallement. Impressionnant de voir ce spectacle depuis les tribunes.
Les plus gros hits de RATM font l'effet à chaque fois d'une bombe, le son est juste énorme, Tom Morello est en pleine forme et retourne sa guitare à plusieurs reprises, nous laissant lire un joli "Fuck Trump" inscrit au dos de cette dernière.

Le moment le plus émouvant du weekend arrivera juste après avec la reprise de "Like A Stone" d'Audioslave, dédiée évidemment à feu-Chris Cornell, disparu quelques jours plus tôt. Mais pour ce titre, nous aurons le droit à une belle surprise car ce n'est pas moins que Serj Tankian, chanteur de System Of A Down, qui viendra nous tirer les larmes sur cette magistrale ballade.
Enfin, le concert se termine en beauté avec encore fois les meilleurs morceaux de Rage, ainsi que le nouveau single du groupe, "Unfuck The World", tiré de leur premier album qui sortira à la mi-septembre. Je m'attendais à un bon moment, mais ce fut une heure et demie absolument géniale, nous donnant à présent l'eau à la bouche vis-à-vis de ce premier album.
setlist : Prophets of Rage / Testify / Take the Power Back / Guerrilla Radio / How I Could Just Kill a Man / Bombtrack / Fight the Power / medley : Hand on the Pump, Can't Truss It, Insane in the Brain, Bring the Noise, I Ain't Goin' Out Like That, Welcome to the Terrordome, Jump Around / Sleep Now in the Fire
(avec Audioslave's "Cochise" outro) / Like a Stone
(Audioslave cover avec Serj Tankian) / Know Your Enemy / Bullet in the Head / Unfuck The World / Bulls on Parade / Killing in the Name
22h30, l'excitation est à son comble, il est l'heure de revoir SYSTEM OF A DOWN. Alors que l'intro de "Soldier Side" est lancée par les musiciens, Serj Tankian fait son apparition en dernier en retrait sur la scène, où est placé son clavier et sa boîte à effets. Autant le dire tout de suite, nous allons assister au meilleur concert du weekend ! Si Prophets Of Rage ont réussi leur set, la barre est montée encore d'un cran avec les quatre arméniens et ce n'est pas moins de 30 morceaux que ces derniers vont nous interpréter ce soir. Peu de communication, quelques sourires de Shavo, complice avec son batteur, alors que de l'autre côté, le guitariste Daron Malakian, caché sous son grand chapeau, ne se retournera pas une seule fois vers ses compères, ni échangera avec son chanteur. Y'aurait-il des tensions au sein de la formation, notamment à propos de ce nouvel album qui ne veut pas avancer ?
Malgré ce petit constat, la machine tourne à cent à l'heure et on observe très peu, voire pas de temps mort. Les fans seront ravis d'entendre les hits piochés dans chaque album, même des titres moins joués comme "Highway Song" ou un petit extrait de "Dreaming". De toute façon, n'importe quel titre est un hit, donc inutile de les lister, le programme proposé me fera remuet la tête et chanter à m'en faire perdre la raison.
Pour leur troisième passage ici sur ce festival (et deuxième en tant que tête d'affiche et clairement le meilleur d'entre eux), et comme d'habitude sans rappel, System Of A Down a confirmé sa puissance en live et sa place de leader de tout un courant musical. A voir et revoir à volonté !
setlist : Soldier Side (intro) /
Suite-Pee
/ Prison Song /
Violent Pornography /
Aerials
/ Mind
(intro) /
Mr. Jack /
DDevil /
Needles /
Deer Dance /
Radio,Video /
Hypnotize
/Dreaming
(middle breakdown only) /
Pictures /
Highway Song
/ Darts /
Bounce /
Suggestions /
Psycho
(with "Physical" by Olivia Newton-John intro) /
Chop Suey! /
Lost in Hollywood /
Question! /
Lonely Day
/ Kill Rock 'n Roll / War? /
B.Y.O.B. /
Honey / This Cocaine Makes Me Feel Like I'm on This Song /
Cigaro
(dediée à Sebastian Vettel) /
Toxicity /
Sugar
Il est presque l'heure de dire au revoir et de rentrer à l'hôtel, mais avant cela un dernier petit tour du site s'impose avec un passage par la petite scène pour voir les néo-hippies de CRYSTAL FIGHTERS, complétement barrés, et surtout le final avec MACKLEMORE & RYAN LEWIS sur la Crater Stage, où tous les derniers (nombreux) festivaliers se sont donnés rendez-vous histoire de faire une dernière fois la fête jusqu'à deux heures du matin.
Quel bilan pour cette nouvelle édition du Rock Am Ring ? Mitigé pour être tout à fait franc. J'adore ce festival, c'est un rendez-vous incontournable chaque année, mais 2017 a été terni par un vendredi écourté et une affiche du samedi assez faible (et du coup sans Sleeping With Sirens). On a appris aussi une partie du pourquoi de l'évacuation du site : les noms des accréditations de deux personnes qui devaient travailler sur le site et qui devaient avoir accès à la grande scène, ne correspondaient pas à leurs cartes d'identités (ainsi que d'autres renseignements, non dévoilés par les autorités, assez graves pour engager cette procédure). Au final, le dimanche a rattrapé l'ensemble avec une programmation exceptionnelle sur la grande scène et a fait que le déplacement en valait une fois de plus la peine. Quoiqu'il en soit, on y retournera en 2018, la date est déjà gravée dans nos agendas !
Quel bilan pour cette nouvelle édition du Rock Am Ring ? Mitigé pour être tout à fait franc. J'adore ce festival, c'est un rendez-vous incontournable chaque année, mais 2017 a été terni par un vendredi écourté et une affiche du samedi assez faible (et du coup sans Sleeping With Sirens). On a appris aussi une partie du pourquoi de l'évacuation du site : les noms des accréditations de deux personnes qui devaient travailler sur le site et qui devaient avoir accès à la grande scène, ne correspondaient pas à leurs cartes d'identités (ainsi que d'autres renseignements, non dévoilés par les autorités, assez graves pour engager cette procédure). Au final, le dimanche a rattrapé l'ensemble avec une programmation exceptionnelle sur la grande scène et a fait que le déplacement en valait une fois de plus la peine. Quoiqu'il en soit, on y retournera en 2018, la date est déjà gravée dans nos agendas !
Texte : Sébastian D.
Photos : Malika D.
Merci à Katharina Wenisch et à toute l'équipe du Rock Am Ring !
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