
Passé l'admiration du magnifique artwork, on débute avec « Crucify Me », un premier morceau qui donne le ton général de ce qui va suivre; c'est aussi dans ce morceau qu'est cité le titre de l'album : intro tranquille en arpèges, metalcore, cris plein de désespoir, chorale dans le refrain, refrain repris ensuite avec des voix déformées électroniquement (la touche Sonny Moore, on aime ou on déteste), et enfin la douce Lights qui vient pousser la chansonette pour clore le morceau.
On retrouve le style de Suicide Season, notamment sur le single « It Never Ends » et son refrain hyper efficace : « I said it once, I said it twice, I said it a thousand fucking times »; mais toujours avec cette envie de nouveauté, ainsi s'ajoute ici une chorale et même un interlude un peu plus aérien dans le morceau. En effet le groupe, malgré son côté speed, prend désormais le temps de placer un peu de douceur et de légereté dans sa musique. En témoigne également le morceau instrumental « Memorial » qui fait respirer en fin d'album ou « Blessed With A Curse » qui laisse une minute d'instumental avant de démarrer tout en gardant ce côté très post-hardcore : « I know I said my heart beats for you. I was lying girl, it beats for two. »
Dans cet esprit, « Don't Go « est un morceau à part sur l'album, majoritairement composé d'un violon et des plaintes d'Oli, sorte de ballade screamo, certains passages font hérisser les poils : «tell me that you need me because I love you so much », avec en prime Lights qui revient calmer le jeu. On avait pas connu une telle beauté et alchimie contrastée depuis Melanie Wills sur les albums de FATA.
Le groupe a également invité Josh Francesch de You Me At Six pour chanter sur le très violent « Fuck », seul morceau de l'album qui a pourtant un refrain en chant clair avec « Home Sweet Hole », morceau qui mise davantage sur l'émotion (toujours ce contraste dans l'album).
Le moins que l'on puisse dire c'est que le groupe, malgré ses nouvelles aspirations, est loin de s'être ramoli, la preuve avec un morceau comme « Anthem » ou encore l'enchainement de « Visions » (un refrain prenant) et « Blacklist » : quelle ambiance (apocalyptique) ! On termine sur « Fox And The Wolf », intense bourrinage d'une minute quarante-trois avec monsieur Josh Francesch de The Chariot accompagnant Oli aux screams.
Ce nouvel album est la suite logique de Suicide Season, la surprise en moins. Il garde ce qu'on y aimait et y ajoute du neuf. On apprécie encore plus les cris désespérés d'Oli sur des morceaux qui les mettent en avant, tandis que d'autres morceaux bien metal permettent de garder l'intensité du groupe. Les invités, surtout Lights, apportent un vrai plus et au final, le groupe pond un album prenant de bout en bout sans pour autant s'être mis à chanter de partout ni foutre un synthé dégueulasse et racoleur. La preuve qu'on peut être le groupe le plus populaire du moment et tracer son propre son chemin sans regarder ce que font les voisins.
8/10
Alucard.
1. Crucify Me (featuring LIGHTS)8/10
Alucard.
2. Anthem
3. It Never Ends
4. Fuck (featuring Josh Franceschi of You Me At Six)
5. Don’t Go (featuring LIGHTS)
6. Home Sweet Hole
7. Alligator Blood
8. Visions
9. Blacklist
10. Memorial
11. Blessed With A Curse
12. The Fox And The Wolf (featuring Josh Scogin of The Chariot)
http://www.myspace.com/bmth
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11 commentaires :
Je le trouve génial, comme tu dis il y a du suicide season avec de la nouveauté, et puis même étant fan de count your blessings, ça fait du bien quand Oli arrête de s'exploser la voix façon death... Très bon album et super chronique :)
J'y arrive pas moi. je déteste sa voix, elle est super en retrait, y'a aucune variation. Musicalement, ça tient la route, mais t'as l'impression que ça ralentit jamais. Du coup, je trouve que tout se ressemble.
Guillaume.
Moi qui m'étais surpris à me défouler sur quelques morceaux de "Suicide Season", je trouve celui-ci chiant et sans saveur. Je m'attendais à ce que tu lui mettes une note plus moyenne. Les chœurs m'insupportent, c'est d'un fanfaron, ça en est ridicule. Les instrumentations sont aussi en trop à mon avis, par contre les passages calmes avec seulement les instruments de base sont étonnamment bons. Le "Don't Go" que tu adores je la trouve dégueulasse, en même temps j'aime vraiment pas la voix ultra cul-cul de Lights et le mec de You Me At Six me fait autant effet que le dernier Florent Pagny donc avec les invités c'était déjà mal barré pour moi. Du coup je l'ai laissé tomber, je le réécouterai quand j'aurai plus rien d'autre.
