Nous vous avions
partagé le live report du premier jour de l’édition 2016 du Longlive Rockfest
la semaine passée, voici le compte-rendu de la deuxième journée du festival
lyonnais !
Samedi 14 mai
13 h 30
Il fallait
arriver plus tôt que la veille pour s’assurer de ne rien louper de cette
seconde journée de festival. Les portes Transbordeur ouvrent déjà à 13h30 – et
bien évidemment nous sommes déjà là, pas le temps de chômer.
Pour un rapide
point météo (eh oui encore), la météo se montre aujourd’hui encore plus
clémente que ce qui avait été annoncé, et même si le soleil doit se battre pour
pointer le bout de son nez entre deux nuages, il est bel et bien là.
Quelques minutes
à peine avant l’ouverture des portes, les organisateurs ont appris l’annulation
de Brutality Will Prevail, qui étaient censés jouer sur la mainstage à 16h15,
et placardent des affiches à l’entrée pour annoncer la mauvaise nouvelle aux
festivaliers – qui ne leur en tiendront rigueur à aucun moment. Il y a tout de
même dix-neuf groupes qui nous attendent aujourd’hui, on n’aura pas de temps
mort !
13 h 45
Les Australiens
d’Hellions sont les premiers à
monter sur la clubstage, la plus petite des deux scènes. Ils ont l’habitude de
donner le coup d’envoi des festivités : en trois semaines, c’est la
troisième fois que nous voyons le groupe (après Trier et Paris), et la
troisième fois qu’ils sont les premiers à jouer de la journée. Et pour la troisième fois aussi, le frontman
Dre apparaît vêtu de son inséparable pull rose.
Comme la veille,
les lumières laissent à désirer, le public est relativement timide, mais déjà
venu en plus grand nombre (en même temps, on est samedi…) et semble très motivé
à mosher, les premiers festivaliers osant mettre en place le premier semblant
de pit de la journée. C’est un bon début.
Sur scène, le
show a aussi un petit côté absurde : entre le pull rose du chanteur, les
claquettes de plage de l’un des musiciens, si on n’avait pas le son, on se
demanderait sérieusement si ces mecs ne s’étaient pas plantés d’endroit.
14 h 25
Une fois la
première vague de festivaliers arrivée, la salle club est relativement bien
remplie au moment où les Britanniques de Casey
montent sur scène. Nous les avions découverts en mars dernier, en première partie
de Burning Down Alaska au Gibus Café, et ça fait plaisir de les revoir sur une
scène plus grande, face à un public plus dense et un certain nombre de
connaisseurs dans les premiers rangs.
Le chanteur Tom
Weaver semble comme à son habitude totalement dans sa bulle, les yeux souvent
fermés, et une voix qui nous transporte ailleurs. Le groupe interprète quelques
morceaux déjà connus, que les fans présents reprennent avec une ferveur non
dissimulée, scandant les paroles, mais Casey profitent également du festival
pour présenter un nouveau titre, qui déclenche une réaction très positive
auprès de ces mêmes fans ainsi que dans l’ensemble du public.
Le jeu de scène très épuré et poignant des musiciens les distingue des autres formations présentes sur ces deux journées ; Casey ont ce côté très mélodique, chargé d’une multitude d’émotions qu’ils transmettent à leurs spectateurs sans user de la violence, de sauts de mouton ou d’autres sollicitations que l’on a l’habitude d’entendre. Ici, la violence est dans les textes, mais pas comme on pourrait le penser : ces textes parlent souvent d’amour perdu ou gâché, de dépression, de solitude, avec toujours cet arrière-goût amer que tout le monde a déjà connu. Et la voix de Tom a ce ton écorché qui ne laisse personne indifférent – ce que l’on remarque en jetant un coup d’œil aux alentours : de plus en plus de monde prend place dans la petite salle, les yeux rivés sur le groupe anglais.
