Arrivé complètement par hasard par une chaude après-midi de mai dans le jardin botanique en plein cœur de Bruxelles, je découvre que c’est le premier jour de l’incontournable festival "Les Nuits Botaniques". Un petit coup d’œil à la programmation et voilà que je tombe sur le nom de Mermonte. Ce nom ne m’est pas complètement inconnu puisqu’il revient régulièrement dans les conversations musicales depuis la sortie de leur premier album self-titled il y a maintenant un an de cela. Ne connaissant que très peu leur musique, je décide de prolonger mon passage au jardin
botanique pour y passer la fin de la journée ainsi que la soirée. "Les Nuits Botaniques" est un festival atypique qui n’a pas d’équivalant sur Paris. La programmation est certes très orientée «bobo écoutant France Inter ou Pure FM (pour les Belges)», je vous l’accorde, mais le cadre dans lequel il se déroule est exceptionnel et doublé d’une ambiance agréable.
En effet, l’affluence modérée permet de profiter des marches des serres au soleil en toute sérénité. Quelques bars éphémères sont également installés dans les pelouses du jardin. Plusieurs affiches se jouent simultanément dans le grand chapiteau extérieur, la rotonde ou encore l’orangerie. L’espace est entouré par de grands buildings en verre qui surplombent le festival dans lesquels le soleil couchant vient se refléter. Après quelques bières au soleil, ce sera donc direction la rotonde.
botanique pour y passer la fin de la journée ainsi que la soirée. "Les Nuits Botaniques" est un festival atypique qui n’a pas d’équivalant sur Paris. La programmation est certes très orientée «bobo écoutant France Inter ou Pure FM (pour les Belges)», je vous l’accorde, mais le cadre dans lequel il se déroule est exceptionnel et doublé d’une ambiance agréable.
En effet, l’affluence modérée permet de profiter des marches des serres au soleil en toute sérénité. Quelques bars éphémères sont également installés dans les pelouses du jardin. Plusieurs affiches se jouent simultanément dans le grand chapiteau extérieur, la rotonde ou encore l’orangerie. L’espace est entouré par de grands buildings en verre qui surplombent le festival dans lesquels le soleil couchant vient se refléter. Après quelques bières au soleil, ce sera donc direction la rotonde.
Mermonte
Nous arrivons dans une salle toute ronde dont la scène occupe la moitié de la surface au sol. L’autre moitié est constituée de petits gradins en bois. C’est donc un cadre très chaleureux qui s’offre à nous et qui nous permettra pleinement d’apprécier la prestation des Rennais. Les rayons de soleil pénètrent encore à l’intérieur via la verrière de la serre et la porte entrouverte de la rotonde, quand Mermonte fait son entrée sur scène. Derrière ce nom étrange se cache une formation à la configuration non moins surprenante. On comprend alors la nécessité de cette scène aux dimensions inhabituelles. Pas moins de 10 musiciens débarquent en quelques secondes sous nos yeux pour accompagner le principal cerveau de la bande, Ghislain Fracapane.
La salle est loin d’être pleine mais le groupe garde sa bonne humeur tout en invitant les personnes à se lever et à se rapprocher de la scène. Nous voilà alors parti pour un voyage d’une heure au son de Mermonte. Les 9 gaillards et les 2 filles distillent un son original qu’il est très dur de décrire de façon universelle. Je pense que chacun pourra y retrouver des influences qui lui sont chères. L’ensemble est souvent qualifié de vulgaire pop-rock. Pour ma part, les arpèges de guitares me rappellent des formations post-rock comme Explosion In The Sky ou encore This Will Destroy You. Les passages les plus rapides ont clairement une énergie punk surtout en ce qui concerne les rythmiques. Enfin par moments, tout ce mélange, volontaire ou non, dégage des sonorités proches d'un pop-punk/indie rock à la mode. Bref, vous l’aurez compris, la force de Mermonte est certainement de ne rentrer dans aucune case préétablie.
La disposition des musiciens sur scène est intéressante. Deux batteurs se trouvent face-à-face tout à fait au centre avec l’ensemble des autres membres positionnés en demi arc de cercle autour d’eux. Le show est centré sur les rythmiques et les deux percussionnistes qui se répondent. Cette pléiade d’instruments jouant au même moment, sans entrechoques, avec un son si clair et des motifs très précis, est à couper le souffle. L’ajout de cordes et de xylophone vient sublimer le tout. La musique de Mermonte est un joyeux et envoûtant tourbillon. Les artistes sont des passionnés qui se font plaisir sur scène et cela se ressent sur le public. L’utilisation de passages chantés en français à demi-murmurés en chœurs et fondus dans le mix, comme pouvait le faire Sigur Ròs à ses débuts, vient également apporter du cachet supplémentaire. Difficile de s’ennuyer tant leurs compositions sont vivantes sur scène. Une belle découverte et un must-see en live. Ne les ratez pas lors de leur prochain passage en région parisienne, le 25 mai prochain à l’espace Icare d’Issy-les-Moulineaux. N’hésitez pas non plus à découvrir leur magnifique album sur leur Bandcamp à écouter d’une traite. Afin de préparer l’été comme il se doit, laissez vous surprendre par la marée... montante !
PS : leur live sur ARTE des Transmusicales est encore disponible ici pour un mois.
Maia Vidal
Après une pause méritée dans le jardin botanique, nous voilà revenus à l’intérieur pour apprécier la prestation du deuxième ovni musical de la soirée répondant au doux nom de Maia Vidal. Cette petite virtuose née de parents franco-espagnols et germano-japonais est encore méconnue du grand public. Elle vient de sortir son deuxième album, Spaces, le 6 mai dernier. Nous avons donc pu découvrir quelques titres en avant-première. Maia est accompagnée en live de 2 musiciens multi-instrumentistes.
Pop sucrée mélangeant de nombreux instruments plus ou moins conventionnels à des éléments électroniques, le résultat est très plaisant et facilement accessible même pour les non-initiés. Tout de blanc vêtue, la charmante demoiselle est entière avec son public. Sur scène comme après le show, elle sait se rendre accessible tout comme sa musique. Pour l'anecdote, c’est la première artiste que je vois demander l’avis du public concernant sa préférence pour l'emploi de anglais ou du français.
Amateurs de voix cristallines et de bidouillages électroniques, Maia Vidal est faite pour vous ! Les fans d’Emilie Simon, LIGHTS, Grimes, Björk, voire même KT Tunstall, seront comblés.
Martin G.
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