dimanche 25 juin 2017

Live Report : Good Charlotte + Sleeping With Sirens + State Champs + Issues @ Bataclan, Paris - 07/06/17

Le grand retour de Good Charlotte en France ? On y était, bien entendu, et vous pouvez retrouver notre review du concert ainsi que des photos exclusives dans la suite de l’article !

La date du mercredi 7 juin 2017 était réservée depuis de nombreux mois par environ 1500 personnes. Ce soir-là, la mythique salle du Bataclan affichait complet et s’apprêtait à accueillir un groupe dont le retour en France était attendu avec grande impatience. Pour l’occasion, Good Charlotte se sont (très) bien entourés : avec eux, pas moins de trois groupes pour lesquels nous aurions pu faire le déplacement s’ils s’étaient produits seuls, Issues, State Champs et Sleeping With Sirens.

Il fallait débarquer tôt au Bataclan pour ne pas perdre une miette de cette soirée qui s’annonçait exceptionnelle : le premier groupe, ISSUES, monte sur scène à 18h45. D’après les commentaires que nous avions pu lire avant le show sur les réseaux sociaux et les réactions enthousiastes du public à l’arrivée de Tyler Carter et sa bande, le groupe était très attendu sur le sol français.

Dans la fosse, on repère rapidement un noyau dur de fans, qui scande les paroles en chœur avec les deux chanteurs de la formation américaine, répondant à chacune de leurs sollicitations. Cette excellente ambiance perdurera non seulement tout au long du set, mais aussi tout au long de la soirée.
Avec des titres comme "Coma" ou le culte "Hooligans", ce premier set d’environ une demi-heure est une excellente mise en jambe pour ce qui nous attend par la suite, et les Américains quittent la scène sous des acclamations amplement méritées.


Nous avons à peine le temps de souffler que, à 19h30 précises, State Champs prend ses quartiers dans le Bataclan. Il s’agit là du troisième passage dans la capitale française du groupe, qui y recense déjà un certain nombre d’afficionados. Derek DiScanio, l’hyperactif frontman, fait le show comme à son habitude, sautant d’un bout à l’autre de la scène.


J’ai personnellement toujours adoré voir State Champs sur scène ; c’est ce soir la quatrième fois, et je peux affirmer qu’ils s’améliorent un peu plus à chaque fois que je les vois. Le public français a même droit à quelques nouveaux morceaux, qui semblent très prometteurs, et quand Derek annonce qu’à la fin de cette tournée, le groupe retournera illico en studio pour enregistrer son nouvel album, l’enthousiasme du public ne trompe pas.


Le pop-punk de State Champs a indiscutablement séduit les foules françaises, et dans la fosse, les circle pits s’enchaînent, les premiers slammeurs se réveillent. Les incontournables morceaux du groupe tels que "All You Are Is History", "Losing Myself" ou "Secrets" – qui clôturera le set – provoquent dès les premières notes de vives réactions auprès des fans. Au point d’ailleurs que l’on réalise qu’il y a beaucoup plus de personnes arborant ce soir des t-shirts à l’effigie du groupe qu’on aurait pu le penser !


Les changements de plateau se doivent d’être très rapides, et encore une fois ça ne traîne pas jusqu’à la prochaine extinction des lumières dans la salle. Là, pour changer du traditionnel schéma « les musiciens prennent place et le chanteur les rejoint en dernier », c’est Kellin Quinn qui s’avance, seul, sur la scène du Bataclan. Le frontman de Sleeping With Sirens chante, a cappella, un extrait de "If You Can’t Hang", face à un public mi-conquis, mi-curieux (voire sceptique). Ce choix est plutôt osé, surtout quand on sait que la voix de Kellin suscite à la fois l’admiration et, d’un autre côté, des critiques acerbes de la part des détracteurs.


La seule fois où j’avais pu voir Sleeping With Sirens en live, c’était au Vans Warped Tour de l’année passée, rien de comparable avec le show de ce soir, dans un lieu clôt et face à un public forcément moins averti que les Américains. Pourtant, on sent que les Français se prennent au jeu, et l’énergie communicative de Kellin Quinn et de ses acolytes fait son petit effet. Jouant avec les photographes et les fans des premiers rangs, les musiciens assurent le show.


Les tubes comme "Kick Me!", "The Strays" ou l’incontournable "If I’m James Dean, Then You’re Audrey Hepburn" sont repris par les fans, mais tous les spectateurs semblent participer. On remarque pas mal de mouvement dans la fosse, ce qui est plutôt très prometteur pour la suite et fin de cette soirée déjà exceptionnelle.



Rien à redire au niveau de la performance du groupe, qui s’est montré tout à fait à la hauteur de ce que l’on pouvait espérer, et que l’on a déjà hâte de retrouver la semaine suivante au Longlive Rockfest de Lyon ! (… en compagnie, d’ailleurs, de State Champs et Issues)



Ultime changement de plateau de la soirée, alors que des pizzas nous passent sous le nez pour atterrir en backstage (les p’tits veinards). La température a considérablement augmenté dans la salle, la chaleur est difficilement supportable mais pas le temps de s’attarder là-dessus : les lumières s’éteignent une nouvelle fois, et l’on va voir défiler sous nos yeux l’un des groupes qui ont rythmé notre adolescence !



