dimanche 30 juin 2013

Live Report : Rock Am Ring Festival @ Nürburgring (Allemagne) - 08/06/13 - jour 2

Après 8 ans de camping dans ce festival (chose complètement hallucinante au passage à vivre au moins une fois dans sa vie !), je dois dire que je suis content depuis 4 ans de me permettre de dormir dans un hôtel. Et cette année c’est grand luxe car celui-ci est situé à seulement 4 kilomètres du site du Rock Am Ring. Bien reposé et agréablement servi au brunch de 11h, me voilà
paré pour affronter cette journée du 8 juin 2013, deuxième partie du festival culte allemand. 

Hacktivist
Il est 15h lorsque je pénètre dans la première fosse de la Centerstage afin de bien me positionner pour apprécier les jeunes anglais d’HACKTIVIST. Croisement féroce entre Limp Bizkit et Periphery, le groupe va nous jouer l’intégralité de leur premier EP 5 titres d’une bien belle manière. La setlist sera agrémentée du titre "Elevate" qu’on retrouvera prochainement sur le premier long jeu du groupe, ainsi qu’une étonnante reprise de Jay-Z et Kanye West, "Niggas In Paris". Le duo de voix rapées assure méchamment, emmené par un ensemble instrumental irréprochable et la voix claire du guitariste est tout à fait appréciable. Le temps est au beau fixe et je prends une première tape derrière la tête avec ce premier concert de la journée. Le titre "Blades" est à revivre ci-dessous. Le groupe assurera la première d'Enter Shikari en novembre prochain, ne les ratez pas.

(Setlist : 01.New Age - 02.Hacktivist - 03. Blades - 04. Elevate - 05. Niggas In Paris (Jay-Z & Kanye West cover) - 06. Unlike Us - 07. Cold Shoulders)

 

Jacobi Shaddix (Papa Roach)
La première fosse se remplissant de plus en plus, je décide de remonter en tribune presse pour assister (une énième fois) au concert de PAPA ROACH. Forts de leur retour avec The Connection l’année dernière et jouissant d’une notoriété assez impressionnante en Allemagne, je connaitrai le premier vrai frisson de la journée lorsque la présentatrice annoncera le groupe sur scène en entamant les paroles de "Last Resort". Imaginez-vous à ce moment-là 30 000 personnes grosso-modo chanter le morceau alors que le groupe n’est même pas entré sur l’immense scène du festival. Vu d’en haut, j’en attrape la chaire de poule ! Jacobi Shaddix arrive avec ses 3 musiciens, il est en pleine forme, sourit, parle au public, descend au plus près de ses fans, joue avec les vigiles, fait des high-fives à son énorme colosse de garde du corps... Bref, il pleut des tubes avant que ça ne soit la pluie qui ne fasse son apparition ! Alors que le groupe reprend le début du fameux "Hey Ho Let’s Go" des Ramones, des circle-pits se forment dans les trois fosses, avant que la chanson ne se transforme elle en "…To Be Loved" ! On remarquera la présence dans la première
J Hurley & Ben Marvin (les deux chanteurs d'Hacktivist)
fosse des deux chanteurs d'Hacktivist, venus apprécier le concert incognito (ou presque) tout en fumant une cigarette à l'odeur bien spéciale. La tension retombera sur "Scars", pendant laquelle la zone presse sera évacuée pour cause d'alerte orage. On sera obliger de descendre en zone public pour terminer le concert sur les hits explosifs "Dead Cell" et bien évidemment "Last Resort", en guise de cerise sur le gâteau. Un très bon moment malgré le temps qui se gâte fortement. 

