Le grand retour de Good Charlotte en France ? On y était, bien
entendu, et vous pouvez retrouver notre review du concert ainsi que des photos
exclusives dans la suite de l’article !
La date du mercredi 7 juin 2017 était réservée depuis de nombreux mois
par environ 1500 personnes. Ce soir-là, la mythique salle du Bataclan affichait
complet et s’apprêtait à accueillir un groupe dont le retour en France était
attendu avec grande impatience. Pour l’occasion, Good Charlotte se sont (très)
bien entourés : avec eux, pas moins de trois groupes pour lesquels nous
aurions pu faire le déplacement s’ils s’étaient produits seuls, Issues, State
Champs et Sleeping With Sirens.
Il fallait débarquer tôt au Bataclan pour ne pas perdre une miette de
cette soirée qui s’annonçait exceptionnelle : le premier groupe, ISSUES, monte sur scène à 18h45. D’après
les commentaires que nous avions pu lire avant le show sur les réseaux sociaux
et les réactions enthousiastes du public à l’arrivée de Tyler Carter et sa
bande, le groupe était très attendu sur le sol français.
Dans la fosse, on repère rapidement un noyau dur de fans, qui scande
les paroles en chœur avec les deux chanteurs de la formation américaine, répondant
à chacune de leurs sollicitations. Cette excellente ambiance perdurera non
seulement tout au long du set, mais aussi tout au long de la soirée.
Avec des titres comme "Coma" ou le culte "Hooligans", ce premier set
d’environ une demi-heure est une excellente mise en jambe pour ce qui nous
attend par la suite, et les Américains quittent la scène sous des acclamations
amplement méritées.
Nous avons à peine le temps de souffler que, à 19h30 précises, State Champs prend ses quartiers dans le Bataclan. Il s’agit là du troisième passage dans la capitale française du groupe, qui y recense déjà un certain nombre d’afficionados. Derek DiScanio, l’hyperactif frontman, fait le show comme à son habitude, sautant d’un bout à l’autre de la scène.
J’ai personnellement toujours adoré voir State Champs sur scène ; c’est ce soir la quatrième fois, et je peux affirmer qu’ils s’améliorent un peu plus à chaque fois que je les vois. Le public français a même droit à quelques nouveaux morceaux, qui semblent très prometteurs, et quand Derek annonce qu’à la fin de cette tournée, le groupe retournera illico en studio pour enregistrer son nouvel album, l’enthousiasme du public ne trompe pas.
Le pop-punk de State Champs a indiscutablement séduit les foules
françaises, et dans la fosse, les circle pits s’enchaînent, les premiers
slammeurs se réveillent. Les incontournables morceaux du groupe tels que "All
You Are Is History", "Losing Myself" ou "Secrets" – qui clôturera le set –
provoquent dès les premières notes de vives réactions auprès des fans. Au point
d’ailleurs que l’on réalise qu’il y a beaucoup plus de personnes arborant ce
soir des t-shirts à l’effigie du groupe qu’on aurait pu le penser !
Les changements de plateau se doivent d’être très rapides, et encore
une fois ça ne traîne pas jusqu’à la prochaine extinction des lumières dans la
salle. Là, pour changer du traditionnel schéma « les musiciens prennent
place et le chanteur les rejoint en dernier », c’est Kellin Quinn qui
s’avance, seul, sur la scène du Bataclan. Le frontman de Sleeping With Sirens
chante, a cappella, un extrait de "If You Can’t Hang", face à un public
mi-conquis, mi-curieux (voire sceptique). Ce choix est plutôt osé, surtout
quand on sait que la voix de Kellin suscite à la fois l’admiration et, d’un
autre côté, des critiques acerbes de la part des détracteurs.
La seule fois où j’avais pu voir Sleeping With Sirens en live, c’était
au Vans Warped Tour de l’année passée, rien de comparable avec le show de ce
soir, dans un lieu clôt et face à un public forcément moins averti que les
Américains. Pourtant, on sent que les Français se prennent au jeu, et l’énergie
communicative de Kellin Quinn et de ses acolytes fait son petit effet. Jouant
avec les photographes et les fans des premiers rangs, les musiciens assurent le
show.
Les tubes comme "Kick Me!", "The Strays" ou l’incontournable "If I’m James
Dean, Then You’re Audrey Hepburn" sont repris par les fans, mais tous les
spectateurs semblent participer. On remarque pas mal de mouvement dans la
fosse, ce qui est plutôt très prometteur pour la suite et fin de cette soirée
déjà exceptionnelle.
Rien à redire au niveau de la performance du groupe, qui s’est montré
tout à fait à la hauteur de ce que l’on pouvait espérer, et que l’on a déjà
hâte de retrouver la semaine suivante au Longlive Rockfest de Lyon ! (… en
compagnie, d’ailleurs, de State Champs et Issues)
Ultime changement de plateau de la soirée, alors que des pizzas nous
passent sous le nez pour atterrir en backstage (les p’tits veinards). La
température a considérablement augmenté dans la salle, la chaleur est
difficilement supportable mais pas le temps de s’attarder là-dessus : les
lumières s’éteignent une nouvelle fois, et l’on va voir défiler sous nos yeux l’un
des groupes qui ont rythmé notre adolescence !
