mercredi 12 juillet 2017

Live Report : Download Festival France - Jour 1 (vendredi 9 juin 2017)

Vendredi 9 juin 2017, première journée de cette deuxième édition du Download Festival France : retour express et impressions à froid sur les bons et mauvais points de ce "jour 1" ! 

Pour la deuxième édition du Download français, nous avions rendez-vous sur la base aérienne 217 de Brétigny-sur-Orge, au sud de Paris, du 9 au 11 juin 2017.

Bon, la base aérienne 217, c’est moins pratique que l’hippodrome de Longchamp, mais peut-être que cela nous assure des conditions optimales et un terrain adapté… Au niveau du terrain, oui, certes, on est très bien, c’est super vaste, au calme, on ne gêne personne, il y a un parking, etc., jusqu’ici tout va bien. 
Petit bémol cependant : les routes étaient si bouchées autour du festival que nous avons passé près de deux heures dans une voiture, loupant ainsi Pierce The Veil (et Mallory Knox et Dead!) le vendredi après-midi. 

Une fois sur place, on pensait être au bout du calvaire, mais on a ensuite eu droit à un jeu de piste pour récupérer nos accréditations. On regrette amèrement le guichet unique "Presse/VIP" de l'année passée... Mais bon, il en faut bien plus pour gâcher notre festival, et en plus le soleil et le ciel bleu sont de la partie !

Sur le site, il y a une bonne ambiance générale, puis de la place, puis ça ressemble beaucoup à d’autres festivals étrangers auxquels j’ai pu me rendre, ça n’a plus rien à voir avec la disposition des scènes et des stands de l’année passée. Les deux Mainstages sont côte à côte, et il y a deux autres scènes plus loin (à des années-lumière de marche à pied) et deux « espaces bouffe » où les stands sont rassemblés. Puis des bars à droite, à gauche, une cidrerie, des habits, des accessoires, un camion Monster… Il y a de quoi s’occuper.

Comme on a déjà pris du retard et qu’on doit enchaîner quelques interviews, on n’a même pas le temps de jeter un œil à ce qui se passe sur les différentes scènes. On ressortira d’ailleurs de l’espace presse pile à temps pour blink-182 qui prennent leurs quartiers sur la Mainstage 1 face à une foule très dense.

Ils sont acclamés comme de véritables rois et il ne nous faut que très peu de temps pour réaliser qu’en effet, nous avons face à nous l’un des plus grands groupes de punk-rock de tous les temps. C’est presque un peu bizarre, d’ailleurs : l’étiquette « punk » désigne souvent un grand n’importe-quoi, un joyeux bordel avec des musiciens qui ne se prennent pas au sérieux et ne répondent à aucune règle, alors que là le show est très carré, les musiciens maîtrisent leur gestuelle et il ne reste que très peu de place pour l’improvisation.
Ce qui n’est pas une mauvaise chose, cependant. Mais il est vrai que, pour ceux qui voyaient blink-182 pour la première fois, on pouvait s’attendre à quelque chose de plus explosif. Derrière les fûts, Travis Barker se montre à la hauteur de sa réputation de machine de guerre et attire tous les regards.
À l’avant de la scène, Mark Hoppus est fidèle à lui-même, et Matt Skiba se révèle très bon en live, mais on croit remarquer qu’il cherche à coller à l’image de Tom DeLonge… Mêmes mimiques, mêmes gestuelles, mêmes intonations. Là encore, ce n’est pas un reproche, mais peut-être que s’il lâchait un peu le souvenir de l’ancien chanteur, on aurait droit à un peu plus de fantaisie !


Le groupe interprète beaucoup de chansons issues de son dernier album en date, l’excellent California. Toutes ne sont pas connues par les fans les plus anciens, qui prennent cependant leur pied sur "All The Small Things", "Feeling This" ou "First Date".
On lâche une petite larme sur la ballade culte "I Miss You", reprise en chœur par le public, et sur le plus récent "Home Is Such A Lonely Place".

Le moment le plus inattendu du set arrivera tout à la fin, quand Travis Barker cédera sa place à son jeune fils Landon (14 ans), qui prouve face à des fans restés sans voix qu’il a incontestablement hérité des dons de son père. Acclamé par un public conquis, il quitte ensuite la scène avec le reste du groupe.
Pour être tout à fait honnête, la prestation de blink-182 n’était pas aussi exceptionnelle qu’on aurait pu l’espérer. Ce n’était pas mauvais, bien sûr, mais il manquait un petit truc, un brin de folie que l’on attendait et qui n’est jamais arrivé.

Sur la Mainstage 2, Gojira entame son set face à une foule en délire. Les Français superstars, deux fois nominés aux Grammy Awards quelques mois plus tôt, sont très attendus ce jour-là. Le groupe avait déjà répondu présent pour la première édition du Download Festival France, et revient cette année présenter des extraits de son dernier album en date, Magma, ainsi que les morceaux les plus cultes qui ont fait le succès du groupe.
L’ensemble est cohérent, et la notoriété grandissante du groupe – en France comme à l’internationale – se ressent dans la ferveur du public.

Mais nous ne restons pas jusqu’à la fin, préférant nous assurer de bonnes places pour le concert qui clôturera notre soirée : Linkin Park, sur la Mainstage 1.
Les Californiens sont de retour sur le sol français pour promouvoir leur dernier album en date, One More Light, et ils ont choisi exceptionnellement de commencer par une tournée des festivals avant même d’annoncer une tournée en tête d’affiche (qui devrait avoir lieu courant 2018). Choix audacieux quand on sait que cet album est bien loin de faire l’unanimité, même auprès des fans les plus fidèles.