Casey quittent
la clubstage après une petite demi-heure de show sous des applaudissements
nourris, saluent leur tout nouveau public français. Ils nous ont offert un très
beau set et ont de toute évidence conquis de nouveaux fans avec cette superbe
prestation.
15 h 20
Sur la petite
scène, ce sont maintenant Make Me A
Donut qui jouent face à un public déjà plus violent que pour le set
précédent. Les mosheurs sont lancées, la salle club prend des allures de fosse
aux lions, et le public de milieu d’après-midi afflue.
À l’extérieur, le Rock Market est lui aussi très prisé. Il
y a du monde un peu partout aux stands de merch, de Sea Shepherd, au
food-truck… Parmi les festivaliers se perdent également quelques artistes, que
l’on reconnaît souvent au nombre de fans qui les entourent. Ainsi, on repère
Luke Holland et Telle Smith de The Word Alive ou encore les Allemands de Nasty
qui sont ici comme à la maison.
Suite à
l’annulation de Brutality Will Prevail, l’heure d’ouverture de la salle
principale a été décalée ; In Arkadia ne commenceront à jouer que vers
16h15, et pour le moment l’accès à la mainstage reste bloqué.
15 h 50
Pour l’heure, ce
sont les Français de The Amsterdam Red
Light District qui prennent la clubstage d’assaut. Et ça commence très,
très fort, avec des musiciens visiblement au top de leur forme et prêts à
retourner le public lyonnais. Le frontman ne cesse de solliciter la foule
ultra-réceptive, et même ceux qui ne connaissaient pas le groupe auparavant se
prennent au jeu – personne ne semble vraiment y échapper.


Même si la
taille de la scène est tout à fait honorable, elle ne suffit de toute évidence
pas au groupe ; le chanteur finit par sauter dans le pit, suivi par les
autres musiciens, tandis que des fans s’octroient le plaisir de grimper sur
scène.
Malheureusement,
on ne pourra pas en profiter davantage parce que d’autres obligations nous
amènent à quitter la petite salle pour nous rendre à un autre endroit du
festival.
À l’extérieur,
sous la tente Monter Energy, The Word Alive arrivent au bout de leur séance
dédicaces, prenant le temps de discuter et de prendre quelques photos avec les
fans qui restent dans les parages. Ce sont eux que nous attendons pour une
interview qui s’avérera bien sympathique ; le résultat sera bientôt mis en
ligne sur Alternativ News !
17 h 00
À force de trop
discuter avec les très aimables Américains, on en loupe l’ouverture de la
mainstage et le set d’In Arkadia, et
il faut littéralement courir jusqu’à la clubstage pour ne pas louper les
dernières minutes du show d’Annisokay,
ce groupe allemand actuellement en tournée avec The Word Alive. Encore une
fois, c’est là une bonne surprise : la formation propose un show
relativement propre, pro, on sent l’influence des grands groupes avec qui ils
ont pu tourner, mais on sent aussi la complicité entre les membres à travers
leurs gestes parfaitement synchronisés. La qualité de cette demi-heure de
concert séduira un grand nombre de fans, qui se rendront directement après au
stand de merch du groupe, que ce soit pour discuter avec les musiciens ou pour
acheter un album ou un t-shirt.
17 h 20
Après un rapide
passage dans le Rock Market, où Rise Of The Northstar mettent fin à leur séance
de dédicaces, il est l’heure pour nous aussi de retrouver la mainstage avec Napoleon qui en sont quasiment à la
moitié de leur set, face à un public plutôt dynamique et réceptif. Malheureusement,
les Britanniques souffrent eux aussi du mauvais éclairage, ce qui – il faut
l’avouer – gâche tout de même notre perception du show, qui a par ailleurs l’air
particulièrement bon. Mais pas trop d’inquiétudes : nous reverrons la
formation anglaise à Paris le 1er juin, au Gibus Live. Ce sera sûrement
l’occasion de les voir de plus près !
