Après la perte d'un signe de ponctuation à leur patronyme, une incartade sur les terres des Beatles, et le départ d'une moitié du groupe, que reste-t-il de Panic! At The Disco ? (qui a depuis récupéré son point d'exclamation).
Début 2011, le groupe publiait "The Ballad Of Mona Lisa", titre qui signait un retour vers un pop rock que ne renieraient pas leurs mentors Fall Out Boy.
C'est sur ce titre que s'ouvre l'album. La seconde guitare est restée au placard au profit d'une basse ultra lourde et d'une
boite à musique. A la fois sombre et accrocheur, du Panic! At The Disco comme on ne l'espérait plus.
Un petit échauffement est vivement conseillé avant la poursuite de votre écoute, car le grand écart qui s'y opère pourrait vous être fatal. Une boucle de beat box, une bonne dose de synthé, un soupçon de guitare, saupoudrez le tout de quelques violons et servez chaud. Une chose est sûre, ces types-là osent, et le pire c'est que ça fonctionne. On retrouve cette ambiance circassienne déjà présente sur leur premier opus, et cette capacité à nous emmener dans un monde imaginaire.
"Hurricane" s'ouvre sur une intro en 8-bit accompagnée par un téléphone portable qui vibre. Niveau arrangements, peu y auraient pensé, et pourtant quelle délicieuse idée. Le problème c'est que quand le refrain arrive on à l'impression d'entendre The Killers. Impression qui se répète avec "Memories", "Trade Mistakes" et "Ready To Go", bien dommage.
Sur les dix titres, le groupe à eu l'honnêteté de ne pas y planquer des interludes puisqu'ils font partie intégrante des chansons, et c'est tant mieux car ils sont nombreux et très particuliers. Les arrangements de cet album qu'on doit aux producteurs John Feldmann et Butch Walker sont fantastiques, contournant la facilité, les deux beaux gosses de la production rock prennent des risques payants.
Le temps d'une ballade, on se retrouve dans Pretty. Odd. : la bonne idée est de ne pas avoir trop fait durer "Always" qui sonne comme une douce trêve au milieu de cet album. Cet aspect Pretty. Odd. se poursuit sur "The Calendar" tout de même bien plus électrique que les titres précédents, et une outro totalement décalée qui laisse place à l'accordéon de "Sarah Smiles". L'album se clôt sur une intro des Plasticines, chantant une traduction française sans grand sens. Butch Walker devait se dire que les Américains n'y verraient rien, mais nous si. Un titre grandiose qui fait la synthèse de tous les arrangements de cet album et ce, sans horrible refrain electro-rock, alors on applaudit.
Quelques titres insipides, mais un album à la réalisation extraordinaire, et des couplets comme vous n'en avez jamais vus. Un joli voyage quoiqu'un peu court.
8/10
Ilan B.
1. The Ballad Of Mona Lisa
2. Let's Kill Tonight
3. Hurricane
4. Memories
5. Trade Mistakes
6. Ready to Go (Get Me Out Of My Mind)
7. Always
8. The Calendar
9. Sarah Smiles
10. Nearly Witches (Ever Since We Met…)
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10 commentaires :
Comment peut-on écrire qu'il y a des "titres insipides" et mettre un 8/10... j'comprends pas trop ! Perso, malgré quelques bonnes idéees, cet album n'est vraiment pas (pour moi) une réussite ! :(
brandon
Non mais grave, certaines de vos chroniques sont vraiment dignes d'un Skyblog.
Peut-être parce qu'on la déjà dit et répété, ce qui compte c'est la chronique en elle-même pas une note qui n'est là qu'à titre indicatif... Comment peut-on juger un album sur une note ? Celle-ci n'est présente que pour donner une indication générale. Et perso je suis contre, parce que je me rends compte que les lecteurs critiquent souvent la note, ce qui selon moi les éloigne de ce qui est vraiment important, à savoir le texte de la chronique.
Benoît
Pour moi la note est aussi importante que le texte.
Donc elle se doit d'être en coïncidence un minimum avec le texte ce qui est normal et logique.
C'est comme si a l'école un prof te met une très bonne appréciation et un 4/20 a ton contrôle, ou si ton patron te dit que tu fais du très bon travail mais diminue ton salaire.
C'est vrai que dans le fond noter un album sur 10 c'est idiot.
Mais un texte et une note contradictoire l'est un peu aussi.
(Ps: chronique digne d'un skyblog faut pas pousser non plus XD)
Si t'es pas satisfait de la qualité rédactionnelle personne te retient ducon.
Pour ma part Benoît, je lis toujours le texte qui accompagne la note...(qui est toujours très bien écrit au passage...) Après de toute façon je me fais mon propre avis en écoutant le cd !
J'rejoins Ugo, c'est bien d'écrire une chronique mais c'est mieux lorsqu'elle est cohérente jusqu'au bout ! Avec un 8/10, impossible de dire qu'il y a des "titres insipides" ! Un 6/10 aurait été plus approprié ! Restons courtois :)
brandon
Bien que je ne m'y attendais pas du tout, pour moi c'est pour l'instant l'album pop de l'année 2011 avec ses multiples références et un sens de la mélodie imparable. C'est pas la prod, mais les chansons elles mêmes qui font toute la différence ^^
Alex a dit...
Si t'es pas satisfait de la qualité rédactionnelle personne te retient ducon.
J'espère que tu ne t'adresse pas a moi sale autiste car je ne critique en aucun cas les qualités rédactionnelles de l'équipe.
Ou alors tu ne sais pas lire ou accepter une critique constructive. Je traine sur ce site depuis très longtemps et je suis toujours (plus ou moins) d'accord avec eux, et les supporte toujours.
Ugo le message ne s'adressait pas à toi Dude.
Anonyme a dit…
Non mais grave, certaines de vos chroniques sont vraiment dignes d'un Skyblog.
Je réponds au nom d'Ilan, qui n'a visiblement pas envie de s'exprimer et devoir se justifier, mais pour lui avoir posé la question, il m'a expliqué que malgré les faiblesses indéniables, il a été dans l'ambiance complètement charmé par ce disque, à un très haut point... certains trouveront ça trop contradictoire, moi étrangement, je peux comprendre son ressenti.
Sylvain.
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