Mais Linkin Park assume totalement ce choix et ne se prive pas de partager avec le public français leurs dernières pépites. Dès les premiers instants, on sent que ce show n’a rien à voir avec ce qu’on a pu observer tout au long de la journée : nous avons face à nous de véritables showmen, qui n’ont pas perdu de leur panache et qui délivrent un show d’une qualité optimale.



En première ligne, Chester Bennington est irréprochable. Seize ans après Hybrid Theory, il assure tous les screams de "One Step Closer" ou "Papercut" avec la même puissance qu’à l’époque. Quant aux morceaux plus récents tels que "Good Goodbye", "Battle Symphony" ou, plus tard, "Heavy", ils créent la discorde, certains spectateurs allant apparemment jusqu’à les huer (ce qui est au passage un comportement que je ne comprendrai jamais, si vous trouvez ça tellement nul pourquoi perdre votre temps à rabaisser un groupe qui fait ce qu’il aime ? Je sais pas, buvez ou pétez un coup, allez voir autre chose, vos vies sont vraiment si tristes que ça ?).


En tout cas, ça ne gâche en aucun cas mon plaisir personnel – là où je suis placée, on n’entend aucune critique, et autour de moi je ne vois que des gens chanter avec et acclamer la splendide prestation du groupe. Les jeux de lumière sont géniaux, le jeu de scène des musiciens l’est tout autant, encore une fois mention spéciale à Chester qui s’aventure sur les ailes des deux côtés de la scène, multipliant les bonds et les postures improbables sans que cela n’affecte sa voix.


"Castle Of Glass" a toujours droit à sa version électro décalée, Mike Shinoda nous offre un extrait de "Remember The Name", de son projet Fort Minor, puis on retrouve l’intro de la version Collision Course de "Numb"… le set est truffé de petites surprises pour les inconditionnels, qui ne manqueront pas d’exprimer leur joie à force de cris enthousiastes.


Les titres cultes comme "In The End" ou "Somewhere I Belong" recueillent tous les suffrages – le premier couplet d’"In The End" est même chanté a capella par la foule. Après "One More Light", l’émouvant morceau-titre du dernier album, le groupe fait aussi le choix d’interpréter la très belle ballade "Crawling" en version piano, entraînant une petite accalmie pendant le set. Un très beau moment qui vise à mettre en valeur la voix de notre infatigable Chazy Chaz.


Il n’y a pas de rappels à proprement parler étant donné que le groupe ne quitte pas la scène, mais les musiciens s’accordent une brève pause après l’explosif "Faint", qui fait toujours autant remuer les foules. La dernière ligne droite se conclut, comme c’était le cas pour les tournées précédentes, avec "Bleed It Out".


Linkin Park quitte la scène sous des acclamations amplement méritées, et même si tout le monde n’est pas fan de leur dernier opus, on est obligé d’admettre que le show de ce soir était exceptionnel et d’une qualité irréprochable. Et puis d’ailleurs, que pourrions-nous reprocher à un groupe qui assume pleinement ses nouveaux choix, et qui, après vingt de carrière, continue toujours autant de faire parler de lui ?


Parce que cela n’engage que moi et que « chacun ses goûts », je peux vous affirmer sans objectivité aucune et en l’assumant complétement que ces (presque) deux heures de show seront – et de loin – mes préférées du week-end. C’était pas vraiment difficile de le comprendre pour tous ceux qui m’ont croisée les jours suivants : j’ai perdu ma voix à la fin du concert, et je ne l’ai totalement retrouvée qu’au retour du Longlive Rockfest de Lyon…

Avec ou sans voix, je suis sortie de cette première journée comblée – mais uniquement parce que j’avais encore la tête en plein concert de Linkin Park. Avec le recul, je réalise que cette journée a quand même été un peu gâchée par les problèmes et contraintes logistiques qui auraient largement pu être évitées ou atténuées... Mais c'est peut-être le prix à payer pour avoir droit à un tel festival sur le sol français, et de toute façon, si c'était à refaire, on signerait à nouveau sans hésiter !

Texte : Laurie B.
Photos : Mathilde M. 






1 commentaire :

Anonyme a dit…

Sympa d'avoir un retour du festival sur ce site. En revanche tu as encore du travail à faire pour l'écriture. Pour une review à froid tu aurais pu soigner d'avantage tes phrases :
"Sur le site, il y a une bonne ambiance générale, puis de la place, puis ça ressemble beaucoup à d’autres festivals étrangers auxquels j’ai pu me rendre, ça n’a plus rien à voir avec la disposition des scènes et des stands de l’année passée."
Peut être un problème de relecture ?


"il ne nous faut que très peu de temps pour réaliser qu’en effet, nous avons face à nous l’un des plus grands groupes de punk-rock de tous les temps."
Il ne faut pas une seconde pour le réaliser. C'est leur status, point.


"C’est presque un peu bizarre, d’ailleurs : l’étiquette « punk » désigne souvent un grand n’importe-quoi, un joyeux bordel avec des musiciens qui ne se prennent pas au sérieux et ne répondent à aucune règle, alors que là le show est très carré, les musiciens maîtrisent leur gestuelle et il ne reste que très peu de place pour l’improvisation."
Plus de 20 ans de carrière pour des papas qui ont la quarantaine, forcement c'est carré, maitrisé et sans la folie d'un petit groupe punk dans une cave surchauffée ;).


"Mais c'est peut-être le prix à payer pour avoir droit à un tel festival sur le sol français, et de toute façon, si c'était à refaire, on signerait à nouveau sans hésiter !"
Tu veux dire qu'on ne sait pas correctement organiser des évènements en France ? Ce n'est pas parce que c'est chez nous qu'il faut baisser notre niveau d’exigence.