Retour ensuite
vers la clubstage ; on se perche sur les escaliers, histoire d’avoir une
vue d’ensemble de la salle et de profiter du spectacle donné par Alea Jacta Est… et ça vaut clairement
le détour ! Une ambiance complétement dingue dans la fosse, des mecs qui
se démènent sur scène… Tout le monde semble s’être donné rendez-vous dans la
petite salle pour accueillir comme il se doit les hardcoreux toulousains.
Le public ne s’essouffle pas, continuant sur cette belle lancée jusqu’à la fin du set alors que les musiciens s’en donnent visiblement à cœur joie, ravis de la réaction des Lyonnais et les encourageant sans cesse à sauter encore plus haut, crier encore plus fort… Ce sera haut la main l’un des sets les plus mémorables de ce week-end, qui marquera les esprits malgré le programme chargé auquel nous avons droit.
18 h 00
Au tour d’Hundredth de passer sur la mainstage,
alors on change à nouveau de décor – pour se retrouver dans une salle encore
plus sombre que la précédente – et on accueille le combo américain avec de
franches acclamations, certains ayant eu la chance de les voir pile dix jours
auparavant à Paris.
Pour moi, c’est la troisième fois en trois semaines, là aussi, et le groupe fait à chaque fois preuve de la même énergie sur scène. Les fans arrivent en masse pour se coller aux barrières, formant une foule tout à fait honorable pour faire la fête avec Wardwick Johnson et sa bande. Les plus calés donneront de la voix, en chœur avec le frontman, les autres se contenteront de mosher, ce qui fera tout autant plaisir au groupe sur scène. Le show est toujours aussi efficace, et c’est encore plus appréciable de les voir tout donner sur une scène si grande. C’est un excellent set de trente-cinq minutes, tout le monde semble approuver, le groupe remercie les fans en retour avant de quitter la mainstage.
Pour moi, c’est la troisième fois en trois semaines, là aussi, et le groupe fait à chaque fois preuve de la même énergie sur scène. Les fans arrivent en masse pour se coller aux barrières, formant une foule tout à fait honorable pour faire la fête avec Wardwick Johnson et sa bande. Les plus calés donneront de la voix, en chœur avec le frontman, les autres se contenteront de mosher, ce qui fera tout autant plaisir au groupe sur scène. Le show est toujours aussi efficace, et c’est encore plus appréciable de les voir tout donner sur une scène si grande. C’est un excellent set de trente-cinq minutes, tout le monde semble approuver, le groupe remercie les fans en retour avant de quitter la mainstage.
À l’extérieur,
certains festivaliers profitent des toutes dernières heures du jour pour faire
le plein de nouveaux vêtements, vinyles, pour manger un petit truc avant que le
food-truck ne commence à manquer de pains à burger…
Hypno5e montent sur la clubstage et on
remarque d’emblée que c’est un public relativement novice qui les accueille,
avec des applaudissements de politesse. Si certains se laissent séduire sans
soucis et ne mettent que quelques instants à adhérer à ce groupe français qui
propose un show très pro, d’autres se lasseront relativement rapidement aussi
(la fatigue, la faim, l’enchaînement de tellement de groupes qu’on a
l’impression qu’il est déjà minuit, overdose de riffs…).
19 h 00
On préfère, du
coup, prendre place au plus près de la mainstage pour s’assurer de ne louper
aucune seconde du show de The Word Alive,
un groupe très attendu aujourd’hui. Pas mal de festivaliers ont eu la même idée
et attendent l’arrivée des Américains, qui font encore leur incontournable
« cri de guerre » dans les coulisses, avant de monter sur une scène
plongée dans la pénombre, sous les acclamations des fans.
Après avoir joué à Paris la veille, le groupe débarque aujourd’hui sur cette scène bien plus grande que celle du backstage. Mais les musiciens occupent tout l’espace, toujours en mouvement, à tel point qu’on a l’impression d’avoir enfin libéré des animaux retenus trop longtemps en cage. Chacun dispose d’un charisme certain et de son propre « style » en matière de jeu de scène ; le chanteur Telle Smith n’est pas le seul à attirer le regard.
