
Nous sommes particulièrement fiers chez Alternativ News de pouvoir couvrir l'événement pour la deuxième année consécutive. Et pour cause, avec 242 000 festivaliers sur 5 jours, Dour conforte plus que jamais son statut de festival majeur en Europe. Au delà du nombre c'est la qualité du line-up qui n'en fini plus d'étonner d'année en année grâce à un savant mélange entre valeurs sûres et renouvellement sous le signe de l'ouverture. Nous signalerons également les changements du côté du site qui nous ont valus de tourner un bon bout de temps en voiture avant de pouvoir accéder à l'entrée du nouveau parking après le retrait des accreditations dans la ville de Boussu à quelques kilomètres de la plaine de la Machine à Feu. Forcément, le programme du vendredi s'en trouvera grandement raboté mais il en faudra bien plus pour nous démotiver. Fraichement installés au camping, nous retrouvons cette ambiance que nous avions quittés il y a un an de celà. C'est aussi ça la magie de Dour !
Le soleil se couche quand nous prenons enfin possession de la plaine, l'atmosphére est déjà bien chaude et nous nous engoufrons dans le Labo afin de nous laisser bercer par les mélodies envoutantes de Superpoze. Véritable homme orchestre pour une parfaite entrée en matière. Il vient de sortir son premier album, For We The Living, pour tous les amateurs de musiques ambiantes et hypnotiques. A rapprocher du petit génie de Lights & Motion que nous connaissons bien chez Alternativ News.
Nous continuons notre nuit par la découverte de la nouvelle configuration de la Red Bull Electropedia exploitant au maximum l'espace offert par l'ancienne carrière au coeur de laquelle elle est logée. Cette scène ce veut être l'alter égo de la Last Arena depuis que les musiques électroniques prennent de plus en plus de place à Dour. La vue d'ensemble est à couper le souffle, encore plus grandiose que l'an passé. Nous sommes littéralement entourés d'écrans et de jeux de lumières. Le seul bémol est l'isolement des artistes, éloignés et surplombant la foule, on ne peut que difficilement les apercevoir même aux premiers rangs. On aura la désagréable impression d'assister à un show des Daft Punk dans leur fameuse pyramide. Egale à elle même, Nina Kravitz va nous réconforter avec sa techno joyeuse et dynamique fleurant réguliérement avec l'acid house. Le public transpirera au son de la belle russe jusqu'à la fermeture du site aux alentours des 4h du matin en guise d'approbation.
Samedi 15 juillet 2017
Samedi 15 juillet 2017
C'est samedi que les choses sérieuses commencent ! Nous avons devant nous une longue journée, fortement influencée par la scène belge. Nous attaquons par La Caverne dès 13H25, heure à laquelle bon nombre de festivaliers sont tout juste sortis de leur tente. Les Bruxellois de Mont-Doré n'en seront pas démotivés pour autant. Ils distillerons leur chaotic hardcore avec puissance et rage devant une assistante étonnamment déjà bien fournie. Déjà vu il y quelques années dans une cave miteuse de la capitale belge en première partie de Birds In Row, ils ont depuis affiné leur son et nous vous conseillions de vous intéresser à leur premier album Fractures.
On poursuit avec Oathbreaker, nous petits chouchous de Ghent. On ne se lasse pas de les voir en live. Leur show est toujours aussi prenant et la puissance vocale de Caro tout simplement inaltérable. Un must en cette année 2017.
Nous restons en région flamande avec Brutus, originaire de Leuven, que nous avions déjà croisés lors de l'édition 2015 du Groezrock. Cela fait plaisir de retrouver des groupes par hasard et de voir que la perseverance paie. Leur premier album, Burst, est finalement sorti cette année, alors n'hésitez pas à decrouvrir leur mathcore vraiment original. La batteuse est aussi la chanteuse du groupe, deux domaines dans lesquels elle fait preuve de grande technicité.
Nous ferons un petit détour par la Labo afin d'apercevoir François & The Atlas Mountains afin d'entendre par curiosité son pop-rock bien frais. Il est maintenant temps pour nous de sacrifier Nostromo et d'aller se restaurer afin de repartir pour un tour de piste qui se terminera tard. Du peu qu'on entend à travers la tente, c'est du très lourd.