(Setlist : 01.Still Swingin' - 02.Blood Brothers - 03.Between Angels And Insects - 04.Where Did The Angels Go? - 05.Burn - 06....To Be Loved - 07.Getting Away With Murder - 08.Silence Is The Enemy - 09.Scars - 10.Dead Cell - 11.Last Resort)

 

Focalisé essentiellement la veille sur l’Alternastage, cette journée va me faire un petit peu plus marcher entre les trois scènes du site. Je regarderai de tout derrière le début d’AIRBOURNE, autre groupe habitué du festival maintenant (donc déjà vu). Comment expliquer ce qu’il me passe par la tête en écoutant ce groupe ? Rien ? Du moins pas grand-chose. Oui c’est super bien foutu, oui ça joue extrêmement bien, mais merde, ce n’est qu’une copie conforme d’AC/DC, que vous le vouliez ou non ! Et puis les morceaux ont beau être ultra efficaces, cette façon qu’à leur chanteur de parler comme il crie dans ses chansons me cassent les bonbons à la longue. 
Joel O'Keeffe (Airbourne)

Marchons un peu vers la Club Stage, la plus petite scène, où le duo THE BOTS est en train de sévir devant quelques festivaliers perdus et une poignée de fans. Les deux très jeunes prodiges vont enchaîner les titres de leur répertoire se faisant des blagues ou encore des faux départs de chansons. Alors c’est très déstructuré, voire même totalement joué à l’arrache, mais c’est ce qui fait leur originalité dirons-nous. Après ça casse pas trois pattes à un canard et je me demande pourquoi ça a fait autant de buzz dans les médias… 

Kelly Jones (Stereophonics)
C’est tout naturellement que je me retrouve sur l’Alternastage, un peu dégarnie d’ailleurs, pour le retour en live des STEREOPHONICS. Groupe que j’ai pas mal écouter il y a 15 ans et dont j’ai un peu lâcher l’actualité depuis l’album JEEP, qui sera occulté au passage complètement ce jour-là. Place à la promotion de Graffiti On The Train, leur dernière production, chose plutôt honorable là où une très (trop ?) grande majorité des groupes ne jouent que leurs tubes en festivals. Certains s’ennuieront pendant ce concert, ne pouvant uniquement chanter le refrain de "Local Boy In The Photograph" ou le tube "Maybe Tomorrow", les autres profiteront sagement du concert d’un groupe un peu sur le déclin. De loin pas mauvais, mais c’est vrai que certains morceaux incontournables auraient aidé à faire décoller un peu le show. Les musiciens et Kelly le chanteur, ont l’air contents d’être là, même si la prestation du groupe se verra amputée de 10 minutes. Chose qui se renouvellera avec les formations suivantes ! 

(Setlist : 01. Catacomb - 02. We Share The Same Sun - 03. Local Boy In The Photograph - 04. Graffiti On The Train - 05. Indian Summer - 06. Roll The Dice - 07. Violins And Tambourines - 08. Maybe Tomorrow - 09. Dakota)

   

Ben Johnston (Biffy Clyro)
Je reste bien évidemment sur cette même scène car dans une vingtaine de minutes, un des groupes les plus attendus de la journée (pour moi) va se produire ici : BIFFY CLYRO. Le trio Gallois, renforcé par un guitariste et un claviériste supplémentaires, est présent pour venir défendre leur excellent double album Opposites, sorti en début d’année. Torses nus, comme d’habitude, les trois compères vont littéralement foutre le feu avec (seulement) 10 compositions tirées exclusivement de leurs deux dernières productions, alors que le soleil vient taquiner la pluie. Gros son, sourires scotchés sur les visages des musiciens qui n’hésiteront pas à parler en allemand à leur public. Chose appréciée, alors que la foule a doublé depuis le show des Stereophonics. Mention spéciale à "Spanish Radio" qui fera son effet avec ses sonorités mariachi en live, mais au-delà de ça, je ne pourrais pas vous dire quelle chanson était meilleure qu'une autre. Un concert de Biffy Clyro, c’est un tout, une expérience hors du commun à vivre dans son intégralité, sans jeter un seul morceau et le groupe signera probablement un des meilleurs shows de la journée.