Good Charlotte prend place sur la scène du Bataclan, sous des acclamations assourdissantes. Standing ovation, évidemment, de la part des gens sur le balcon, qui pour la peine se lèvent de leurs confortables sièges.
Histoire de nous mettre dans le bain, le groupe n’a pas choisi n’importe quel morceau : c’est "The Anthem" qui ouvre le bal, aka l’hymne des années collège – ou lycée – de la plupart d’entre nous. Une chanson indémodable qui est accueillie avec un enthousiasme enflammé par le public parisien.


Les frères Madden s’imposent rapidement comme le duo de frontmen de la soirée ; même si Billy Martin est sur le devant de la scène avec eux, c’est bel et bien la paire de jumeaux qui attire tous les regards. Ils se ressemblent d’ailleurs plus que jamais à l’approche de la quarantaine, mais n’ont pas perdu de leur panache et de leur énergie – et ils ont toujours le même répertoire de remarques aguicheuses qu’il y a quinze ans. Ce qui est une bonne chose, car si même les deux trublions de Good Charlotte en venaient à s’assagir, on serait en droit de se demander ce que deviendrait le rock’n’roll.


Les frères Madden se partagent le micro, Benji assurant les chœurs et certaines parties pour suppléer à Joel. Sur scène, c’est plutôt carré, bien mené, les musiciens savent ce qu’ils font et où ils vont, sans trop de fantaisies – mais personne ne leur en demandait tant. C’est un show très propre et agréable aussi bien à regarder qu’à écouter, le genre de concert qui sait rester simple tout en nous laissant une marque.


Les morceaux les plus anciens sont sans doute ceux qui déclenchent le plus l’hystérie dans la salle – c’est le cas notamment de "Girls & Boys". Et si le jeu de scène des musiciens ne casse pas des briques et qu’ils n’usent d’aucun artifice superflu, cela ne pose problème à personne : l’ambiance, elle est dans le public. C’est une sorte de communion entre un groupe quasiment revenu d’entre les morts et ses fans, fidèles au poste depuis souvent une quinzaine d’années.


D’ailleurs, si la tournée s’appelle « Youth Autority Tour », du nom du dernier album du groupe, seuls deux titres issus de cet opus seront joués ce soir : "Life Changes" et "Makeshift Love". Ce qui est assez surprenant, d’autant plus qu’au final, nous ne le savons pas encore mais – petit spoiler – le concert ne sera pas si long que ça… on aurait eu bien assez de temps pour l’un ou l’autre morceaux supplémentaires !


Après un quart d’heure nostalgie et émotion avec "Predictable" et "Hold On", on reprend un peu de rythme pour atteindre un autre morceau culte, "The Young & The Hopeless", puis l’excellent "The River", sur lequel Joel nous donnera presque l’impression d’avoir Mr. Shadows sur scène avec lui. Petit coup de vieux au passage, quand il rappelle que le morceau date de 2007 et fête déjà ses dix ans – alors que dans ma tête, c’était resté « le nouveau GC »… faut croire que j’ai loupé un paquet de trains.


S’enchaînent ensuite "Dance Floor Anthem", puis le très apprécié "I Just Wanna Live" et un autre des titres cultes du groupe : "Lifestyles Of The Rich & Famous". Puis là, ce qui n’est plus une surprise pour le public averti en est en revanche une pour les novices : le groupe salue son public, quitte la scène… pour ne plus revenir. Pas de rappel à un concert de Good Charlotte. Bon, soit. Mais au bout de seulement une quinzaine de chansons ? Petite déception à ce niveau-là, mais c’est justement la preuve que le concert auquel on a eu droit était excellent.


Tous les groupes n’ont peut-être pas fait l’unanimité ce soir-là, mais ils ont tous parfaitement rempli leur rôle et se sont tous, sans exception, attiré de nouveaux fans parmi la foule française. D’ailleurs, si nous ne reverrons sans doute pas la tête d’affiche de si tôt, il nous tarde déjà de retrouver les trois autres groupes moins d’une semaine plus tard au Transbordeur de Lyon, dans le cadre du Longlive Rockfest. Ils se retrouveront là-bas face à un public encore plus réceptif et aguerri (et nous y avons été : c’était tout aussi dingue ! Live report et interviews à venir, restez connectés J ).


Il ne nous reste plus qu’à espérer que Good Charlotte n’attendra pas six ans pour revenir sur nos terres ! En tout cas, c’était un concert à ne pas manquer, et nous ne louperons pas le prochain non plus !

Texte : Laurie B.
Photos : Mathilde M.

Merci à Ninon d'Alternative Live !




1 commentaire :

Anonyme a dit…

Les Maiden approchent de la quarantaine ? Putain ça fait mal. Sinon les premières partie étaient à chier. Du pop punk générique à souhait comme les ricains savent en produire au kilomètre. La nostalgie pour GC ok mais passons tous ensemble à autre chose pour le reste.