Après avoir joué à Paris la veille, le groupe débarque aujourd’hui sur cette scène bien plus grande que celle du backstage. Mais les musiciens occupent tout l’espace, toujours en mouvement, à tel point qu’on a l’impression d’avoir enfin libéré des animaux retenus trop longtemps en cage. Chacun dispose d’un charisme certain et de son propre « style » en matière de jeu de scène ; le chanteur Telle Smith n’est pas le seul à attirer le regard.
Ça saute partout, sur la mainstage et dans la fosse, le
frontman et les guitaristes interagissent beaucoup avec le public, le motivant
à « jumper », chanter, taper dans les mains – et tout le monde
s’exécute sans broncher.
The Word Alive
ont ici clairement privilégié leur dernier album en date, Dark Matter, sorti en mars de cette année. Le public connaît d’ores
et déjà les morceaux par cœur, notamment les tubes comme Sellout ou Trapped.
Encore une fois, c’est horriblement dommage que les faibles lumières ne nous
permettent pas de profiter davantage de cet excellent spectacle. Les musiciens
sont maîtres de la scène, la qualité du show est particulièrement bonne et on
sent que ces mecs-là ne sont pas là pour faire de la figuration. Ils nous
signent l’un des sets les plus propres et les plus mémorables de ce festival.
En bouclant leur
show avec le tube Life Cycles, que tout le monde semble connaître ici, fan ou
non, le groupe marque un excellent point et peut quitter la scène sous des
acclamations assourdissantes amplement méritées. Un bon gros show à
l’américaine, avec des artistes ultra-talentueux et proches de leurs fans. The
Word Alive ont beau avoir déjà réussi à « se faire un nom » il y a
quelques années de cela, leur excellent album Dark Matter risque de changer la
donne et de les embarquer à un niveau supérieur… En tout cas, on ne peut
qu’approuver.
19 h 45
Dans la petite
salle, Polar en sont à la moitié de
leur set et le public est en ébullition face aux Britanniques, qui étaient très
attendus sur ce festival. On sent la ferveur des fans de la première heure,
l’approbation dans les regards de ceux qui connaissaient moins le groupe, mais
en tout cas l’ambiance électrique qui règne ici est une nouvelle fois la preuve
que les Français savent recevoir.
Si on ne voit
qu’une dizaine de minutes de set, c’est cependant suffisant pour remarquer que
Polar – actuellement en tournée avec The Word Alive – a amplement rempli
sa mission et nous livre un show qui répond parfaitement aux attentes des
festivaliers. Quand le frontman annonce la dernière chanson du set, on
s’éclipse pour rejoindre la grande salle – et on est plusieurs à avoir eu la
même idée.
19 h 55
À côté, ils sont
déjà nombreux à attendre l’arrivée sur scène de Nasty et à crier leur excitation au moment où les lumières
s’éteignent et que les Belges apparaissent face au public. D’emblée, on sent
l’énergie qui se dégage d’eux, et le lien complice qu’ils parviennent à mettre
en place avec leurs fans d’un seul regard.
Ceux qui étaient
restés jusqu’aux dernières notes du set de Polar nous rejoignent également, et
la grande salle se transforme en grand bordel avec circle pit géant et
crowdsurfers. Les fans de hardcore s’en donnent à cœur joie pour ce set d’une
étonnante violence – et ce n’est peut-être que mon point de vue personnel, mais
je trouve que les musiciens dégagent une certaine « bonhommie » qui
contraste carrément avec leur musique agressive. Ça fait plaisir de voir une
telle ambiance face à la mainstage ; les gens occupent tout l’espace
disponible, profitant du fait que le festival ne soit pas sold-out pour
agrandir toujours plus le pit.
