Retour de letlive. Dire que cet album était attendu relève du doux euphémisme, tant Fake History a mis une claque à tout le monde. Une galette débridée, remplie de fougue et de mélodie, ne respectant aucun code et aucun genre spécifique. The Blackest Beautiful, leur nouveau bébé est plus carré, plus dans les clous, peut-être moins dingue au final. Et paradoxalement, il faut de nombreuses écoutes pour l’apprivoiser, tel un animal sauvage. Des morceaux aux refrains catchy comme pas deux finissent par s'immiscer dans nos cerveaux ("Banshee", "That Fear Fever" ou encore "Empty Elvis", le morceau qui rappellera immédiatement le prédécesseur), des passages lorgnant vers la pop ("Pheoromone Cvlt"), de la puissance (''The Priest And Used Cars"), le groupe varie les plaisirs et fait ce qui lui chante. Jason Butler est l’un des frontman les plus impressionnants de la scene, un véritable poumon sur pattes, et ses comparses sont très loin d’être manchots (les riffs sont fouillés, la basse groove, le batteur cogne tout en subtilité). Certains critiqueront (à raison ou à tort) la production parfois fouillie, d’autres argueront que le groupe a vendu son âme. Pourtant, les chansons parlent d’elles-mêmes. Et purée, aucun groupe n’arrive à réaliser ce mix d’emo, de post hardcore, d’influence latino comme eux le font. Pari réussi. Encore une fois. Avec brio.
4,5/5
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Guillaume W.
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