Review Concert : Attack Attack! (USA) + Admiral's Arms + Doyle + Haribo Macht Kinder Froh - Paris - La Boule Noire - 06/02/2011

Review concert : Attack Attack! (USA) + Admiral's Arms + Doyle + Haribo Macht Kinder Froh - Paris - La Boule Noire - 06/02/2011

Voila une affiche qui a fait rêver les mosheurs, headbangers et autres brutes sanguinolentes. Au départ, Admiral's Arms n'étaient pas prévus sur le line-up, mais ils se sont incrustés, donnant le ton de cette soirée.

D'ailleurs, ce sont eux qui ouvrent le bal à 19h.

Admiral's Arms

Comme vous le savez tous, le groupe n'est pas du genre à faire dans la dentelle. A peine les premières notes sorties, mes oreilles vrombissent déjà. Le son n'est pas mal, on entend clairement chaque instrument. Par contre, je ne sais pas ce qu'a fait l'ingé son ce soir la, mais tout les micros des chanteurs étaient en sous volume par rapport au reste. Cela n'a pas empêché le chanteur d'Admiral's Arms de s'en donner à cœur joie et d'hurler à gorge déployée. Il a même eu du mérite car, malgré le problème sonore cité précédemment, on parvenait à l'entendre : sa voix était portée dans la salle par sa seule force. Parmi la setlist, beaucoup d'anciens et un nouveau morceau que le groupe nous a dévoilé, tout aussi rugissant que le reste de leur précédentes chansons. 20 minutes plus tard, leur set se terminait, le groupe ayant bien rempli leur rôle de chauffeurs de salle.

Doyle 

Pas le temps de respirer (non j'exagère) que Doyle reprend là ou Admiral's Arms s'était arrêté. En effet, Admiral's Arms, durant tout son set, a tenté en vain de faire mosher la foule. Avec Doyle, ce fut plus radical : le chanteur se jeta sur le public et lança un mosh frénétique avec les quelques fous qui daignaient le défier. Personne n'osait trop se jeter sur lui, vu le gabarit du molosse. Une prestation tout en jeux de jambe car même les musiciens ne se faisaient pas prier pour se trémousser ça et là sur la scène. Le guitariste, lui aussi, fit un tour auprès du public pour mosher. Bon, le chanteur mosher, je dit pas non; mais le guitariste, à moins d'avoir envie de se prendre son manche dans la gueule et de ramasser ses dents à la fin du concert, il ne valait mieux pas se frotter à lui. Le chanteur n'hésita pas non plus à cracher sur la foule pour lui montrer son mécontentement, car personne n'avait voulu lui accorder une petite valse. D'ailleurs, ce soir-là, tous les chanteurs avaient le syndrome de la baleine : à peine ils portaient une gorgée d'eau à leurs bouches qu'ils la crachaient aussitôt sur le public.

Avant dernier morceau du set : "John Airence". Lumières tamisées, le chanteur quitte la scène, nous laissant avec ses musiciens et l'intro du morceau, exclusivement instrumentale. Dès son retour, il chante, hurle, crie et laisse le public s'exprimer avec lui sur les chœurs de fin du morceau. Un set de 25 min environ, plutôt violent par ses faits et gestes (surtout les gestes).

Haribo Macht Kinder Froh

A la suite de ça, je pense que la salle entière a traversé une faille spatio-temporelle. La scène est décorée à l’effigie des Haribo Macht Kinder Froh. D'ailleurs, pourquoi ? Je trouve vraiment prétentieux de s'approprier une scène alors que l'on est inconnu. Enfin passons. Le set n'a même pas démarré et je comprends déjà de quoi il s'agit. Comment ? En ayant entendu les nombreux "check" (pour vérifier le son) balancés dans le micro par le guitariste des Haribo. Jusque là, rien d'anormal. Oui mais quand on sait que ces "check" étaient autotunés, on s'enfonce bien profond ses boules Quiès (je sais pas si j'ai le droit de citer la marque). Le massacre commence donc et voilà le tableau : un chanteur statique, hurlant (sans autotune) et un guitariste en chant clair autotuné comme pas possible. On entendait clairement qu'il chantait faux car l'autotune n’arrêtait pas de rendre sa voix différente. Et le reste du groupe ? En plein séance d'aérobic. Même Véronique et Davina n'auraient pas fait mieux. Une prestation horrible, avec des passages electro à tout va, des tentatives infructueuses de faire sauter la foule et le chanteur qui ne cessait de dire "merci Paris". Mes petits, suivez les conseils d'Ilan qui a dit, je cite "n'achetez pas cet album, gardez votre argent pour acheter des vrais Haribo".

Attack Attack !

Et enfin, le moment tant attendu, celui pour lequel toute la foule était là; celui pour lequel je m'étais levé le matin : Attack Attack!. Bon je l'avoue, le set n'a pas commencé de suite. Le groupe s'est d'abord fait désirer en envoyant leur roadie sur scène pour qu'il leur accorde les instruments et qu'il règle le problème de chant.

Et là, ça commence. Dans l'obscurité, on entend le thème principal du Parrain, les musiciens entrent et crachent leur son. Un nouveau guitariste était présent afin de remplacer celui qui avait trouvé Dieu. Tout les kids s'étaient rassemblés devant la scène et tous moshaient ! Il faut dire qu'Attack Attack! avait sélectionné le meilleur (si je puis dire) de leur registre afin d'offrir aux petits Français qui les attendaient un souvenir inoubliable de leur premier passage en France. On a majoritairement eu droit à des morceaux du dernier opus comme "Smokahontas", "AC-130" ou même "Sexual Man Chocolate". Pas de clavier sur scène, tout les effets piano et autre samples provenaient de la machine (en forme de caisse enregistreuse) aux pieds du batteur. A la fin de leur set, le public demanda un rappel et là, horreur, le dernier morceau fut "Stick Stickly". Super comme dernier souvenir. (sarcasme)

Enfin, je sortais un peu déçu de cette soirée car j'aurais voulu voir du crabe, en effet, Attack Attack! n'a pas fait honneur à sa réputation mais nous a quand même offert un set d'une efficacité non négligeable.

Non en fait je mens, j'ai vu deux crabes : un dans la salle, qui dansait, et un autre sur le tshirt du guitariste de Doyle. 

Review par Quentin P.
Photos par Apo M.

Merci à Elodie et à Eldorado Prod.

www.myspace.com/admiralsarms
www.myspace.com/doyleband
www.myspace.com/haribomachtkinderfrohfosho
www.myspace.com/attackattack

Plus de photos sur le Flickr d'Alternativ News



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