(Setlist : 01.Stingin' Belle - 02. The Captain - 03. Sounds Like Balloons - 04. Biblical  - 05. That Golden Rule - 06. Spanish Radio - 07. Many Of Horror - 08. Bubbles - 09. Black Chandelier - 10. Mountains)

   

Corey Taylor (Stone Sour)
Retour sur la Centerstage où STONE SOUR a su rassembler le public teuton. Le soleil est fucking de retour et même si je vis le fucking concert de tout derrière, sur des fucking écrans géants en gros, je ne resterais pas insensible aux motherfucking morceaux envoyés par Corey Taylor et ses musiciens. De plus, je vous conseille fortement d’aller écouter le nouvel et double fucking album du groupe, House Of Gold & Bones 1 & 2. La fucking formation métal est au top de son niveau, ce qui fait d'elle une motherfucking valeur sûre de la scène et ce n’est pas le fucking costard nœud papillon du guitariste Josh Rand qui nous fera dire le contraire. Fucking pluie de tubes, "Do Me A Favor", les ballades "Bother" et "Through Glass" en fucking mode karaoké, sans oublier un petit hommage aux fraîchement reformés motherfucking papys de Black Sabbath, la référence ultime pour Corey Taylor, avec la reprise du titre "Children Of The Grave". Un set fuckingement burné qui se terminera en motherfucking apothéose sur un "30/30 150" du feu de dieu. Vulgaire mais tellement bon, même si on passage je ne verrai pas Clutch sur la Club Stage ! 

(Setlist : 01.Absolute Zero - 02.Mission Statement - 03.Reborn - 04.Do Me A Favor - 05.Made Of Scars - 06.Say You'll Haunt Me - 07.Bother - 08.Through Glass - 09.Children Of The Grave (Black Sabbath cover) - 10.Hell & Consequences - 11.30/30-150) 


Passage express sur la Club Stage pour voir le dernier titre des talentueux suédois DISCO ENSEMBLE. Heureusement que je les avais déjà vus avant (un chouette concert en première partie de Circa Survive à Paris… souvenirs). A revoir en salle dès que l'occasion se présentera ! Passage par la case nouilles chinoises au poulet avant de monter en tribune presse pour assister à l’intégralité du show de VOLBEAT. Pas du tout adepte du mélange Metallica/Social Distortion, alors que j’apprécie énormément ces deux groupes séparément, il faut avouer qu’en live ça envoi bien la purée. Après comme pour Airbourne, je n'arrive pas à m’enlever de la tête que j’vois un sous-Metallica et je n'ai toujours pas compris pourquoi ils étaient programmés en co-headliner de la soirée ! Plus bas, 85 000 personnes le savent eux. J’dois être sourd... et il est assez fou de voir à quel point les gens deviennent hystériques lorsqu'un groupe en reprend un autre.
Volbeat sur la Centerstage (depuis la tribune presse)

Alors je ne sais pas si les groupes se sont passés le mot ou si il y avait une clause dans les contrats leur demandant de jouer au moins une reprise, quoiqu'il en soit, "Ring Of Fire" de Johnny Cash ou encore le medley Rammstein/Judas Priest/Slayer feront leurs effets et paradoxalement auront plus de succès que les compositions propres de Volbeat. Etrange... 

(Setlist : 01. Hallelujah Goat - 02. A New Day - 03. Guitar Gangsters & Cadillac Blood - 04. Pearl Hart - 05. Heaven Nor Hell - 06. Ring Of Fire (Johnny Cash cover) - 07. Sad Man's Tongue - 08. Lola Montez - 09. 16 Dollars - 10. Mary Ann's Place - 11. Keine Lust (Rammstein cover) / Breaking The Law (Judas Priest cover) / Raining Blood (Slayer cover) - 12. Dead But Rising - 13. Fallen - 14. Maybellene I Hofteholder - 15. The Hangman's Body Count - 16. Still Counting - 17. Doc Holliday - 18. Cape Of Our Hero - 19. A Warrior's Call - 20. The Mirror And The Ripper - 21. Pool Of Booze, Booze, Booza)

 

2ème et 3ème fosse de la Centerstage avant The Prodigy (vue de la tribune presse)

