Contrairement à Bring Me The Horizon, qui avait tout à gagner à changer de style, Architects était déjà apprécié et respecté pour le son de ses débuts. Si on fait le rapprochement entre ces deux groupes, outre le fait qu'ils soient tous deux Anglais, c'est surtout qu'il sont proches humainement – Sam (chant) de Architects était déjà invité à chanter sur « The Sadness Will Never End » - et on n'est pas surpris de les voir tourner ensemble cette année. De là à penser que le succès et la nouvelle direction de BMTH a inspiré leurs compères, il n'y a qu'un pas.
Car oui Architects a changé, et pas qu'un peu. Le chant clair, qui faisait timidement son apparition sur Hollow Crown par petites louches, déjà trop nombreuses pour les puristes, fait ici parti intégrante des compos à 50/50.
Ainsi on retrouve le classique refrain chanté qui s'intercale entre des couplets hurlés. Avec dans ce sens, le morceau d'ouverture, « Day In Day Out » , avec même son petit pont émouvant : rien ne manque à l'appel du tube metalcore catchy. Vous en aurez d'autres : « Learn To Live », «BTN », ... (tout l'album en fait).
Le son est aussi bien moins lourd qu'avant, de sorte que lorsque le groupe se veut violent, il sonne plus comme du punk hardcore, avec une batterie qui cogne sec en oubliant la double pédale : « Delete, Rewind », « Stay Young Forever » (featuring le chanteur de Comeback Kid), avec même un côté post-hardcore plus prononcé sur certains morceaux comme « The Blues » ou « Red Eyes » qui ressemblent plus à du Alexisonfire que du Norma Jean.
La ballade hyper émouvante de l'album précédent, l'éponymement nommée « Hollow Crown », avait fait son petit effet. Ce n'est donc pas étonnant d'en retrouver ici deux pour le prix d'une, dont une qui s'inspire un peu beaucoup de « Hollow Crown » : «An Open Letter To Myself » : dans l'autre ballade, Sam s'adressait à sa petite amie qui lui manquait en tournée, ici, la même chose pour ses potes. Dans la forme, exactement pareil aussi, on joue l'émotion à fond et vers la fin on s'enrage subitement pour un final, quand même, de toute beauté, en tout cas chargé en émotion entre les cris qui viennent du coeur et le chant qui l'accompagne.
On adore terminer un album sur un morceau consistant, c'est le cas ici avec « Year In Year Out/ Up And Away » où s'invite Greg Puciato de Dillinger Escape Plan pour une première partie metalcore hurlé/chanté et un final plus aérien (7 minutes quand même, avec une coupure de silence entre les deux parties).
La conclusion, il fallait s'y attendre, cet album ne plaira pas à tout le monde. Pour ma part, le changement est le bienvenu et permet d'écouter un album d'Architects d'une traite, chose plus difficile autrefois où l'ensemble était lourd à digérer. Le groupe s'ouvre aussi à un nouveau public, entendons par là tous les fans de Bring Me The Horizon et tous ceux pour qui le groupe était autrefois trop bourrin. Maintenant le risque pour l'avenir est que les Architects tombent dans le trop facile et perdent ce qui les faisait surnager dans cette scène suffocante. Mais ici et maintenant, The Here And Now est quand même l'album du moment.
7,5/10
Sylvain L.
1. Day In Day Out
2. Learn To Live
3. Delete, Rewind
4. Btn
5. An Open Letter To Myself
6. The Blues
7. Red Eyes
8. Stay Young Forever
9. Heartburn
10. Year In Year Out/Up And Away
11. Day In Day Out (Big Chocolate Remix)
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4 commentaires :
comeback kid, TDEP, Big Chocolate le tout pour bien avoir la hype alors que l'album est mauvais comparé a leurs précédentes sorties.Un groupe de plus qui deviens banal au possible
Plutôt d'accord avec FabMTS. Déjà que je trouvais ça assez kikoo avant (et très ennuyeux en live), là avec tout ce chant clair cliché de chez cliché je trouve ça vraiment mauvais. Je comprends que les anciens fans crachent dessus et que tous les fans de BMTH se tournent maintenant vers eux. Mais chacun son truc.
Romain
Les précédents albums étaient efficaces bien qu'un peu redondants mais ici le groupe se force tellement à être catchy qu'au final ça sonne comme n'importe quel autre groupe du genre... et ces ballades sont tellement niaises ! Dommage.
Vite écouté, vite oublié.
En même temps je suis vraiment pas fan de ce genre de groupes.
Benoît
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