Good Charlotte prend place
sur la scène du Bataclan, sous des acclamations assourdissantes. Standing
ovation, évidemment, de la part des gens sur le balcon, qui pour la peine se
lèvent de leurs confortables sièges.
Histoire de nous mettre dans le bain, le groupe n’a pas choisi n’importe
quel morceau : c’est "The Anthem" qui ouvre le bal, aka l’hymne des années
collège – ou lycée – de la plupart d’entre nous. Une chanson indémodable qui est
accueillie avec un enthousiasme enflammé par le public parisien.
Les frères Madden s’imposent rapidement comme le duo de frontmen de la
soirée ; même si Billy Martin est sur le devant de la scène avec eux, c’est
bel et bien la paire de jumeaux qui attire tous les regards. Ils se ressemblent
d’ailleurs plus que jamais à l’approche de la quarantaine, mais n’ont pas perdu
de leur panache et de leur énergie – et ils ont toujours le même répertoire de
remarques aguicheuses qu’il y a quinze ans. Ce qui est une bonne chose, car si
même les deux trublions de Good Charlotte en venaient à s’assagir, on serait en
droit de se demander ce que deviendrait le rock’n’roll.
Les frères Madden se partagent le micro, Benji assurant les chœurs et
certaines parties pour suppléer à Joel. Sur scène, c’est plutôt carré, bien
mené, les musiciens savent ce qu’ils font et où ils vont, sans trop de
fantaisies – mais personne ne leur en demandait tant. C’est un show très propre
et agréable aussi bien à regarder qu’à écouter, le genre de concert qui sait
rester simple tout en nous laissant une marque.
Les morceaux les plus anciens sont sans doute ceux qui déclenchent le
plus l’hystérie dans la salle – c’est le cas notamment de "Girls & Boys". Et
si le jeu de scène des musiciens ne casse pas des briques et qu’ils n’usent d’aucun
artifice superflu, cela ne pose problème à personne : l’ambiance, elle est
dans le public. C’est une sorte de communion entre un groupe quasiment revenu d’entre
les morts et ses fans, fidèles au poste depuis souvent une quinzaine d’années.
D’ailleurs, si la tournée s’appelle « Youth Autority Tour »,
du nom du dernier album du groupe, seuls deux titres issus de cet opus seront
joués ce soir : "Life Changes" et "Makeshift Love". Ce qui est assez
surprenant, d’autant plus qu’au final, nous ne le savons pas encore mais –
petit spoiler – le concert ne sera pas si long que ça… on aurait eu bien assez
de temps pour l’un ou l’autre morceaux supplémentaires !
Après un quart d’heure nostalgie et émotion avec "Predictable" et "Hold
On", on reprend un peu de rythme pour atteindre un autre morceau culte, "The
Young & The Hopeless", puis l’excellent "The River", sur lequel Joel nous
donnera presque l’impression d’avoir Mr. Shadows sur scène avec lui. Petit coup
de vieux au passage, quand il rappelle que le morceau date de 2007 et fête déjà
ses dix ans – alors que dans ma tête, c’était resté « le nouveau GC »…
faut croire que j’ai loupé un paquet de trains.
S’enchaînent ensuite "Dance Floor Anthem", puis le très apprécié "I Just Wanna Live" et un autre des titres cultes du groupe : "Lifestyles Of The Rich & Famous". Puis là, ce qui n’est plus une surprise pour le public averti en est en revanche une pour les novices : le groupe salue son public, quitte la scène… pour ne plus revenir. Pas de rappel à un concert de Good Charlotte. Bon, soit. Mais au bout de seulement une quinzaine de chansons ? Petite déception à ce niveau-là, mais c’est justement la preuve que le concert auquel on a eu droit était excellent.
Tous les groupes n’ont peut-être pas fait l’unanimité
ce soir-là, mais ils ont tous parfaitement rempli leur rôle et se sont tous,
sans exception, attiré de nouveaux fans parmi la foule française. D’ailleurs,
si nous ne reverrons sans doute pas la tête d’affiche de si tôt, il nous tarde
déjà de retrouver les trois autres groupes moins d’une semaine plus tard au
Transbordeur de Lyon, dans le cadre du Longlive Rockfest. Ils se retrouveront
là-bas face à un public encore plus réceptif et aguerri (et nous y avons été :
c’était tout aussi dingue ! Live report et interviews à venir, restez
connectés J ).
Il ne nous reste plus qu’à espérer que Good
Charlotte n’attendra pas six ans pour revenir sur nos terres ! En tout
cas, c’était un concert à ne pas manquer, et nous ne louperons pas le prochain
non plus !
Texte : Laurie B.
Photos : Mathilde M.
Merci à Ninon d'Alternative Live !
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1 commentaire :
Les Maiden approchent de la quarantaine ? Putain ça fait mal. Sinon les premières partie étaient à chier. Du pop punk générique à souhait comme les ricains savent en produire au kilomètre. La nostalgie pour GC ok mais passons tous ensemble à autre chose pour le reste.
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