Quelques mots en
français par-ci par-là pour fédérer les troupes, il n’y aurait cependant pas
besoin de longs discours pour conquérir le public lyonnais. Pourtant, le frontman
tient à s’exprimer sur certains sujets sensibles qui lui tiennent à cœur – le
racisme, notamment – et ses mots sont ponctués par des acclamations
ultra-enthousiastes de la part de fans qui partagent les mêmes opinions (oui,
c’est beau le hardcore).
Superbe
set de la part des Belges, mais également superbe accueil de la part du public
en grande forme ce soir.
20 h 50
Mea culpa ; la faim nous a fait
louper le set de Burning Heads sur
la clubstage, et on retourne du côté de la grande salle pour le début du set
très attendu de Rise of the Northstar.
Les furies françaises débarquent sur scène, certains musiciens le visage à
moitié couverts de masques noirs, et le public ne cache pas sa joie. En
quelques secondes s’ouvre un pit très impressionnant, et les moshers ne font
preuve d’aucune retenue dans l’enceinte du Transbordeur.
On sent que ce week-end
ultra-intense touche à sa fin, et que tout le monde s’en donne à cœur joie,
profitant de ces derniers instants. Sur scène, le hardcore beatdown teinté de
rap du groupe, néanmoins assez particulier, semble faire l’unanimité. La bonne
ambiance perdure jusqu’aux derniers moments du show, qui dure une grosse
demi-heure.
21 h 25
Direction
la petite salle, où les seniors de SNFU
prennent place sur la clubstage face à une foule un peu plus éparse qu’auparavant.
Ce qui nous marque ici, avant quoi que ce soit d’autre, avant même de prêter
attention à la musique, c’est la tenue du chanteur. Et son look tout entier, en
fait. Petit et maigrichon, le quinquagénaire Ken Chinn (honnêtement, il a l’air
d’avoir bien plus que ses 53 ans) apparaît sur scène vêtue d’un ensemble
pailleté, ses longs cheveux blancs lâchés sur ses épaules.
Les
« papis punk » sont applaudis par une foule constituée de curieux
plus que de véritables amateurs, mais l’ambiance reste relativement bon enfant,
et on se laisse happer par le spectacle offert par les Canadiens avant d’enchaîner
avec la suite des festivités.
21 h 50
Northlane arrivent sur une mainstage
plongée dans le noir – histoire de changer… – et face à un public étonnamment bien
moins dense que pour les groupes précédents. Mais à notre grand soulagement, ça
se remplit petit à petit et les Australiens attirent tout de même une foule
considérable.
Après
les avoir vus deux fois en quelques semaines (à Trier le 24 avril et à l’Impericon
de Paris le 4 mai, comme nous le disions plus haut pour Hellions), on réalise
que Northlane ne fait pas vraiment partie de ces groupes dont on ne se lasse
pas. La prestation est toutefois tout à fait honorable, les musiciens sont en forme et
font leur maximum pour interagir avec leur public malgré le manque de
visibilité, mais ça sent un peu le réchauffé. Mais il y a quand même une petite surprise dans ce set : le frontman d'Hellions (qu'on a failli ne pas reconnaître sans son habituel pull rose) débarque en trombe pour donner de la voix aux côtés de Marcus Bridge. Chouette initiative de la part des deux groupes qui unissent ainsi leurs forces - on croirait presque qu'ils ont senti ma lassitude.
On passe un bon moment avec de bons fans qui reprennent les paroles en chœur et ouvrent quelques petits circle pits, mais sans être transcendés non plus. En même temps, peut-être que c’est parce qu’on arrive au bout de ce festival, qu’on a encore d’excellentes prestations plein la tête.
On passe un bon moment avec de bons fans qui reprennent les paroles en chœur et ouvrent quelques petits circle pits, mais sans être transcendés non plus. En même temps, peut-être que c’est parce qu’on arrive au bout de ce festival, qu’on a encore d’excellentes prestations plein la tête.