Tandis que les très bons Graveyard jouent sur la Club, au loin je vois les écrans géants de l'Alternastage qui retransmettent les images du concert de Phoenix, puis de Hurts, qui jouaient juste après. Gros retour ultra positif pour les premiers qui ont le privilège de jouer pour la seconde fois au Rock Am Ring. Je crois que se sont les seuls artistes de notre pays à avoir réussi cela. Très peu de formations de chez nous y ont joué d'ailleurs (Gojira et Justice sont les seuls à les rejoindre il me semble). Le temps de faire l'aller-retour, je n'aurai probablement rien vu de ces deux concerts/ou rater le début de THE PRODIGY. Je préfère donc
Centerstage (vue d'en haut)
rester à ma place aux premiers rangs pour la tête d'affiche sur la Centerstage. Troisième fois pour moi et troisième fois au Ring d'ailleurs. Le public est chaud bouillant, la scène est décorée avec d'énormes kakémonos jaunes et rouges, et c'est clairement l'hystérie lorsque la formation anglaise foule les planches, balançant "Rock Weiler" pour le plus grand plaisir des festivaliers. Les Prodigy ont toujours su proposer des mixs de beats élétroniques sur des structures rock et c'est en live qu'on comprend vraiment l'ampleur de leurs compositions. "Breathe", "Omen", "Firestarter" bien entendu, les hits se succèdent et ne laissent pas de temps morts pendant les 1h20 de concert du groupe. Maxim Reality, l'imposant chanteur noir, se permettra même de quitter la scène pendant plus d'un morceau et demi pour aller se balader tranquillement dans les différentes fosses de la Centerstage, laissant son acolyte Keith Flint gérer le chant tout seul. Il faudra absolument saluer l'ensemble instrumental car le travail fourni par le batteur, le guitariste et bien évidemment Liam Howlett, la tête pensante et créateur des sons si spécifiques au groupe, sont juste irréprochables et carrément en place. 1h20 à hocher la tête, chanter les titres, bref, un réel moment de bonheur, aussi bien visuel que musical.

(Setlist : 01.Intro - 02.Rock Weiler - 03.Voodoo People - 04.Jetfighter - 05.Breathe - 06.Omen  - 07.Poison - 08.Thunder - 09.AWOL - 10.Firestarter - 11.Run With The Wolves - 12.Spitfast - 13.Omen (reprise) - 14.Invaders Must Die - 15.Smack My Bitch Up - 16.Take Me To The Hospital - 17.Their Law - 18.Hyperspeed (G-Force Part 2))


Après cette méga baffe, je rejoins tant bien que mal l'Alternastage où THE KILLERS ont déjà commencé à jouer. A ce moment-là, tous les gens qui étaient à Prodigy se dirigent soit vers la sortie, soit vers cette scène, provoquant une circulation assez dense et donc difficile. Néanmoins, j'arrive facilement à descendre assez bas pour voir correctement le concert des rockers de Las Vegas. Comme en 2009, le groupe va assurer en proposant une jolie setlist, elle aussi munie de deux reprises ! Décidément... Mais bon, tout se passe bien et je passe un très bon moment. Le concert est aussi à revivre dans son intégralité ci-dessous. 

(Setlist : 01.Mr. Brightside - 02.Spaceman - 03.Smile Like You Mean It - 04.The Way It Was - 05. Shadowplay (Joy Division cover) - 06.Miss Atomic Bomb - 07.Human - 08.Somebody Told Me - 09.For Reasons Unknown - 10.From Here On Out - 11.A Dustland Fairytale - 12.Forever Young (Alphaville cover) - 13.Read My Mind - 14.Runaways - 15.All These Things That I've Done - 16.When You Were Young)

 

Il est 2h du matin, il est temps de se réchauffer un peu en mangeant une énorme crêpe au Nutella bien chaude, avant de quitter le site, laissant derrière moi un grand nombre de fêtards prêts à en découdre avec le duo italien The Bloody Beetroots, programmé jusqu'à 4h du matin. Jamais les concerts dans ce festival ne se sont terminés aussi tard et n'étant vraiment pas friand de leur son, je préfère rentrer à l'hôtel.

Sébastian D.

 -  Le report du vendredi ici / Le dernier jour du weekend sera publié prochainement - 

Merci à Katharina, Marek Lieberberg et le Rock Am Ring.
Photos par Lars Krüger Photography (Danke !!!)






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