Cela faisait longtemps que nous voulions voir le phénomène Alcest en live. Le Français ne faillira pas à sa réputation en allant piocher surtout ses morceaux dans les deux derniers opus de sa discographie. La Caverne est maintenant pleine d'un public acquis à sa cause et complètement envouté par les mélodies. Un des piliers de la scène rock française.
Nous courons dès la fin du show vers la Boombox afin de nous loger bien au chaud dans les premiers rangs pour $UICIDE BOY$. Ce sera peine perdue car en à peine 10 minutes nous nous retrouvons en pleine marée humaine au milieu de la fosse. Les rappeurs reprennent tous les codes du rock en les poussant à leur paroxysme. On se retrouve avec un Wall of Death géant par titre et un pogo continu. Quand on disait que Dour brouillait réellement les pistes. Conseil de le rédaction: à voir mais soyez préparés physiquement !
Voici venu le moment de souffler un peu à la Last Arena avec la prestation de Phoenix. Après leurs 3/4 premiers titres nous nous sentons déjà plus légers mais la pluie nous pousse à aller nous réfugier de nouveau dans l'entre des post-metaleux d'Amenra. Nous sommes rattrapés par la scène belge. Imaginez, la pluie battante à l'extérieur vous poussant vers les hurlements au fond de la Caverne sur fond de croix chrétienne. Passant de la lumière à la terreur en quelques minutes. Glaçant ! Toute la tente est bondée de personnes suivant hypnotiquement la rythmique lente et violente des vétérans, véritables maitres à penser pour Oathbreaker. L'ambiance rappelle celle des concerts des Suédois de Cult Of Luna.
Sitôt la pluie cessant, nous enchaînons avec la Petite Maison dans la Prairie qui accueille le Franco-Berlinois d'adoption, Rone. Petit génie de la scène électronique il s'est fait remarquer par son dernier passage à la Philharmonie de Paris. Surprenant comme toujours, les premiers titres seront durs à saisir pour le public. Passé ce tour de chauffe, les hits vont se succéder une heure durant. On regrettera juste la prise de risque minimale. Pourquoi ne pas avoir invité par exemple François Mary qui jouait avec son groupe François & The Atlas Mountains un peu plus tôt dans la journée afin de nous interpréter le titre "Quitter la ville" issu du dernier album de Rone ? Il est temps pour nous d'aller nous coucher afin d'être à la hauteur d'un dimanche qui s'annonce intense.
Dimanche 16 juillet 2017
La première partie de la journée est placée sous le signe des musiques électroniques pour lesquelles nous mouillerons le maillot sur le dancefloor de la Red Bull Electropedia sous une chaleur bienvenue au rythmes de la pétillante Charlotte de Witte. Originaire de Ghent mais basée à Bruxelles, sa dark techno minimaliste est un véritable régal. L'enchaînement se fera sans aucun soucis avec l'Allemand Solomun puis Dixon.
Direction la Last Arena afin de bien se positionner pour Metronomy et bien sûr de poursuivre intelligement avec l'OVNI PNL. Sans bouger d'un iota, tout le public autour de nous change complètement entre les deux groupes, c'est hallucinant ! Nous nous retrouvons bientôt à l'étroit bien loin de la pop sucrée des Américains. Qu'on aime ou qu'on déteste, il faut bien reconnaitre que les deux rappeurs originaires des Tarterêts ont su imposer avec brio leur marque de fabrique et apporter un vent de fraîcheur, au moins sur la forme, dans le rap français. Leurs clips cinématographiques qui font leur force accompagnent leur compositions hypnotiques et sont bien évidemment repris durant le show qui se déroule dans la bonne humeur. Tout le public s'est transformé en karaoké géant sans décontenancer plus que cela les deux frères qui ont invité tous les potes afin de fêter ça. Une manière d'oublier leur déconvenue du dernier Coachella.
Une dernière petite pause restauration bien méritée avant la dernière ligne droite. Ce sera l'occasion d'apprécier d'un peu plus loin le nouveau live de Justice mais surtout la techno mélodique des Icelandais de Kiasmos devant le public confidentiel de la Petite Maison dans la Prairie.
Ce fût une nouvelle fois une aventure très riche en émotions et en découvertes. Nous vous laissons visionner notre Aftermovie qui on l'espère, vous donnera envie d'y prendre part l'année prochaine!
Texte, photos et vidéo : Martin G.
Merci à Marie Epinat, Céleste Lepage ainsi qu'à toute l'organisation du Festival de Dour
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