22 h 25
Au
bout de trente-cinq minutes de show, Northlane quittent la mainstage et la plus
grosse partie du public se dirige alors vers la clubstage pour acclamer le
dernier groupe de ce Longlive, Celeste.
Et là, surprise : la scène est plongée dans le noir, encore davantage que
le reste du week-end, une sorte de brume semble s’y propager alors que de
petites lumières rouges bougent doucement. Il s’agit en fait de la mise en
scène spéciale du groupe : nous ne verrons rien d’autre durant leurs
quarante minutes de show, au grand dam des photographes.
Le
black-metal/doom de ce quatuor lyonnais est plutôt surprenant et ne fait pas franchement
l’unanimité, même si on peut comprendre pourquoi avoir décidé de placer ce
groupe en toute fin de soirée. Malheureusement, des festivaliers choisiront
donc là de quitter le Transbordeur pour rentrer tranquillement chez eux ou dans
leur chambre d’hôtel, un peu plus tôt que prévu.
22 h 50
Mais
il reste tout de même du monde pour accueillir Satanic Surfers sur la mainstage ! Encore une fois, ce sont
majoritairement des curieux – il faut dire que le groupe ne totalise que 10 000
likes sur sa page Facebook, ce qui n’est pas énorme comparé par exemple aux quasi
800 000 fans de The Word Alive.
La
motivation des derniers festivaliers est palpable : ils veulent clairement
foutre une dernière fois le bordel dans la grande salle du Transbordeur. Les
bières valsent dans tous les sens, les poings aussi, ça court et ça saute un
peu partout autour de nous. Ces dernières quarante minutes de show permettront
aux derniers irréductibles de dépenser ce qu’il leur restait d’énergie. Et au
moment où les Satanic Surfers (qui tiennent plus des kids punk-rock que des
satanistes death-metal et co) remercient la foule et tirent leur révérence, on
sent que les applaudissements ne leur sont pas destinées à eux uniquement, mais
à toute l’organisation du festival et à tous les groupes ayant foulé les deux
scènes lors de ces deux jours.
23 h 30
Il
est temps de, doucement, dégager l’espace, de nettoyer, de vider ses gobelets
de bière, de rentrer pour certains, tandis que d’autres se préparent pour
continuer de festoyer jusqu’au petit matin à l’after officielle du festival,
sur l’Ayers Rock Boat.
Voilà
qu’avec cette deuxième journée s’achève cet excellent festival. Exténués après
deux journées intenses passées à cavaler d’une scène à l’autre, à enchaîner les
interviews et autres « obligations », nous reprenons doucement notre
souffle. De magnifiques surprises ont marqué ces deux jours, très peu de
déceptions – voire pas du tout – mais d’excellents moments autant dans les deux
salles qu’à l’extérieur, ou un peu partout dans le Transbordeur.
Une
organisation topissime, des artistes en grande forme, encore une fois, comme la
veille, le seul véritable point faible restera la mauvaise luminosité dans les
deux salles. Mais à part cela, le Longlive Rockfest a été une belle réussite. On
pourrait commenter la répartition des groupes et les horaires de passage, mais
il y a sans doute une raison à tout cela qui nous échappe.
De
cette deuxième journée et à titre totalement personnel, je souhaite souligner
les performances de The Word Alive, Casey, Nasty, Alea Jacta Est et Rise Of The
Northstar au cours de cette deuxième journée.
Je
garderai de cette édition du Longlive Rockfest un superbe souvenir, et si l’édition
2017 n’est pas encore confirmée, j’espère sincèrement qu’elle pourra avoir lieu
(pour moi, pour vous, pour les artistes, pour Lyon…). Il est dommage qu’un tel
festival n’ait pas attiré plus de monde, mais ça faisait plus de place pour
nous.
Bravo
et merci à Alternative Live (mention spéciale à Anthony et Ninon) pour ces deux
jours exceptionnels qui ont dépassé nos attentes.
Texte :
Laurie B.
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