dimanche 6 décembre 2009

Review concert : Tess + Stereotypical Working Class, Batofar, Paris, 03/12/09

Nous arrivons au bord de la scène où est amarrée cette grande péniche rouge qu'est le Batofar. Les gars de Stereotypical Working Class sont déjà occupés à monter leur matos quand les Tess arrivent, fatigués mais de bonne humeur, après leur périple depuis le Luxembourg. Direction les loges où nous nous entretenons avec le groupe pendant que les Stereotypical Working Class balancent. L'ambiance est bel et bien à la deconnade.



Au cours de cet entretien nous apprendrons les intentions du groupe de sortir un nouvel album avec les possible feat. d'Amandine du 38 et de lady gaga (dans l'ordre de préférence), et la possible tournée en première partie de Jena Lee. Ces gars là sont des gentils et en plus ils s'aiment, (c'est d'une relation amoureuse entre 3 des membres que serait né le groupe.)



Après l'heure des câlins, l'heure du rock, on suit les Tess en balance. Et la c'est le drame : l'ampli de Yann (guitariste) ne daigne donner signe de vie. Les balancent se poursuivent tant bien que mal grâce au guitariste de SWC qui prêtera gracieusement son ampli aux Tess.
L'heure du show approche, les premiers spectateurs embarquent, pendant que le groupe se change en loge.

Les gars débarquent dans la pénombre de la scène du Batofar et s'introduisent façon l'apocalypse, des larsens de morts-vivants; et c'est parti pour un tourbillon de violence qui ne s'arrêtera pas durant 45 minutes.



Les Tess sont métamorphosées en de véritables guerriers, Tibo le chanteur hurlant en première ligne, qui donnera tout de sa personne jusqu'au sang à la fin du concert, alternant des cris rappelant Mihai Edrisch, et un chant clair plaintif façon Feverish, soutenus par ses comparses aux choeurs. Le mélange reste trop souvent accès sur les cris, malgré qu'un véritable équilibre semble être trouvé sur « Frénésie ».



Tandis que la deuxième ligne de guitaristes alternent gros riffs metals et arpèges planant pouvant rappeler 30 Second To Mars, le tout soutenu par une section rythmique, qui tient la baraque sans en faire des tonnes, saupoudrant le tout de ce qu'il faut de double pédale.






On assiste là à une bonne prestation, grâce à la furie du chanteur et l'énergie du groupe, malgré quelques errances guitaristiques. Le public de trentenaire venue voire SWC applaudira la prestation du jeune groupe plus que prometteur. Entre métal et emo, le groupe nous rappelle Darkness Dynamite et Mihai Edrisch, et pourrait bien être la relève du rock qui tache en France, si ils continuent à nous en foutre plein la gueule avec leurs nouvelles chansons comme ils l'ont fait ce soir.




Playlist :

Dans une boite
Delicate
La fée de l'étrange
Adieu
Ascension
Fait de beaux reves
Ta langue te manque
Frenesie
Salem
Pantin
Années closes

Changement de décor on remballe et on réinstalle pour les stars de la soirée. Les Stereotypical Working Class. Ce qui impressionne d'emblée c'est la technicité des musiciens, Bertrand (bassiste) alternant entre slap, tapping et jeu au doigt. Les années d'expérience parlent, le show est carré de chez carré voire cubique, renforçé par les chœurs de Ben (batterie), et Guillaume (guitare) d'une qualité remarquable pour de simples chœurs.
Les morceaux allant d'un style emo/pop/punk façon Paramore à des morceaux un peu plus costauds lorgnant sur les débuts de Taking Back Sunday. L'aisance est là, ça sourit et rigole entre les morceaux, Christophe (guitariste) tombant même le haut.



Le chant de Martin reste toutefois un peu monotone, et les passages chant clair/cris ne se faisant pas toujours dans l'aisance la plus totale. On notera quand même l'enthousiasme de Martin, qu'il transmet à son public en en faisant parfois trop sur le jeu de scène.



Ce n'est que le début des concerts pour l'album « Day After Day » produit par Mark Trombino (Blink 182, Jimmy Eat World, Finch, et maintenant SWC), et on ressent déjà son potentiel pour faire décoller la carrière du groupe et les hisser à la hauteur des meilleurs groupes américains. C'est tout le mal qu'on leur souhaite.

Scorpix.




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