Ro'
Oh et cette pochette Sylvain, merde tu peux pas plus cliché... Ignoble.
Ro'
@ Guillaume : bah si justement ça ralentit, et beaucoup plus que sur Suicide Season. Et tous ces passages plus post-hardcore qui viennent aérer l'ensemble c'est aussi nouveau. Après faut aimer le genre, mais pour du metalcore il y a beaucoup de variations, compare au dernier Norma Jean !
@ Ro : il n'est pas si différent de Suicide Season, c'est pas une chorale par ci par là qui fait une énorme différence. L'ensemble reste aussi efficace; la seule chose qui change, comme je l'ai dit, c'est le côté surprise en moins. Là on savait plus ou moins à quoi s'attendre.
Et "Don't Go" c'est mon gros coup de cœur de l'album, mais j'ai toujours aimé les chansons débordantes de bons sentiments même clichés (mon côté fleur bleu).
Alucard.
Il est quand même sacrément moins catchy. Y avait de grosses punchlines (bien qu'affreuses) sur "Suicide Season". Rien qu'en comparant les singles, "It Never Ends" est très loin de "Chelsea Smile" niveau tube...
Ro'
Très bonne chronique!
Étant un fan depuis les tout débuts du groupe, j'étais assez déçu et désorienté lors de ma première écoute, mais j'ai tres tres vite accrocher. Je trouve ce nouvelle album pas si différent de Suicide Season finalement, avec des morceau comme "Fuck", "Anthem" ou "Alligator Blood" qui aurait pu y apparaître sans soucis.
Et le renouveau qu'a ajouté bmth passe tout seul et est tres réussi, surtout sur "Don't Go", avec ce magnifique moment où les voix d'Oli et de Lights se mélangent sur le "Tell me that you need me..". Les parties éléctro de Sonny Moore sont vraiment réussi aussi je trouve, et ne sonnes pas du tout clichée comme sur la plupart des groupes du moment. De tres bon guest aussi, surtout Lights, avoir fait appelle a ne femme pour chanter sur certain morceau était une tres bonne idées.
j'ai aimer tout les morceau, mais pour l'instant c'est "Visions" passent en boucle sur mon Ipod
Au final l'album m'a largement conquis
Oui je suis d'accord sur ça, on s'en rend surtout compte à la première écoute (car tu t'en souviens ma première impression sur ce disque n'était pas fantastique). Mais au fil des écoutes, je le trouve aussi consistant que son prédécesseur.
Alucard.
Je le trouve mieux maitrisé que Suicide Season même si ça reste à peu près le même. Les accalmies post-rock sont bien foutues, il y'a quelques tubes (surtout Fuck) mais aussi du remplissage avant la fin de l'album.
Le dernier morceau avec Josh Cogin m'a semblé inutile aussi.
Bilan moyen, du bon comme du moins bon pour ma part je suis moins fan de la prod que sur suicide season et bien qu'il y ait de l'innovation ça ressemble trop a suicide season ce qui donne cette impression de déjà vu un peu désagrable.
Et la voix d'Oli est bien meilleur aussi, pour moi ça aurait était un bon 6,5 la note
Personnellement je trouve ça très bon. La seule chose que je pourrai reprocher c'est le manque de variation dans le style de chant... Dans Suicide Season, il y avait plus de parties chant "rauque" plus dans le style de Count Your Blessings, maintenant le style de chant est plus focalisé sur le style "hurlé", "crié" (je sais pas comment dire). Moi j'aime personnellement mais je peux comprendre que certaines personnes trouvent ça monotone. Certaines chansons reprennent certains riffs de guitare déjà utilisés sur d'autres chansons (Anthem et It Never Ends), ça me pose pas non plus problème car les chansons évoluent par la suite...
Honnêtement je pense pas que cet opus va diviser les fans... On rerouve toujours la formule efficace du metalcore/post-Hardcore de BMTH. Je suis devenu fan de ce groupe avec Suicide Season qui est quand même plus accessible que son prédécesseur "Count Your Blessings", je trouve que cet album apporte son lot de nouveautés tout en respectant l'identité du groupe.
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